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Sextus Pompeius Magnus Pius dit Sextus Pompée

mercredi 28 août 2019, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 31 juillet 2011).

Sextus Pompeius Magnus Pius dit Sextus Pompée (vers 68 av.jc-35 av. jc)

Fils du grand Pompée et de sa 3ème épouse Mucia Tertia. Il fut un adversaire des membres du second triumvirat [1], dans le camp des Républicains.

Lorsque César traverse le Rubicon en 49, provoquant ainsi la guerre civile, le père et le frère aîné de Sextus Pompée s’enfuient vers l’Orient, comme la plupart des sénateurs républicains. Sextus, lui, reste à Rome avec sa belle-mère Cornelia Metella.

L’armée de Pompée est défaite par César à Pharsale en 48 [2] et Pompée s’enfuit vers l’Égypte dont le souverain lui est redevable. Sextus Pompée et Cornelia le rejoignent en route, à Mytilène [3] capitale de l’île de Lesbos. Mais à peine Pompée a-t-il atteint le littoral égyptien qu’il est assassiné, sur la plage de Péluse [4], sous les yeux de sa famille. Tandis que Cornelia retourne à Rome, Sextus s’engage dans la résistance contre César dans les Provinces africaines, aux côtés de Metellus Scipion, Caton le Jeune et son frère Pompée le Jeune.

Il s’ensuit une série de batailles opposant les optimates [5] et les forces de César. César remporte la première à Thapsus en 46 [6], contre Metellus Scipion. Scipion est exécuté et Caton se suicide. Sextus et son frère se retirent en Hispanie [7]. En 45, César défait les frères Pompée à la bataille de Munda [8], près de Cordoue [9], et met fin à la résistance républicaine. Pompée le Jeune est capturé et exécuté pour trahison. Mais Sextus parvient à s’échapper avec les débris de son armée vers la Sicile, et tient tête au préteur [10] Carrinas puis à Asinius Pollion.

César, de retour à Rome, est assassiné pendant les Ides de Mars [11] en 44 par un groupe de sénateurs menés par Cassius et Brutus. C’est alors qu’il prépare l’assaut de Carthagène [12], avec 7 légions, que Sextus apprend la mort de César. Le Sénat, croyant avoir recouvré sa liberté, nomme Sextus préfet de la flotte et commandant en chef des côtes romaines, et il installe son quartier général à Marseille.

Mais une nouvelle guerre civile éclate entre les assassins de César et ses héritiers, Octave et Marc Antoine. Sous pression, le Sénat, seulement 4 mois après avoir pris sa décision et retire ses titres à Sextus. En novembre 43, le second triumvirat est formé par Octave, Marc Antoine et Lépide, dans l’intention d’écraser définitivement toute opposition. Sous la volonté d’Octave, Sextus est déclaré ennemi public et inscrit sur la liste des proscrits. Il fuit de nouveau avec sa flotte et prend possession de la Sicile.

Cependant, l’élimination de Brutus et Cassius étant la priorité du triumvirat, Sextus a la possibilité de reconstituer une base en Sicile pour reformer une armée. Il donne la liberté aux esclaves de l’île, et accueille au sein de son armée les fugitifs, les proscrits, et les esclaves. Il entreprend avec succès d’intercepter tous les convois transportant des vivres vers l’Italie. Une fois les forces de Cassius et Brutus battues lors de la bataille de Philippes [13] en Macédoine orientale, en 42, le triumvirat porte son attention sur Sextus et la Sicile. Sextus est toutefois bien préparé et obtient même le secours providentiel de deux légions et 80 navires rescapés de la bataille de Philippes.

Ainsi, à la tête d’une importante armée, il repousse la flotte d’Octave, commandée par Quintus Salvidienus Rufus, en 42, au large des côtes italiennes, près de Reggio [14]. Pendant les années qui suivent, plusieurs batailles ont lieu dont aucun parti ne tire avantage. Néanmoins, en 40, l’amiral de Sextus, Menas, bat Marcus Lurius et prend le contrôle de la Sardaigne. Sextus s’empare également de la Corse, et son blocus affame Rome.

Les soldats et le peuple accablé par la disette et les impôts, réclament la paix. Des émeutes éclatent en Italie qui sont durement réprimées. Fort de ses succès, il n’est pourtant pas en mesure d’attaquer l’Italie. Sa mère Mucia tente de le persuader qu’il est temps de faire la paix. Son beau-père, Lucius Scribonius Libo, s’interpose aussi entre les triumvirs et Sextus, et arrange un mariage entre Octave et sa sœur Scribonia pour apaiser la situation.

Les triumvirs et Sextus se retrouvent donc à Misène [15] pour conclure un accord de paix en 39, escortés chacun par leurs légions. Sextus demande d’abord à intégrer le triumvirat à la place de Lépide, ce qui provoque la rupture des pourparlers. Mais Libo et Mucia parviennent à convaincre Sextus de revenir à la table des négociations. Finalement, le traité de Misène est conclu, et reconnaît la puissance de Sextus. Il est nommé gouverneur de la Sicile, de la Sardaigne, de la Corse, et de l’Achaïe [16]. Ses troupes doivent recevoir les mêmes avantages que celles des triumvirs, butins, retraites, etc. Les proscrits engagés à ses côtés sont réhabilités et recouvrent leurs biens à l’exception des assassins de César. Les esclaves réfugiés en Sicile sont affranchis. Sextus obtient de plus la promesse d’avoir le consulat de l’année 38, et d’être dédommagé pour son héritage. En contrepartie, il s’engage à cesser ses actes de piraterie, à débarrasser les côtes des pirates et de ses légions, et à rétablir la livraison de blé depuis la Sicile et la Sardaigne vers le continent.

Après le traité, il invite Antoine et Octave à dîner sur son vaisseau, qu’il présente ironiquement comme ses « Carènes », une allusion pinçante à son ancienne demeure dans le quartier des Carènes, à Rome, dont Antoine s’était emparé. Afin de marquer la nouvelle alliance, la soeur de Sextus Pompée, Pompeia Magna, est donnée en mariage au neveu d’Octave, Marcellus. Après que le traité fut signé, la plupart des alliés de Sextus au Sénat et les anciens proscrits choisissent le camp d’Octave ou d’Antoine et il perd en fait de nombreux et précieux alliés.

La paix ne durera pas. Antoine refuse de livrer l’Achaïe à Sextus, car il a besoin du revenu des impôts du Péloponèse [17] pour financer sa campagne contre les Parthes [18]. Octave, lui, répudie Scribonia pour épouser Livie, ce qui est pour Sextus une provocation.

Il reprend son blocus et laisse les côtes italiennes à la merci des pirates. Mais Octave parvient à corrompre un des plus brillants alliés de Sextus, Menas, qui lui livre, en 37, la Corse, la Sardaigne et plusieurs légions. Placé sous le commandement de Caius Calvisius Sabinus, Menas s’avère aussi un excellent soutien militaire.

Il parvient malgré tout à contenir l’agression grâce à l’expérience de ses troupes et sa supériorité tactique, ses navires, plus petits et légers, sont capables de mener des attaques rapides et destructrices contre ses ennemis.

Octave est battu à la bataille de Messine [19] en 37, puis à nouveau en août 36. Il peut toutefois compter sur l’un des plus grands généraux de l’histoire de Rome, Agrippa, préfet de la nouvelle flotte romaine. Il utilise une nouvelle arme navale, l’harpax [20].

Sextus est finalement vaincu lors de la bataille de Nauloque [21], en septembre 36. Il est contraint de s’enfuir une nouvelle fois et se réfugie à Milet [22] avec sa fille et 17 navires. Il tente de nouveau de rassembler une flotte et attaque désespérément Antoine.

Fuyant vers l’Arménie, il est capturé en Bithynie [23], en 35. Il est assassiné par Marcus Titius, un lieutenant d’Antoine, autrefois sénateur proscrit par Pompée le Grand.

Après la mort de Sextus, Lépide est écarté du pouvoir par Octave pour entente avec Sextus Pompée, alors qu’Antoine combat les Parthes en Orient.

Le sort de Sextus, exécuté sans procès, sera l’une des armes utilisées par Octave contre Antoine, plusieurs années plus tard, lorsque leur rivalité les tournera finalement l’un contre l’autre.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Anton Powell, Kathryn Welch (Hrsg.) : Sextus Pompeius. Classical Press of Wales, Swansea 2002 (ISBN 0-7156-3127-6)

Notes

[1] Le second triumvirat est une alliance politique de la Rome antique scellée à Bologne le 11 novembre 43 av. jc rassemblant Marc Antoine, Lépide et Octave-Auguste.

[2] La bataille de Pharsale est un affrontement se déroulant en Thessalie, près de la ville du même nom, le 9 août 48 av. jc, pendant la guerre civile romaine. Il oppose les troupes de César à celles de Pompée. En gagnant cette bataille avec des troupes très inférieures en nombre, Jules César prit un avantage décisif sur le camp adverse.

[3] Mytilène est la principale ville de Lesbos, une île grecque de la mer Égée. Elle est bâtie sur la pointe sud de l’île, à proximité de la côte turque.

[4] Pelusium ou Péluse est une cité de la Basse-Égypte antique, située à l’extrémité Nord-Est du delta du Nil, sur ce qui était l’embouchure la plus orientale du Nil nommée branche pélusiaque. Elle est à trente kilomètres au sud-est de Port-Saïd. Péluse fut prise en 369 av.jc par les Perses. En 48 av.jc Pompée y est assassiné. Après la bataille d’Actium, elle tomba, au printemps 30 av.jc, entre les mains d’Octave.

[5] Optimates, tendance politique aristocratique et conservatrice qui marqua le dernier siècle de la République romaine, par son opposition aux populares. Ce ne fut pas un parti politique au sens moderne, mais un clivage majeur dans les luttes politiques et sociales romaines, permettant aux acteurs politiques de se situer face au réformisme et au populisme des populares au sein d’alliances personnelles souvent mouvantes.

[6] La bataille de Thapsus se déroule le 6 avril 46 av. jc près de Thapsus (aujourd’hui Ras Dimass, en Tunisie). L’armée du parti conservateur (les Optimates), conduite par Metellus Scipion et de son allié Juba 1er de Numidie, se bat contre les forces de Jules César, qui finissent par avoir le dessus. Avec cette victoire, César brise les résistances contre son pouvoir en Afrique et s’approche encore plus du pouvoir absolu.

[7] L’Hispanie est le nom donné par les Romains à la péninsule Ibérique. Depuis le 15ème siècle l’Hispanie est l’hôte des États modernes espagnol et portugais. Au début les Carthaginois installent des comptoirs commerciaux sur la côte, sans pousser plus profondément à l’intérieur de l’Hispanie. En 501 av.jc, ils s’emparent de Gadès (Cadix), une ancienne colonie phénicienne. Après la première Guerre punique, les Carthaginois s’étendent rapidement dans le Sud, sous la conduite des Barcides. Ils y exploitent des mines d’or et redonnent à Carthage sa puissance économique et commerciale. En 230, ils fondent Carthagène, la nouvelle Carthage (Cartago Nova). En 218 av.jc, Hannibal forme une puissante armée qui comprend un contingent d’Ibères, et commence la deuxième Guerre punique en prenant Sagonte, puis en marchant vers l’Italie. Les Romains ne peuvent l’intercepter en Gaule, et dirigent une partie des leurs forces sur l’Hispanie, qui devient un théâtre d’opération de cette guerre. Après divers affrontements, Scipion l’Africain prend Carthagène en 209, et en 207, Hasdrubal mène les dernières forces carthaginoises de l’Hispanie vers l’Italie. En 202, la capitulation de Carthage livre officiellement l’Hispanie carthaginoise à Rome. En 197 av.jc, les Romains divisent l’Hispanie en deux provinces : Hispanie citérieure, donnant sur la Méditerranée, et Hispanie ultérieure (car plus éloignée de Rome), comprenant le Sud et tournée vers l’océan.

[8] La bataille de Munda se déroula le 17 mars 45 av. jc dans les plaines de Munda, dans le sud de l’Espagne. Ce fut la dernière bataille qui opposa Jules César aux partisans de la République. Après la victoire et la mort de Titus Labienus et Pompée le Jeune (le fils de Pompée le Grand), César put revenir à Rome et gouverna avec le titre de dictateur. Son assassinat marqua le début du processus qui mena à la fin de la république. Son petit-neveu, Octave, devint le premier empereur romain

[9] Cordoue est une ville située dans le sud de l’Espagne, en Andalousie. Cordoue est la capitale de la province homonyme. La ville est située sur le Guadalquivir. Les musulmans conquirent la ville en 711. Elle devient alors le principal centre administratif et politique de l’Espagne musulmane (al-Andalus). À partir de 756, elle est la capitale de l’émirat de Cordoue, fondé par le prince omeyyade Abd al-Rahman 1er.

[10] Le préteur est un magistrat de la Rome antique. Il était de rang sénatorial, pouvait s’asseoir sur la chaise curule, et porter la toge prétexte. Il était assisté par 2 licteurs à l’intérieur de Rome, et 6 hors du pomerium de l’Urbs. Il était élu pour une durée de 1 an par les comices centuriates. La fonction de préteur fut créée vers 366 av. jc pour alléger la charge des consuls, en particulier dans le domaine de la justice. Le premier préteur élu fut le patricien Spurius Furius, le fils de Marcus Furius Camillu. Égal en pouvoir au consul, auquel il n’a pas de compte à rendre, le préteur prêtait le même serment, le même jour, et détenait le même pouvoir. À l’origine, il n’y en avait qu’un seul, le préteur urbain, auquel s’est ajouté vers 242 av. jc le préteur pérégrin qui était chargé de rendre la justice dans les affaires impliquant les étrangers. Cette figure permit le développement du ius gentium, véritable droit commercial, par contraste avec le ius civile applicable uniquement aux litiges entre citoyens romain. Pour recruter, pour former ou pour mener des armées au combat ; sur le terrain, le préteur n’est soumis à personne. Les préteurs ont aussi un rôle religieux, et doivent mener des occasions religieuses telles que sacrifices et des jeux. Ils remplissent d’autres fonctions diverses, comme l’investigation sur les subversions, la désignation de commissionnaires, et la distribution d’aides. Lors de la vacance du consulat, les préteurs, avant la création des consuls suffects, pouvaient remplacer les consuls : on parle alors de préteurs consulaires.

[11] Les ides de mars correspondent au 15 mars dans le calendrier romain. C’était un jour festif dédié au dieu Mars. Jules César fut assassiné aux ides de mars en 44 avant Jésus-Christ, sans avoir tenu compte des prédictions de l’haruspice étrusque Titus Vestricius Spurinna et du rêve de sa femme Calpurnia Pisonis.

[12] Carthagène est une ville espagnole située près de la Mer Méditerranée dans la communauté autonome de la Région de Murcie, dont c’est la capitale législative. La ville de Carthagène fut fondée par le Carthaginois Hasdrubal le Beau en 227 av.jc, probablement sur une installation ibérique ou tartessienne antérieure. De plus, une activité commerciale importante existe dans la zone depuis au moins le 6ème siècle av. jc.

[13] La bataille de Philippes (septembre-octobre 42 av. jc) voit, au cours de deux affrontements successifs, les triumvirs Octave et Antoine vaincre les Républicains Brutus et Cassius dans la plaine à l’ouest de Philippes, en Macédoine orientale. Cette défaite sonne le glas des espoirs du Sénat de préserver le régime républicain.

[14] Reggio de Calabre, habituellement appelée Reggio Calabria, ou Reggio dans le sud de l’Italie, est le 1ère ville calabraise de par son ancienneté, sa superficie et sa population, ainsi que le chef-lieu de la province et le siège du Conseil régional de Calabre. Reggio a été une des cités les plus importantes de la Grande Grèce : elle détint un grand pouvoir politico-économique sous le gouvernement d’Anassile et exerça également une grande influence sur la cité de Zancle (Messine) qui lui faisait face. La polis eut également une grande renommée culturelle grâce à son école philosophique Pythagoricienne et ses écoles de sculpture et de poésie d’où sortirent des noms tels que Pythagore de Reggio et Ibique ; elle devint l’alliée d’Athènes lors de la guerre d’Archidamos et fut ensuite vaincue par les Syracusains de Denys l’Ancien en 387 av. jc.

[15] Misène est le site naturel d’un ancien port militaire romain, aujourd’hui, situé sur la commune de Bacoli, dans la province de Naples. Pline l’Ancien fut le préfet chargé de la flotte à Misène en 79, au moment de l’éruption du Vésuve qui était visible depuis la baie. Voyant le début de l’éruption, Pline l’Ancien voulut s’en rapprocher par curiosité scientifique et pour organiser les secours. Il fut tué, étouffé par les retombées du Vésuve. Le récit de sa mort nous est donné par son neveu Pline le Jeune, qui était aussi présent à Misène à ce moment-là.

[16] L’Achaïe est une ancienne région de la Grèce antique, située au nord-ouest de la péninsule du Péloponnèse. Cette région s’étend sur plus de 6000 km², depuis le cap Avgo à l’est jusqu’au cap Araxos à l’ouest, du golfe de Corinthe jusqu’à la frontière avec Élis et l’Arcadie d’une part, et Sicyone d’autre part. L’Achaïe était organisée en villages, parfois protégés par des enceintes comme Araxos. Les villages se regroupèrent pour former des villes. Ainsi, selon la tradition, Patras fut formée par la réunion de sept villages. Le mouvement de concentration aboutit, au 5ème siècle av. jc, à la création de la Ligue achéenne, rassemblant 12 cités, sur une base sans doute plus religieuse que politique. Elle fut dissoute par les Macédoniens Démétrios 1er Poliorcète et Cassandre.

[17] Le Péloponnèse est une péninsule grecque, qui couvre 21 379 km². Elle a donné son nom à la périphérie du même nom qui couvre une part importante de la péninsule, regroupant cinq des sept nomes modernes qui la divisent. Seuls deux nomes (l’Achaïe et l’Élide) situés au nord-ouest de celle-ci sont rattachés à la périphérie de Grèce-Occidentale.

[18] La Parthie est une région historique située au nord-est du plateau iranien, ancienne satrapie de l’empire des Achéménides et berceau de l’Empire parthe qui domine le plateau iranien et par intermittence la Mésopotamie entre 190 av. jc. et 224 ap. jc. Les frontières de la Parthie sont la chaîne montagneuse du Kopet-Dag au nord (aujourd’hui la frontière entre Iran et Turkménistan) et le désert du Dasht-e Kavir au sud. À l’ouest se trouve la Médie, au nord-ouest l’Hyrcanie, au nord-est la Margiane et au sud-est l’Arie. Cette région est fertile et bien irriguée pendant l’antiquité, et compte aussi de grandes forêts à cette époque.

[19] Messine est une ville italienne, chef-lieu de la province de Messine en Sicile. Ville très ancienne, Messine a atteint son apogée entre la fin du Moyen Âge et le milieu du 17ème siècle.

[20] une pièce de bois d’environ 2 mètres, lancée par une baliste, qui permet d’accrocher le bateau ennemi et l’aborder

[21] La Bataille de Nauloque est la victoire décisive que remporta en l’an 36 av. J.-C. la flotte de Marcus Vipsanius Agrippa sur celle de Sextus Pompée. Nauloque, en latin Naulochus est un port de Sicile près du cap Pélore.

[22] Milet est une ancienne cité grecque ionienne. Le site archéologique est situé sur la côte sud-ouest de la Turquie, à quelques kilomètres au nord de l’agglomération de Balat, qui a été une des capitales du beylicat de Menteşe au 14ème siècle. Le site de Milet est actuellement à plus de cinq kilomètres à l’intérieur des terres à cause du comblement de la baie par les alluvions apportés par le Méandre.

[23] La Bithynie est un ancien royaume au nord-ouest de l’Asie Mineure, actuellement situé en Turquie. Située au bord du Pont-Euxin, elle était limitée par la Paphlagonie à l’est, la Galatie et la Phrygie au sud, la Propontide et la Mysie à l’ouest. Les Bithyniens sont, selon Hérodote et Xénophon, d’origine thrace. Ils forment d’abord un État indépendant avant d’être annexés par Crésus, qui ajoute leur territoire à la Lydie. Ils passent ensuite sous domination perse, où la Bithynie est incluse dans la satrapie de Phrygie. Mais dès avant Alexandre le Grand, la Bithynie retrouve son indépendance. Nicomède 1er est le premier à se proclamer roi. Durant son long règne de 278 à 243av jc, le royaume connaît la prospérité et jouit d’une position respectée parmi les petits royaumes d’Asie Mineure. Cependant, le dernier roi, Nicomède IV, échoue à contenir le roi Mithridate VI du Pont. Restauré sur le trône par l’Empire romain, il lègue par testament son royaume à Rome en 74 av jc. La Bithynie devient alors province romaine. Sous Auguste elle devient province sénatoriale en 27av jc puis province impériale en 135.