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Aymar de Valence (2e comte de Pembroke)

dimanche 15 août 2021, par ljallamion

Aymar de Valence (2e comte de Pembroke) (vers 1275-1324)

2ème comte de Pembroke

Bien qu’essentiellement actif en Angleterre, il possède également de solides connexions avec la famille royale française. Considéré comme l’un des plus riches et puissants magnats de son époque, il joue un rôle central au cours des conflits qui opposent le roi Édouard II et la noblesse anglaise conduite par le comte de Lancastre [1] Thomas de Lancastre.

Pembroke est l’un des Seigneurs Ordonnateurs nommés afin de restreindre les pouvoirs du roi Édouard II et de son favori Pierre Gaveston. Son positionnement politique bascule brusquement lorsqu’il subit l’affront de voir Gaveston, qu’il détenait prisonnier et avait juré de protéger, enlevé et exécuté à l’instigation de Lancastre. Cette grave offense le pousse à soutenir fermement le roi au cours du reste de sa vie. Toutefois, quelques années plus tard, les circonstances politiques, combinées avec ses difficultés financières persistantes, l’éloigneront du centre du pouvoir.

Pembroke s’est marié à deux reprises et ne laisse aucune descendance légitime. Il est passé à la postérité notamment grâce aux entreprises de sa seconde épouse Marie de Châtillon-Saint-Pol , qui a fondé le Pembroke College [2], situé à Cambridge [3], ainsi que par sa splendide tombe qui peut encore être contemplée de nos jours à l’abbaye de Westminster [4]. Aymar de Valence est enfin une figure importante des guerres menées en Écosse par les rois d’Angleterre Édouard 1er et Édouard II.

Aymar de Valence est issu de la puissante maison de Lusignan [5], qui provient de France et plus particulièrement du Poitou [6]. Il est le 3ème fils de Guillaume 1er de Valence et de Jeanne de Montchensy . Son père est un demi-frère du roi d’Angleterre Henri III et s’est établi à la cour d’Angleterre aux alentours de 1247. Aymar est ainsi un cousin des rois Édouard 1er et Édouard II. Par sa mère, il est un arrière-petit-fils du chevalier et comte de Pembroke [7] Guillaume le Maréchal.

En janvier 1273, son père Guillaume de Valence revient de la 9ème croisade [8], commandée par le roi Édouard 1er, et reste jusqu’à l’année suivante dans les environs de Limoges [9]. Il est ainsi possible qu’Aymar soit né en France aux alentours de 1275.

Aymar est initialement destiné à une carrière ecclésiastique, à l’instar de son oncle paternel Aymar. Cependant, à la suite du décès prématuré de son frère aîné John en 1277, suivi de celui de son autre frère Guillaume, tué en juin 1282 à la bataille de Llandeilo Fawr [10], Aymar devient l’héritier des titres et des terres de ses parents.

Tant de son père que de sa mère, Aymar peut s’attendre à un riche héritage constitué de nombreuses possessions localisées en Angleterre, en Galles et en Irlande. En outre, son père possède de vastes terres en France. À la mort de ce dernier en 1296, Aymar hérite de l’intégralité de ses biens, situés principalement dans le Northumberland [11] et en Est-Anglie [12], mais aussi en France, notamment dans le comté de la Marche [13] en raison de son statut de seigneur de Rancon [14] qui est vassal de l’évêque de Limoges [15] ainsi que de celui de Champagnac [16] et de Bellac [17] vassal de l’abbaye Sainte-Marie de la Règle de Limoges [18]. Enfin, dans le comté d’Angoulême [19], il devient seigneur de Montignac [20] et à ce titre vassal de l’évêque d’Angoulême [21]. Aymar de Valence est ainsi l’un des derniers comtes anglais à posséder d’importantes possessions en France. À compter du décès de son père, il visite à plusieurs reprises ses possessions françaises. Parallèlement à ses visites officielles au nom des rois d’Angleterre en raison de ses racines françaises, il est prouvé qu’il s’est rendu à 17 reprises en France au cours de sa vie.

Aymar de Valence épouse en premières noces avant le 17 octobre 1295 Béatrix de Clermont-Nesle, fille du connétable de France [22] et comte Raoul II de Clermont-Nesle. Leur union n’apportera aucune descendance.

Au début de l’année 1296, Aymar de Valence accompagne son père Guillaume au sein de la délégation diplomatique commandée par ce dernier et chargée de négocier à Cambrai [23] la paix entre France et Angleterre, en guerre en Aquitaine depuis 1294. À la suite du décès de son père en mai 1296, Aymar retourne en Angleterre et prête serment d’allégeance le 14 juillet 1297 à Westminster à l’héritier du trône Édouard de Carnarvon le futur Edouard II, désigné régent du royaume en l’absence de son père Édouard 1er, parti guerroyer en Flandre [24]. D’août 1297 à mars 1298, Valence est aux côtés du roi Édouard au cours de son expédition militaire en Flandre et semble avoir été fait chevalier durant cette période. Lors des pourparlers de paix qui s’ensuivent, Aymar figure au sein de l’ambassade anglaise chargée de conclure une trêve. Au début de l’année 1299, il est également membre de la délégation qui prépare le mariage d’Édouard 1er avec la princesse Marguerite de France, sœur du roi de France Philippe IV le Bel.

Au cours des années suivantes, Aymar de Valence se voit confier plusieurs missions diplomatiques. Il accompagne ainsi en 1304 l’héritier du trône Édouard, lorsque ce dernier rend l’hommage à Paris au roi de France pour l’Aquitaine [25] au nom de son père. En outre, il participe à de nombreuses campagnes lors des guerres d’Écosse initiées par Édouard 1er.

En 1298, il est présent lors de la bataille de Falkirk [26] et, en 1300, au siège du château de Caerlaverock [27]. Il est convoqué successivement en 1299, 1301 et 1302 par le roi pour combattre en Écosse. En 1303, Édouard 1er le nomme commandant des troupes anglaises au sud du fleuve Forth [28].

Après l’assassinat de son beau-frère John III Comyn , époux de sa sœur Jeanne de Valence , Aymar devient commandant des troupes anglaises stationnées en Écosse en avril 1306. Il inflige au mois de juin suivant une cinglante défaite à Robert Bruce, meurtrier de Comyn et qui s’est autoproclamé roi d’Écosse, lors de la bataille de Methven [29]. Ce revers force Bruce à se réfugier dans le Nord de l’Écosse et à abandonner provisoirement ses revendications au trône face à Édouard 1er, qui est de fait le véritable suzerain de l’Écosse. Pourtant, en mai 1307, Robert Bruce reprend les armes et défait Aymar de Valence au cours de la bataille de Loudoun Hill [30].

En dépit de la mort d’Édouard 1er en juillet 1307, Aymar de Valence est confirmé dans ses fonctions par son successeur Édouard II dès le mois suivant et est élevé au poste d’administrateur de l’Écosse. En octobre de la même année, sa mère Jeanne de Montchensy décède et lui transmet le titre de comte de Pembroke. Par ailleurs, Valence hérite de nombreuses possessions en Angleterre, notamment dans le Pembrokeshire [31] et dans le Gloucestershire [32], mais aussi dans divers comtés du royaume, tels le Norfolk [33] et le Suffolk [34]. Il étend également son influence en Irlande où il acquiert Wexford [35] et en France dans le Poitou et autour de Calais.

En avril 1314, Pembroke est désigné par le roi pour préparer l’imminente campagne anglaise en Écosse. L’expédition s’achève au mois de juin avec la catastrophique défaite anglaise lors de la bataille de Bannockburn [36]. Au cours de la bataille, Pembroke s’est battu aux côtés le roi et l’a aidé à s’extraire du champ de bataille avec l’aide d’une escorte de soldats gallois lorsque la déroute anglaise est devenue inéluctable.

L’affaiblissement d’Édouard à la suite de ce revers cuisant pousse les comtes de Lancastre et de Warwick à s’emparer du pouvoir, ce qui conduit à la mise en place de certaines mesures des Ordonnances même si le nouveau gouvernement se révèle incapable d’interrompre les raids écossais dans le Nord qu’Aymar affronte sans succès entre juillet et octobre 1315 et de combattre la famine.

Le 2 janvier 1315, Pembroke prend part aux funérailles solennelles de Pierre Gaveston, qui est finalement enterré à Langley [37]. En mai et juin, il se rend de nouveau à Paris afin d’être assuré par le nouveau roi de France Louis X de la confirmation des accords conclus précédemment au sujet de l’Aquitaine.

En décembre 1316, Pembroke est placé à la tête d’une délégation envoyée en Avignon auprès du pape Jean XXII, nouvellement élu. Il est chargé de demander au souverain pontife son soutien face aux attaques écossaises ainsi que la levée du serment royal qui lie le roi d’Angleterre aux Ordonnances. À son retour, Valence est capturé en mai 1317 à ÉtampesÉtampes est une commune française située à 50 kilomètres au sud-ouest de Paris et 60 kilomètres au nord d’Orléans. Étampes est sous-préfecture du département de l’Essonne. Ville royale fortifiée depuis le Moyen Âge, comté et pairie devenus duché donné en apanage à trois favorites successives.  par le chevalier Jean de Lamouilly et emprisonné dans le comté de Bar [38]. Il y demeure détenu jusqu’à ce qu’il accepte de payer la rançon exigée de 10,400 £.

Après son retour en Angleterre, Pembroke cherche à résoudre par la voie diplomatique la reprise des tensions entre le roi et le comte de Lancastre. Certains historiens suggèrent qu’il a cherché à acquérir de l’influence à la cour en lieu et place de Lancastre au nom d’un parti du Milieu, rassemblant les barons modérés situés entre les nouveaux favoris d’Édouard II et la faction de Lancastre.

En réalité, étant donnée sa situation financière particulièrement difficile, Pembroke est à peine capable de jouer un rôle politique plus important que lors de l’ascension de Lancastre entre 1314 et 1316. Il a vraisemblablement seulement essayé d’éviter une guerre civile qui n’aurait bénéficié à personne. Le 1er novembre 1317, Pembroke renouvelle sa loyauté au roi et s’engage à le servir tant en période de paix qu’en période de guerre.

En février 1320, Pembroke est nommé gardien du royaume [39] par le roi, en prévision de la visite qu’il rend au mois de juin et juillet au roi de France Philippe V le Long pour y accomplir une nouvelle fois l’hommage pour le duché d’Aquitaine. Cependant, la fonction du comte n’est que purement symbolique, le vrai pouvoir étant désormais tombé aux mains d’Hugues le Despenser le Jeune, le nouveau favori d’Édouard, et son père du même nom. À la mort de son épouse Béatrix de Clermont-Nesle en septembre 1320, Pembroke se rend en France à la fin du mois de novembre suivant pour y conclure un nouveau mariage.

Il revient en Angleterre peu de temps avant le début de la guerre des Despenser [40], une rébellion conduite par les seigneurs des Marches galloises et le comte de Lancastre contre les Despenser qui éclate au début de mai 1321. À la fin du même mois, Pembroke retourne en France, où il épouse en secondes noces la jeune Marie de Saint-Pol, fille du comte Guy IV de Châtillon-Saint-Pol. Il rentre en Angleterre avec sa nouvelle épouse à la fin du mois de juillet. Immédiatement après son retour, il intervient en tant que médiateur dans le conflit opposant le roi et les rebelles, qui réclament l’exil des Despenser. Face aux tensions croissantes les barons soulevés encerclent Londres, la capitale est elle-même au bord de l’insurrection, Pembroke s’adresse à la reine Isabelle et requiert son aide pour désamorcer la situation explosive. La reine accepte alors de s’agenouiller aux pieds de son époux et de le supplier d’exiler ses favoris. Édouard accepte à contrecœur d’accéder à sa demande et annonce le 14 août le bannissement des Despenser.

Le rôle de Pembroke semble avoir été à cette occasion déterminant, même si certains chroniqueurs rapportent qu’il aurait menacé le roi de cesser de le servir s’il n’acceptait pas de coopérer aux demandes des rebelles. En dépit de ses tentatives de médiation, le comte demeure fidèle à Édouard et l’approuve dans son désir de revanche contre les insurgés. Ainsi, au mois d’octobre 1321, il est présent lors du siège de Leeds [41] et, en décembre, accepte la proposition du roi de rappeler les Despenser d’exil. La contre-offensive royale aboutit finalement en janvier 1322 à la reddition des barons des Marches et en mars suivant à la défaite et la capture de Lancastre lors de la bataille de Boroughbridge [42]. Pembroke est l’un des membres du tribunal qui condamne Lancastre à mort pour haute trahison quelques jours après son arrestation

Après l’éclatante victoire royale de Boroughbridge, Pembroke se retrouve dans une situation difficile, en raison de son changement d’allégeance au cours de la guerre civile. En effet, les rebelles ont perdu toute confiance en lui, puisqu’il a contribué à l’écrasement de leur révolte, mais parallèlement, les Despenser lui vouent une rancune tenace pour avoir insisté en août 1321 sur leur exil. En mai 1322, le roi exige sans doute sous l’influence des Despenser de Pembroke qu’il lui adresse un nouveau serment de loyauté indéfectible et ce de manière humiliante.

Aymar de Valence finit ainsi sa vie avec des difficultés financières, et écarté de la cour par le désormais tout-puissant Hugues le Despenser le Jeune, dont l’influence ne connaît plus aucune limite. À la fin de l’été 1322, Pembroke participe à la dernière campagne entreprise par Édouard II en Écosse, qui s’achève le 14 octobre lors de la défaite retentissante de l’armée anglaise à Old Byland [43] dans le Yorkshire [44]. Il est ensuite chargé par le roi de négocier une trêve de 13 ans avec Robert Bruce, qui est conclue en mai 1323.

En juin 1324, Pembroke est envoyé en France auprès du roi Charles IV le Bel, qui réclame qu’Édouard II lui rende hommage pour l’Aquitaine. Avant de pouvoir atteindre Paris, il meurt subitement en Picardie, peut-être à Saint-Riquier [45], le 23 juin. Son corps est rapatrié en Angleterre et inhumé le 1er août près de l’autel de l’abbaye de Westminster. Quelques jours après sa mort, le 1er juillet 1324, le roi de France prononce la confiscation de l’Aquitaine pour défaut d’hommage et déclenche la guerre de Saint-Sardos [46], qui va aboutir à une lourde défaite anglaise et, sur le long terme, à la chute d’Édouard II et des Despenser.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Aymer de Valence, 2. Earl of Pembroke »

Notes

[1] Le titre de comte de Lancastre a été créé en 1267 dans la pairie d’Angleterre, revenant à la Couronne en 1399. Le comté du Lancashire se trouve au nord-ouest de l’Angleterre.

[2] Pembroke College est l’un des 31 collèges de l’université de Cambridge au Royaume-Uni. Fondé en 1347, il est jumelé avec The Queen’s College (Oxford). C’est à Pembroke que se trouve la première chapelle conçue par Sir Christopher Wren. Ce collège universitaire est l’un des six collèges de Cambridge à avoir formé un Premier ministre : en l’occurrence, William Pitt le Jeune. La bibliothèque universitaire, qui occupe une tour néo-gothique d’époque victorienne, conserve un exemplaire original de la première encyclopédie imprimée et illustrée.

[3] L’université de Cambridge (Angleterre) est la deuxième plus ancienne université britannique (la première étant l’université d’Oxford). Elle fait partie des Anciennes universités. C’est l’une des plus prestigieuses universités du monde. Elle forme, avec l’université d’Oxford, la quasi-totalité des élites politiques et intellectuelles du Royaume-Uni depuis des centaines d’années et représente la quintessence du système universitaire élitiste anglais.

[4] L’abbaye de Westminster est l’un des édifices religieux les plus célèbres de Londres. Sa construction date pour l’essentiel du 13ème siècle, sous Henri III. C’est le lieu de sépulture d’une partie des rois et reines d’Angleterre et aussi des hommes et des femmes célèbres. Le « Coin des poètes » fait honneur aux écrivains du royaume. La quasi-totalité des couronnements des monarques anglais a eu lieu dans cette abbaye.

[5] La maison de Lusignan est une dynastie noble poitevine, attestée depuis le 10ème siècle et qui a donné des comtes de la Marche, comtes d’Angoulême, rois de Jérusalem puis de Chypre et d’Arménie.

[6] Le Poitou était une province française, comprenant les actuels départements de la Vendée (Bas-Poitou), Deux-Sèvres et de la Vienne (Haut-Poitou) ainsi que le nord de la Charente et une partie de l’ouest de la Haute-Vienne, dont la capitale était Poitiers. Il a donné son nom au Marais poitevin, marais situé dans l’ancien golfe des Pictons, sur la côte occidentale de la France, deuxième plus grande zone humide de France en superficie après la Camargue ; le marais s’étend de l’Atlantique aux portes de Niort et du sud de la Vendée au nord de La Rochelle.

[7] Le titre de comte de Pembroke, associé au château de Pembroke dans le Pays de Galles, fut créé par le roi Étienne d’Angleterre probablement en 1138. Le titre a été recréé neuf fois ensuite, toujours dans la pairie d’Angleterre.

[8] La Neuvième croisade, menée par le prince Édouard d’Angleterre en 1271-1272, est généralement considérée comme la dernière des croisades médiévales.

[9] À partir du 12ème siècle, Limoges, lieu de couronnement traditionnel des ducs d’Aquitaine, est l’une des principales villes de la dot d’Aliénor d’Aquitaine. La majeure partie de son histoire médiévale se calque sur celle des guerres entre Plantagenêts et Capétiens. Richard Cœur de Lion est couronné duc d’Aquitaine lors de deux cérémonies tenues successivement à Poitiers, puis, dans la grande tradition des monarques d’Aquitaine, à Limoges en 1172. À la tête de l’empire Plantagenêt, le roi-chevalier meurt en avril 1199 à Châlus, place-forte défendant l’accès sud-ouest de Limoges, lors d’une expédition punitive contre son vicomte, Adémar V de Limoges. Au 14ème siècle, les affrontements entre rois de France et rois d’Angleterre, détenteurs du duché d’Aquitaine dont relève Limoges, culminent à l’occasion de la guerre de Cent Ans. Entre deux événements guerriers, Limoges doit faire face aux pillages des routiers et brabançons désœuvrés. Constituant toujours une « ville double », partagée entre la Cité et le Château, les bourgeois (par leurs consuls), évêques et vicomtes de Limoges jouent des alliances et protections, chacun selon les opportunités du moment. Ainsi, en 1370, la Cité ouvre ses portes aux troupes du roi de France, alors que le Château reste fidèle au roi anglais. Cet événement sera d’ailleurs l’occasion, pour le Prince Noir, de mettre à sac la Cité.

[10] La bataille de Llandeilo Fawr est une bataille médiévale ayant opposé à Llandeilo (Pays de Galles) les Gallois aux Anglais en 1282 lors de la seconde campagne de conquête du pays de Galles par Édouard 1er. Il s’agit d’une victoire galloise remportée par une armée de révoltés du sud du pays face aux troupes anglaises commandées par Gilbert de Clare.

[11] Le comté de Northumberland est un important comté du nord de l’Angleterre qui remonte à l’époque anglo-saxonne. Il succède à l’ancien royaume de Northumbrie dont il n’occupe qu’une portion septentrionale.Le comté de Northumberland est un important comté du nord de l’Angleterre qui remonte à l’époque anglo-saxonne. Il succède à l’ancien royaume de Northumbrie dont il n’occupe qu’une portion septentrionale.

[12] L’Est-Anglie, ou royaume des Angles de l’Est, est un royaume anglo-saxon établi au cours du Haut Moyen Âge sur les actuels comtés anglais du Suffolk et du Norfolk. Sa fondation légendaire, vers le milieu du 6ème siècle, aurait été le fait d’envahisseurs germaniques appartenant à la tribu des Angles. Il disparaît comme entité indépendante après les invasions vikings du 9ème siècle, mais le titre de comte d’Est-Anglie continue à être donné au sein du royaume d’Angleterre jusqu’à la fin du 11ème siècle, et la région conserve le nom d’Est-Anglie à ce jour.

[13] La Marche est une région historique et culturelle française, correspondant à une ancienne province et dont la capitale est Guéret. La Marche fut aussi un comté. Ses frontières ont fluctué tout au long de son histoire et ce, depuis le Moyen Âge, époque de sa création. Dans ses limites du 18ème siècle, la province correspondait au département actuel de la Creuse mais regroupait aussi une bonne part de la Haute-Vienne (arrondissement de Bellac) ainsi que des paroisses de l’Indre, de la Vienne et de la Charente. Rattachée à la couronne de France par Philippe le Bel, elle revient à Charles IV le Bel en 1309 et devient duché-pairie en 1317. En 1327 elle est échangée contre le comté de Clermont-en-Beauvaisis. Elle revient ensuite aux Bourbon, et en 1527 François 1er la confisque. Après quelques apanages, elle est définitivement réunie au domaine royal vers 1531 et gouvernée par les Foucault de Saint Germain-Beaupré entre 1630 et 1752.

[14] Rilhac-Rancon est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne.

[15] Le diocèse de Limoges est un diocèse de l’Église catholique en France. Le siège épiscopal est à Limoges. Érigé au 3ème siècle, il est le diocèse historique du Limousin. Depuis 1822, il correspond aux territoires des départements de la Creuse et de la Haute-Vienne.

[16] Champagnac-la-Rivière est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne

[17] Bellac est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne. Ville du comté de la Marche sous l’Ancien Régime, Bellac est une des sous-préfectures du département : son arrondissement couvre huit cantons et 63 commune

[18] L’abbaye Sainte-Marie de la Règle est une abbaye bénédictine de femmes fondée au 9ème siècle à Limoges, dans le département de la Haute-Vienne. Elle a cessé d’exister à la Révolution et a été démolie au 19ème siècle, puis en 1960.

[19] Lorsque le comté était un fief qui eut sa propre maison, puis qui appartint à la maison de Valois, puis des ducs d’Angoulême qui furent créés dans la famille de Bourbon. Ce fief était à peu près équivalent à l’Angoumois. Il fut joint, lors de l’origine du système féodal, au comté de Périgord. Le comté d’Angoulême est réuni à la couronne en 1308, promis en 1328 (confirmé par le traité de Villeneuve-lès-Avignon du 14 mars 1336), à Philippe d’Évreux, mais jamais remis, enfin confisqué au fils (Charles le Mauvais) de ce dernier, il est finalement donné au connétable Charles de La Cerda en 1350, et revient à la couronne en 1354. Par le traité de Brétigny, il est ensuite cédé aux Anglais en toute souveraineté en 1360, mais repris en partie en 1372 et dans les années suivantes. Il devient ensuite l’apanage de Louis, duc d’Orléans, fils de Charles V et frère de Charles VI, à l’origine de la branche des Valois-Angoulême.

[20] Montignac-Charente est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente. Située à 15 km au nord d’Angoulême, le long de la Charente. Le bourg de Montignac, construit sur la rive gauche du fleuve, est aussi à 2 km de Saint-Amant-de-Boixe, le chef-lieu de son canton, 2 km de Vars, 11 km de Mansle, 15 km de Rouillac et d’Aigre

[21] Le diocèse d’Angoulême est un diocèse de l’Église catholique de France. Le siège épiscopal est à Angoulême. Érigé dès le 3ème siècle, il est le diocèse historique de l’Angoumois, et recouvre actuellement le territoire du département de la Charente.

[22] Le connétable de France était le chef des armées du roi.

[23] Cambrai est une commune française située dans le département du Nord, Vers la fin de l’Empire romain, Cambrai remplace Bavay comme « capitale » de la cité des Nerviens. Au début de l’époque mérovingienne, Cambrai devient le siège d’un vaste évêché s’étendant sur toute la rive droite de l’Escaut et le centre d’une petite principauté ecclésiastique qui dépendra du Saint Empire romain germanique jusqu’à l’annexion à la France en 1678. Fénelon, surnommé « le Cygne de Cambrai », en fut le plus illustre des archevêques.

[24] Le comté de Flandre a été un pagus carolingien, puis l’une des principautés du royaume de France, particulièrement impliquée dans les conflits franco-anglais, aux frontières et à l’influence durement disputées depuis sa création au 9ème siècle jusqu’en 1384, date de la mort du comte Louis de Male. Le comté, possédé par la Maison de Flandre de 863 jusqu’à la mort de la dernière comtesse, Marguerite de Constantinople, en 1280, puis par la Maison de Dampierre-Flandre, puis devenu l’une des possessions de la Maison capétienne de Bourgogne en 1385, devint alors l’un des principaux centres des États bourguignons. Après la Guerre de succession de Bourgogne il fut ensuite progressivement intégré aux Pays-Bas bourguignons et fut finalement détaché du royaume de France par le Traité de Madrid en 1526 en faveur des Habsbourg d’Espagne. Louis XIV en reconquit une partie sur les Espagnols. Le comté cessa d’exister en 1795 après la conquête des Pays-Bas autrichiens par les Français. Le territoire de ce comté correspond approximativement aux provinces belges actuelles de Flandre-Occidentale et de Flandre-Orientale, à l’ouest de la province de Hainaut (arrondissements de Tournai et Mouscron), plus la partie de la province d’Anvers située à l’ouest de l’Escaut, la Flandre zélandaise et la région historique de Flandre française (région de Lille, Dunkerque, Hazebrouck, Douai,…).

[25] L’Aquitaine est le nom donné depuis au moins le 1er siècle av. jc à une région ancrée sur la façade Atlantique et le versant nord des Pyrénées. En 507, Clovis, appelé par les évêques de Novempopulanie, l’intègre au royaume des Francs, en battant Alaric II, roi des Wisigoths, à la bataille de Vouillé. 671 voit l’indépendance de l’Aquitaine, dirigée par le duc Loup 1er de Vasconie. Entre 719 et 732, les ducs Eudes et son fils Hunald 1er détiennent l’Albigeois où ils ont des biens. Eudes combat les Sarrasins en Albigeois. En 721, le duc Eudes bat le Califat omeyyade à la Bataille de Toulouse. 732 voit la défaite du duc d’Aquitaine et l’invasion de la Vasconie par l’émir Abd el Rahman, arrêté à la bataille de Poitiers par Charles Martel, qui commence la réunion de l’Aquitaine sous contrôle des Vascons au royaume franc. 742 et 743 voient les campagnes des fils de Charles Martel, Carloman et Pépin le Bref, contre l’Aquitaine et la Vasconie (et la Bavière). Entre 760 et 768, Pépin le Bref entreprend chaque printemps des expéditions sanglantes contre le duc Waïfre, fils d’Hunald 1er. Le 2 juin 768, ce dernier est finalement tué par un des siens, Waratton, sur ordre de Pépin. En 778, l’armée de Roland, piégée par le wali de Saragosse, a été défaite par les Vascons dans les montagnes basques de Roncevaux en revenant de Pampelune. Puis Charlemagne crée en 781 pour son fils Louis le Débonnaire alors âgé de 3 ans, le royaume d’Aquitaine englobant les territoires du Rhône à l’Atlantique.

[26] La bataille de Falkirk, qui eut lieu en juillet 1298, marqua la fin de l’épopée de William Wallace lors de la Première Guerre d’indépendance de l’Écosse.

[27] Le château de Caerlaverock est un château du 13ème siècle de plan triangulaire et entouré de douves. Il se situe dans la réserve naturelle nationale du même nom, au sud de la ville de Dumfries, dans la région de Dumfries and Galloway dans le Sud-Ouest de l’Écosse. Propriété du clan Maxwell durant le Moyen Âge, période durant laquelle il subit deux sièges, le château appartient désormais à Historic Scotland et constitue une attraction touristique.

[28] Le Forth est un des principaux fleuves d’Écosse. Long de 47 km, il prend sa source au loch Ard dans le Parc national des Trossachs et du Loch Lomond, à l’ouest de Stirling. Il coule ensuite vers l’est à travers la ville de Stirling. À partir de Stirling, le fleuve s’élargit et commence à subir l’influence de la marée. C’est d’ailleurs à cet endroit qui se situe le dernier passage à gué. Il continue ensuite toujours plus à l’est, jusqu’à Kincardine où commence alors l’estuaire du Firth of Forth au bord duquel se trouve Édimbourg.

[29] La bataille de Methven est une bataille qui eut lieu le 19 juin 1306 près de Methven. Ce fut un engagement militaire de la première guerre pour l’indépendance écossaise (1296-1328). Il opposa les troupes de l’Angleterre commandées par Aymar de Valence qui marchent vers le nord et qui après avoir occupé Perth mettent en déroute l’armée du nouveau roi Robert 1er d’Écosse.

[30] La bataille de Loudoun Hill opposa Anglais et Écossais le 10 mai 1307, lors de la première guerre d’indépendance de l’Écosse. Les Écossais, sous la conduite de leur roi Robert Bruce, en sortirent vainqueurs.

[31] Le Pembrokeshire ou comté de Pembroke d’après le nom de la ville capitale, est un comté au sud-ouest du pays de Galles, sur les rives de la mer d’Irlande. C’est le comté le plus occidental du pays de Galles.

[32] Le Gloucestershire est un comté situé dans le sud-ouest de l’Angleterre. Le comté comprend une partie des Cotswolds, une partie de la vallée fertile du fleuve Severn et toute la forêt de Dean. La capitale est Gloucester et les autres villes principales sont Cheltenham, Stroud, Cirencester et Tewkesbury. Les comtés voisins sont le Gwent au Pays de Galles et les comtés cérémonials de Herefordshire, Oxfordshire, Worcestershire, Warwickshire et Wiltshire en Angleterre.

[33] Le titre de comte de Norfolk a été créé plusieurs fois dans la pairie d’Angleterre. Ce titre est associé au comté de Norfolk. La première dynastie à avoir porté ce titre est celle des Bigot au 12ème et 13ème siècles. Puis plus tard, il a été porté par les Mowbray qui furent aussi ducs de Norfolk. Comme les Bigot étaient descendants par une lignée féminine de Guillaume le Maréchal, ils héritèrent du titre de comte Marshal qui est toujours porté par les ducs de Norfolk aujourd’hui. À la mort de Roger, en 1306, n’ayant pas de descendance, le titre et les possessions revinrent à la couronne.

[34] Le Suffolk a des frontières au nord avec le Norfolk, à l’ouest avec le Cambridgeshire et au sud avec l’Essex. Il est bordé à l’est par la mer du Nord. La capitale du comté est Ipswich et les autres villes importantes sont Lowestoft et Bury St Edmunds. La ville de Felixstowe est, quant à elle, l’un des plus grands ports de containers d’Europe.

[35] Wexford est une ville du comté de Wexford en République d’Irlande. C’est la capitale du comté de Wexford dans la province du Leinster. Cette petite ville portuaire se situe à la pointe sud-est de l’Irlande, plus précisément au fond de la baie de Rosslare.

[36] La bataille de Bannockburn est une écrasante victoire de l’armée écossaise menée par Robert Bruce sur les troupes anglaises dirigées par Édouard II d’Angleterre pendant la première guerre d’indépendance écossaise. Elle est marquée par l’utilisation par Robert Bruce de carrés de piquiers nommés schiltrons sur lesquels viennent s’écraser les charges de cavalerie anglaises. Cette bataille entraîne une remise en question tactique de l’armée anglaise, ce qui aura un impact majeur sur les tactiques de combat de la guerre de Cent Ans.

[37] Kings Langley est un village d’Angleterre à 34 km au nord-ouest du centre de Londres, sur le flanc sud des Chiltern Hills, qui fait maintenant partie de l’agglomération londonienne. Ce fut autrefois le lieu où se trouvait le palais royal des Plantagenêt, rois d’Angleterre. L’église du 12ème siècle abrite la tombe d’Edmond de Langley, duc d’York.

[38] Relevant à la fois du Saint Empire romain germanique mais aussi du domaine royal de France (partie du duché située à l’ouest de la Meuse), le comté, puis duché de Bar, fut formé au 10ème siècle par Ferry d’Ardennes, frère de l’évêque de Metz Adalbéron. Il fut annexé par la France en 1766. Ses villes principales étaient Bar-le-Duc, la capitale, Pont-à-Mousson sur la Moselle, au pied du château de Mousson, Briey et Longwy. Ses frontières bordaient le comté de Champagne, la principauté épiscopale de Verdun, le comté puis duché de Luxembourg, la principauté épiscopale de Metz, le duché de Lorraine et la principauté épiscopale de Toul.

[39] Entre les 13ème et 16ème siècles, l’histoire du royaume d’Écosse se caractérise par de nombreuses minorités, périodes au cours desquelles, les rois sont captifs, absents ou empêchés, voire de vacances du pouvoir qui impliquèrent la mise en place de régences, parfois collectives, pendant lesquelles le pouvoir fut exercé par des Régents ou des Gardiens du Royaume.

[40] La guerre des Despenser est une révolte baronniale contre Édouard II d’Angleterre conduite en 1321 et 1322 par les seigneurs anglais Thomas de Lancastre, Roger Mortimer et Humphrey de Bohun. La rébellion est provoquée par les faveurs démesurées dont bénéficie Hugues le Despenser le Jeune, le favori d’Édouard. Initialement conduit par les barons des Marches galloises, le soulèvement est rapidement rejoint par le reste de l’opposition baronniale et la campagne des rebelles à l’été 1321 aboutit à l’exil de Despenser. Toutefois, Édouard II profite d’une trêve temporaire pour rallier davantage de soutiens et remporter la victoire finale au cours d’une campagne hivernale éclair en Galles et dans le nord de l’Angleterre, qui culmine avec la bataille de Boroughbridge en mars 1322. En réponse à sa victoire, Édouard durcit son règne jusqu’à sa chute du pouvoir en 1326.

[41] Le siège de Leeds est conduit par le roi Édouard II d’Angleterre en octobre 1321, au cours de la guerre des Despenser. L’assaut du roi d’Angleterre sur le château de Leeds résulte d’une attaque de la garnison sur la personne de la reine Isabelle de France, épouse d’Édouard, qui y était venue chercher refuge au cours d’un pèlerinage et dont l’accès au château avait été refusé par l’épouse du gouverneur de la forteresse, Marguerite de Clare. La victoire décisive du roi à cette occasion lui permet de reprendre l’initiative contre ses barons, qui ont fait exiler en août de la même année son favori Hugues le Despenser. La campagne que mène ensuite Édouard pendant l’hiver 1321-1322 contre les rebelles lui permet d’éradiquer l’opposition baronniale et de régner de manière absolue jusqu’à sa déposition en 1327.

[42] La bataille de Boroughbridge a opposé le 16 mars 1322 les barons rebelles au roi Édouard II d’Angleterre, près de Boroughbridge, au nord-ouest de York. Point culminant de l’antagonisme opposant le souverain anglais à son vassal le plus puissant, le comte de Lancastre, elle se solda par la défaite du rebelle et son exécution. Le roi Édouard pu ainsi réaffirmer son autorité, et conserver le pouvoir pour cinq années encore. Sans vraiment s’inscrire dans les Guerres d’indépendance de l’Écosse, cette bataille est marquante dans l’histoire militaire par l’emploi dans une guerre civile anglaise des tactiques apprises dans les guerres avec l’Écosse : emploi à grande échelle des fantassins plutôt que de la cavalerie, mais aussi utilisation massive de l’arc long anglais ; elle préfigure les victoires anglaises de la guerre de Cent Ans.

[43] La bataille d’Old Byland opposa le royaume d’Écosse et le royaume d’Angleterre le 14 octobre 1322. Elle est aussi appelée bataille de Byland Moor ou bataille de Byland Abbey.

[44] Le Yorkshire est un comté traditionnel d’Angleterre. Ce comté, le plus vaste du Royaume-Uni, est administrativement divisé entre quatre comtés cérémoniaux : le Yorkshire du Nord, le Yorkshire de l’Ouest, le Yorkshire du Sud et le Yorkshire de l’Est. Malgré cela, le Yorkshire est toujours considéré comme une entité culturelle et géographique unique.

[45] Saint-Riquier est une commune française située dans le département de la Somme

[46] La guerre de Saint-Sardos est un conflit militaire qui oppose la France et l’Angleterre dans le duché d’Aquitaine au cours de l’année 1324. Les tensions en Aquitaine sont dues à la volonté de la France d’affirmer sa mainmise sur le duché, fief du roi de France détenu par le roi d’Angleterre. Cette brève campagne militaire se solde par une nette défaite anglaise. Elle conduit indirectement à la chute du pouvoir d’Édouard II d’Angleterre dès 1326, tandis que la victoire française et la non rétrocession de toute l’Aquitaine servent plus tard de prétexte aux Anglais pour déclencher la guerre de Cent Ans.