Fils et successeur de Édouard 1er, époux de Isabelle de France fille de Philippe IV le Bel. 6ème souverain de la dynastie des Plantagenêt, il doit son accession à la couronne à la mort prématurée de ses 3 frères aînés.
Son règne désastreux forme un contraste total avec celui de son père Édouard 1er. Monté sur le trône alors que se déroulait une expédition contre l’Écosse, il fut le responsable de l’échec complet du grand projet de réunion des 2 royaumes, rendue impossible par l’écrasante défaite anglaise de Bannockburn [1] en 1314 et de Blackmore en 1321, il consentit à la perte de l’Écosse et reconnut Robert Bruce comme roi d’Écosse.
Fils d’un souverain énergique, il fut le jouet de favoris, Gaveston, dont il fit un comte de Cornouailles, du début du règne à 1322, puis ce fut Hugues Despenser. Sa faiblesse personnelle et ses échecs permirent aux barons de relever la tête et, en 1311, d’imposer à leur souverain une véritable tutelle, le privant de tout pouvoir réel et désignant des commissaires chargés du gouvernement effectif du royaume de 1316 à 1321, Thomas de Lancastre fut le véritable « délégué » de la caste féodale à la tête de l’Angleterre.
Sa femme, refusa de revenir de France pour le rejoindre, et, avec son amant Mortimer et grâce à l’alliance du propre frère du roi, Edmond, envahit l’Angleterre en 1326. Elle fit exécuter les Despenser et força Édouard à abdiquer. Jeté en prison, maltraité, il fut finalement mis à mort par 2 bourreaux envoyés par sa femme le 21 septembre1327. Il fut le 1er des héritiers présomptifs de la couronne d’Angleterre à porter le titre de prince de Galles.