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L’histoire pour le plaisir

Marcus Titius

vendredi 12 février 2021, par ljallamion

Marcus Titius

Sénateur et général de la fin de la République romaine

Il devient partisan de Marc Antoine, donne l’ordre d’exécution de Sextus Pompée en 35 av. jc puis rallie Octavien avant la bataille finale entre les 2 triumvirs [1]. Il est en récompense nommé consul suffect [2] en l’an 31 av. jc et devient gouverneur de Syrie [3] vers 13/12 av. jc sous le règne d’Auguste.

Fils de Lucius Titiusa, sénateur de rang prétorien qui a épousé la sœur de Lucius Munatius Plancus, consul en 42 av. jc, et que Velleius Paterculus qualifie de “clarissimus vir”.

La carrière politique de son père est méconnue mais il est proscrit à la fin 43 av. jc par le second triumvirat [4] et rejoint Sextus Pompée en Sicile. Il est probablement amnistié lors de la paix de Misène [5].

Marcus Titius épouse Fabia Paullina, la fille de Quintus Fabius Maximus , consul suffect en 45 av. jc.

À la suite de la proscription et de la fuite de son père en Sicile, Marcus Titius ne s’engage pas en faveur d’un des partis qui s’affrontent mais choisit de défendre ses propres intérêts. Il s’établit en Gaule narbonnaise [6], lève une armée et construit une flotte avec laquelle il pille la côte de l’Étrurie [7]. En 40 av. jc, il est capturé en Gaule narbonnaise par Menodorus dit Menas , un général que Sextus Pompée a envoyé ravager l’Étrurie. La présence de son père aux côtés de Sextus Pompée lui sauve la vie et il est pardonné.

Lorsque les triumvirs Marc Antoine et Octavien s’entendent avec Sextus lors du pacte de Misène à l’été 39 av. jc, de nombreux proscrits exilés bénéficient de la restitutio qui l’accompagne et sont autorisés à revenir à Rome, comme c’est le cas pour Marcus Titius et son père.   Probablement sous l’influence de son oncle Lucius Munatius Plancus, Titius devient lui aussi partisan de Marc Antoine.

En l’an 36 av. jc, il participe à la campagne arméno-parthe d’Antoine en tant que questeur [8]. Après que les Romains aient tenté en vain de s’emparer de Phraaspa, la capitale de la Médie Atropatène [9], les Romains sont contraints de faire retraite en Arménie [10], tout en étant souvent attaqués en chemin par l’armée médo-parthe.

Lors d’une de ces attaques, Titius tente en vain d’arrêter le tribun [11] Flavius Gallus qui s’est lancé à la poursuite de l’ennemi. Les troupes de Gallus sont bientôt encerclées et c’est seulement l’arrivée d’Antoine avec des forces importantes qui le sauve.

La même année, Sextus Pompée est vaincu par Marcus Vipsanius Agrippa et s’échappe de Sicile [12] pour rejoindre l’île de Lesbos [13]. Il soulève une nouvelle armée et flotte sur l’île grecque.

Après son retour de la campagne arméno-parthe, Antoine apprend l’arrivée de Sextus en Orient romain et reçoit des envoyés de sa part qui cherchent l’alliance. Mais le triumvir est méfiant et charge Titius d’avancer avec une armée et une flotte contre Pompée et, si nécessaire, de le combattre. Si Sextus est disposé à se soumettre, il doit suivre Titius à Alexandrie [14].

Entretemps, Pompée se met en mouvement et rejoint le nord-ouest de l’Asie mineure [15] au début de l’an 35 av. jc, sans rencontrer de résistance de la part de Caius Furnius, le gouverneur d’Asie [16].

Furnius n’a pas assez de forces pour lutter contre Sextus et n’a pas connaissance des ordres d’Antoine. Ainsi Pompée s’empare de Lampsaque [17], Nicée [18] et Nicomédie [19] mais Titius arrive de Syrie avec une armée et une flotte de 120 navires. Cette dernière est renforcée par 70 navires arrivant de Sicile, qui sont une partie de la flotte de secours envoyée par Antoine à Octavien quelques années auparavant pour sa lutte contre Pompée en Sicile. L’île de Proconnesus [20] est le quartier général de la flotte de Titius.

Titius refuse de négocier avec Sextus et possède plus de navires que son adversaire, Pompée brûle sa flotte et intègre son équipage dans ses forces terrestres. Sextus veut marcher à travers la Bithynie [21] vers le royaume d’Arménie. Il est poursuivi par les armées de Titius, Furnius et par Amyntas de Galatie , le roi client de Galatie [22]

Pompée peut infliger des pertes à ses ennemis lors d’une bataille, mais sa situation est rapidement devenue désespérée. Il demande l’ami de son père, Furnius, pour négocier et offre de se rendre si Furnius l’accompagne auprès d’Antoine.

Mais Furnius s’en réfère à Titius, parce qu’il n’a apparemment pas le droit de conclure un accord. Il semble donc que c’est Titius le commandant suprême de l’armée ainsi qu’il est probablement le nouveau gouverneur d’Asie depuis début 35 av. jc. Pompée refuse de se rendre à Titius, qu’il trouve ingrat, Titius ayant été pardonné en 40 av. jc mais avait tout de même rejoint Antoine en 39 av. jc.

Une nuit, Pompée essaie d’atteindre la côte avec des troupes légèrement armées et de brûler les navires de Titius. Mais son demi-frère Marcus Aemilius Scaurus (sénateur) trahit le plan. Le roi Amyntas de Galatie et ses 1 500 cavaliers peuvent rejoindre Sextus près de Midaeion en Phrygie [23] et le capturer. Pompée est emmené à Milet [24] et exécuté à l’été 35 av. jc sur ordre de Titius.

Titius devient probablement membre du collège des pontifes [25] en l’an 34 av. jc.

En 33 av. jc, l’affrontement imminent entre les deux triumvirs pour le contrôle de l’État romain devient évident. Antoine réunit ses troupes à Éphèse [26] pour ses premiers préparatifs de guerre à l’hiver 33/32 av. jc. Là, Titius, son oncle Lucius Munatius Plancus, Gnaeus Domitius Ahenobarbus (consul en 32 av. jc ainsi que d’autres nobles proches d’Antoine tentent en vain de le persuader de renvoyerCléopâtre en Égypte. Ensuite Antoine déplace son quartier général sur l’île de Samos [27].

En juin ou juillet 32 av. jc, Lucius Munatius Plancus et son neveu font défection en faveur d’Octavien.

Au cours de la préparation militaire et de la propagande de guerre, Titius et son oncle ont des doutes sur la victoire d’Antoine et cela pousse sans doute le vieux consulaire et son neveu à faire défection. Peut-être leur décision est aussi influencée par les querelles des autres principaux partisans d’Antoine, par les relations refroidies entre Plancus et le triumvir, par le fait qu’Antoine aurait découvert des malversations de leur part et d’autres raisons qui ont été passées sous silence par la propagande augustéenne.

De mai à octobre 31 av. jc, Titius est consul suffect. Alors consul, il participe aux derniers combats avant la bataille navale décisive d’Actium [28]. Avec Titus Statilius Taurus , il défait la cavalerie de Marc Antoine. À cette occasion, Déiotaros Philopator, roi de Paphlagonie [29], rallie Octavien.

Vers l’an 13/12 av. jc, Titius devient gouverneur de Syrie où il succède au proche ami et amiral d’Octavien, Marcus Vipsanius Agrippa.

Le roi de Judée [30] Hérode le Grand règle une querelle entre Titius et le roi Archélaos de Cappadoce, en accompagnant ce dernier à Antioche [31] à la rencontre de Titius.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Marcus Titius »

Notes

[1] Triumvirat est un terme qui à l’origine désignait une fonction de la magistrature romaine composée de trois hommes. Ensuite il fut utilisé pour décrire l’alliance secrète ou publique de trois personnalités (politiques ou militaires) de poids égaux qui s’unissent pour diriger

[2] Parfois, un consul décède ou démissionne avant la fin de son mandat de douze mois. Le consul restant rétablit la collégialité par l’élection intermédiaire si le délai restant le permet ou par la désignation directe d’un consul suffectus (du participe passé du verbe sufficere, « remplacer »). Ce consul entre en fonction immédiatement, il a les mêmes privilèges et les mêmes pouvoirs que le consul remplacé mais il n’est en charge que pour la durée du mandat qui reste à couvrir. Enfin, le consul suffect ne donne pas son nom à l’année, à l’inverse du consul dit ordinaire.

[3] La Syrie est l’une des provinces les plus importantes de l’Empire romain, tant par sa richesse que sur le plan militaire. Étendue de la Méditerranée à l’Euphrate, elle constitue un riche creuset de civilisations, composées entre autres de Juifs, de Phéniciens, ou de Nabatéens, hellénisés pour la plupart d’entre eux. La Syrie est conquise par Pompée en 64 av. jc. En 63 av. jc, après avoir vaincu le roi Mithridate VI, il transforme le royaume de Syrie en province romaine, mettant ainsi fin à la dynastie séleucide. L’acquisition du territoire n’est cependant pas sa mission originelle. Le gouvernement de cette riche région constitue rapidement un enjeu majeur à Rome. Crassus, qui l’a obtenu, y trouve la mort en tentant une expédition militaire contre les Parthes en 53 av. jc, à Carrhes. Sous Auguste, la province est placée sous l’autorité d’un légat d’Auguste propréteur de rang consulaire, résidant à Antioche, la capitale. Les frontières de la province connaissent à plusieurs reprises des modifications. Le royaume de Judée, devenu province de Judée, est renommé Syrie-Palestine durant le règne de l’empereur Hadrien, mais n’appartient pas à la province de Syrie proprement dite. Les frontières varient aussi avec l’Arabie nabatéenne. La Syrie englobe l’Iturée et le territoire de Palmyre. Si les conquêtes de Trajan sont éphémères, la frontière sur l’Euphrate est durablement déplacée jusqu’à Doura Europos, lors de la guerre parthique de Lucius Verus, entre 161 et 166. À partir de la seconde moitié du 2ème siècle, le sénat romain comprend un nombre important de Syriens, comme Claudius Pompeianus ou Avidius Cassius sous Marc Aurèle. Dans la première moitié du 3ème siècle, des Syriens accèdent au pouvoir impérial, avec la dynastie des Sévères.

[4] Le second triumvirat est une alliance politique de la Rome antique scellée à Bologne le 11 novembre 43 av. jc rassemblant Marc Antoine, Lépide et Octave-Auguste.

[5] La paix de Misène, ou paix de Baïes, est un traité signé durant l’été 39 av. jc qui met fin au blocage de la péninsule italienne établi par Sextus Pompée lors de la Révolte sicilienne et donne un coup d’arrêt à la proscription lancée par les Triumvirs en 43 av. jc.

[6] L’expression Gaule narbonnaise désigne, chez certains historiens du 19ème siècle, une province romaine ainsi nommée dès 118 av. jc après la fondation de la colonie romaine de Narbonne. En réalité, la province a été successivement nommée : « Gaule transalpine » après sa conquête par Rome ; « Gaule romaine » après la conquête du reste de la Gaule par Jules César, pour la distinguer de la Gaule chevelue (mais l’expression « Gaule transalpine » a continué d’être utilisée) ; « Narbonnaise » après la réorganisation des Gaules par l’empereur Auguste, en même temps que sont créées les provinces de Gaule belgique, de Gaule lyonnaise et d’Aquitaine. À la suite de la réorganisation de l’Empire par Dioclétien (vers 300), sont créées les provinces de Narbonnaise première, de Narbonnaise seconde et de Viennoise.

[7] L’Étrurie était le territoire des Étrusques. Il correspond à l’actuelle Toscane, s’étendant durant la période de son expansion maximum, au-delà de l’Apennin tosco-émilien jusqu’à la plaine du Pô et son embouchure, à Hadria, port antique qui donna son nom à la Mer Adriatique. Au sud, le territoire étrusque s’étendait au-delà de Rome (comprise), jusqu’à Capoue.

[8] Dans la Rome antique, les questeurs sont des magistrats romains annuels comptables des finances, responsables du règlement des dépenses et de l’encaissement des recettes publiques. Ils sont les gardiens du Trésor public, chargés des finances de l’armée et des provinces, en relation avec les consuls, les promagistrats et les publicains. Maintenue sous le Haut Empire avec son rôle comptable, cette fonction se réduit sous le Bas-Empire à une magistrature honorifique et coûteuse exercée uniquement à Rome.

[9] L’Atropatène correspond au nord de la satrapie de Médie de l’ancien empire perse, aujourd’hui l’Azerbaïdjan iranien. Située dans la Médie septentrionale, la région reçoit son nom d’Atropatès, dynaste achéménide rallié à Alexandre le Grand, qui s’y rend indépendant, Peithon recouvrant le reste de la satrapie de Médie. Elle a pour ville principale Gaxeca (Taures).

[10] Le royaume d’Arménie ou Grande-Arménie (par rapport à l’Arménie Mineure) est fondé en 190 av. jc par Artaxias 1er, fondateur de la dynastie artaxiade. Connaissant son apogée sous le règne de Tigrane le Grand, il devient ensuite un enjeu entre Romains et Parthes, puis entre Romains et Sassanides. Au 1er siècle, son trône passe aux Arsacides, qui le conservent jusqu’en 428, date de l’abolition de la monarchie et du début du marzpanat.

[11] Le tribun militaire (en latin Tribunus militum) est un officier supérieur qui sert dans la légion romaine sous la Rome antique.

[12] La Sicile est la plus grande île méditerranéenne. Avec une superficie de 25 708 km², c’est la région la plus étendue de l’Italie et son territoire est constitué de neuf anciennes provinces à leur tour partagées en 390 municipalités. Elle est également la seule région italienne à compter 2 des 10 villes les plus peuplées du pays : Palerme et Catane. Son chef-lieu est Palerme.

[13] Lesbos est une île grecque de la périphérie d’Egée Septentrionale, souvent aussi appelée du nom de sa capitale Mytilène. L’île présente plusieurs centres d’intérêt, notamment culturel (vestiges antiques), géologique, gastronomique et religieux. Lesbos est aussi connue dans le monde antique pour la qualité de ses vins et de son bois de construction pour les navires et pour son marbre bleu clair.

[14] Alexandrie est une ville en Égypte. Elle fut fondée par Alexandre le Grand en -331 av. jc. Dans l’Antiquité, elle a été la capitale du pays, un grand centre de commerce (port d’Égypte) et un des plus grands foyers culturels hellénistiques de la mer Méditerranée centré sur la fameuse bibliothèque, qui fonda sa notoriété. La ville d’Alexandrie est située à l’ouest du delta du Nil, entre le lac Maréotis et l’île de Pharos. Cette dernière était rattachée à la création de la ville par l’Heptastade, sorte de digue servant aussi d’aqueduc, qui a permis non seulement l’extension de la ville mais aussi la création de deux ports maritimes.

[15] L’Anatolie ou Asie Mineure est la péninsule située à l’extrémité occidentale de l’Asie. Dans le sens géographique strict, elle regroupe les terres situées à l’ouest d’une ligne Çoruh-Oronte, entre la Méditerranée, la mer de Marmara et la mer Noire, mais aujourd’hui elle désigne couramment toute la partie asiatique de la Turquie

[16] La province romaine d’Asie comprenait la Carie, la Lydie, la Mysie, la Phrygie et la Troade.

[17] Lampsaque, d’abord connue comme Pityussa est une ancienne cité grecque d’Asie mineure, située sur la rive sud de l’Hellespont, en Troade. Elle est proche de l’actuelle Lapseki.

[18] Nicée est une cité fondée vers 300 av. jc, tour à tour hellénistique, byzantine et ottomane du Nord-Ouest de l’Anatolie. Elle est surtout connue comme ayant été le siège des premier et deuxième conciles de Nicée en, respectivement, 325 et 787, le lieu où fut rédigé le symbole de Nicée (datant du premier concile) et la capitale de l’empire de Nicée après la conquête de Constantinople par les croisés en 1204 jusqu’à ce que cette dernière soit reprise par les Byzantins en 1261. La ville ancienne est située dans le périmètre de la nouvelle ville turque d’Iznik (dont le nom dérive de Nicée) à l’extrémité est du lac Ascanion (aujourd’hui lac d’İznik), entouré de collines au nord et au sud.

[19] Nicomédie est une ville d’Asie mineure, capitale du royaume de Bithynie. Elle est appelée Izmit aujourd’hui. Hannibal s’y donna la mort en 183 av. jc et l’historien Arrien y naquit vers 90.

[20] L’île de Marmara, en turc Marmara Adası, ou Proconnèse, est une île de Turquie, la plus grande île de la mer de Marmara, proche de la cité de Cyzique.

[21] La Bithynie est un ancien royaume au nord-ouest de l’Asie Mineure, actuellement situé en Turquie. Située au bord du Pont-Euxin, elle était limitée par la Paphlagonie à l’est, la Galatie et la Phrygie au sud, la Propontide et la Mysie à l’ouest. Les Bithyniens sont, selon Hérodote et Xénophon, d’origine thrace. Ils forment d’abord un État indépendant avant d’être annexés par Crésus, qui ajoute leur territoire à la Lydie. Ils passent ensuite sous domination perse, où la Bithynie est incluse dans la satrapie de Phrygie. Mais dès avant Alexandre le Grand, la Bithynie retrouve son indépendance. Nicomède 1er est le premier à se proclamer roi. Durant son long règne de 278 à 243av jc, le royaume connaît la prospérité et jouit d’une position respectée parmi les petits royaumes d’Asie Mineure. Cependant, le dernier roi, Nicomède IV, échoue à contenir le roi Mithridate VI du Pont. Restauré sur le trône par l’Empire romain, il lègue par testament son royaume à Rome en 74 av jc. La Bithynie devient alors province romaine. Sous Auguste elle devient province sénatoriale en 27av jc puis province impériale en 135.

[22] La Galatie est une région historique d’Anatolie (autour de l’actuelle Ankara), dont le nom vient d’un peuple celte (les Galates) qui y a migré dans l’Antiquité, aux alentours de 279 av. jc. Géographiquement, elle est délimitée par le royaume du Pont et la Paphlagonie au nord, la Cappadoce à l’est, le royaume de Pergame au sud et la Bithynie à l’ouest.

[23] La Phrygie est un ancien pays d’Asie Mineure, situé entre la Lydie et la Cappadoce, sur la partie occidentale du plateau anatolien. Les Phrygiens sont un peuple indo-européen venu de Thrace ou de la région du Danube. Ils ont occupé vers 1200 av.jc la partie centrale et occidentale de l’Asie Mineure, profitant de l’effondrement de l’Empire hittite.

[24] Milet est une ancienne cité grecque ionienne. Le site archéologique est situé sur la côte sud-ouest de la Turquie, à quelques kilomètres au nord de l’agglomération de Balat, qui a été une des capitales du beylicat de Menteşe au 14ème siècle. Le site de Milet est actuellement à plus de cinq kilomètres à l’intérieur des terres à cause du comblement de la baie par les alluvions apportés par le Méandre.

[25] le terme pontife, du latin pontifex, est utilisé dans la Rome antique pour désigner les membres de l’un des quatre collèges sacerdotaux de la religion romaine, le collège pontifical.

[26] Éphèse est l’une des plus anciennes et plus importantes cités grecques d’Asie Mineure, la première de l’Ionie. Bien que ses vestiges soient situés près de 7 kilomètres à l’intérieur des terres, près des villes de Selçuk et Kuşadası dans l’Ouest de l’actuelle Turquie, Éphèse était dans l’Antiquité, et encore à l’époque byzantine, l’un des ports les plus actifs de la mer Égée ; il est situé près de l’embouchure du grand fleuve anatolien Caystre. L’Artémision, le grand sanctuaire dédié à Artémis, la déesse tutélaire de la cité, qui comptait parmi les Sept merveilles du monde et auquel Éphèse devait une grande part de sa renommée, était ainsi à l’origine situé sur le rivage.

[27] Samos est une île grecque de la mer Égée, proche de l’Asie Mineure et située à 70 kilomètres au sud-ouest d’Izmir en Turquie. Elle forme un dème (municipalité) et un district régional de la périphérie d’Égée-Septentrionale. L’île est célèbre pour ses poteries rouges, réputées dans l’Antiquité ; son artisanat d’art avec ses bronzes et ses bijoux, son bois de construction, son tabac, son vin (cépage malvoisie), ses fruits, ses roses et son huile d’olive. Cette île est aussi le siège d’un évêché du Patriarcat œcuménique de Constantinople : la Métropole de Samos et Icarie.

[28] Le 2 septembre de l’an 31 av. jc pendant la Dernière Guerre civile de la République romaine, qui suit l’assassinat de Jules César, une grande bataille navale se déroule près d’Actium, sur la côte occidentale de la Grèce, dans le golfe Ambracique, au sud de l’île de Corfou. Elle met aux prises les forces d’Octave et celles de Marc Antoine et Cléopâtre. Elle voit la victoire d’Octave et marque la fin de la guerre civile. Par son ampleur et ses conséquences, la bataille d’Actium est généralement considérée par les historiens comme l’une des batailles navales les plus importantes de l’histoire.

[29] La Paphlagonie est une ancienne région de l’Asie Mineure, sur la côte nord, entre la Bithynie et le Pont, bornée au sud par la Galatie, qui avait pour capitale Amastris (Amasra) et comme villes principales Gangra (Çankırı) et Sinope (Sinop). Selon Hérodote, la Paphlagonie est au 6ème siècle av jc sous la domination de Crésus, roi de Lydie. En 480 av jc, elle envoie un contingent, dirigé par un certain Dotos, fils de Mégasidrès à Xerxès 1er pour son invasion de la Grèce. Après Alexandre le Grand, la Paphlagonie devint un royaume, dont le dernier roi Pylémène II, légua à sa mort, en 121 av jc, son territoire au père de Mithridate VI. Ce pays devint dès lors un sujet de guerre entre les rois du Pont et ceux de Bithynie. Les Romains, vainqueurs de Mithridate, la réduisirent en province romaine, et la réunirent à la province du Pont en 63 av jc. Elle en fut séparée et fit partie sous Dioclétien du diocèse du Pont.

[30] La Judée est le nom historique et biblique d’une région montagneuse qui correspond aujourd’hui à une partie de la Cisjordanie et du sud d’Israël. Son nom vient de la tribu de Juda dont elle constituait le territoire. Dans l’Antiquité, c’était une région plutôt reculée au relief escarpé. La Judée a été le centre de plusieurs royaumes et provinces antiques : le royaume de Juda à l’âge du fer, la province perse de Yehoud Medinata, les dynasties des hasmonéens et des hérodiens puis la province romaine de Iudaea.

[31] Antioche, ou Antioche-sur-l’Oronte, est une ville historique originellement fondée sur la rive gauche de l’Oronte dans la Syrie historique et qu’occupe la ville moderne d’Antakya, en Turquie. C’était l’une des villes d’arrivée de la route de la soie.