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Clovis

jeudi 28 décembre 2023, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 20 août 2011).

Clovis (vers 463-511)

Roi des Francs de 481 à 511)

Clovis Roi des Francs de 481 à 511

Clovis serait le descendant de Mérovée, roi légendaire d’une tribu de Francs Saliens [1], qui a donné son nom à la dynastie mérovingienne.


Les Francs apparaissent au courant du 3ème siècle comme un regroupement de petits peuples germaniques pas encore convertis au christianisme. Dans leur langue, le francique, plus proche de l’actuel néerlandais que de l’allemand, leur nom signifierait “libres” ou “hardis. Hardis, les Francs le sont certainement, et brutaux et belliqueux. On redoute la saisissante adresse et efficacité de leurs guerriers. Pour eux, c’est un jeu de lancer dans l’espace leur francisque [2], de mesurer du regard l’endroit qu’ils sont sûrs de frapper, de faire tourner leur bouclier, de bondir plus vite que les javelots qu’ils ont décochés et d’atteindre l’ennemi avant eux.


A la mort de son père Childéric 1er, Clovis est élevé sur le pavois par ses soldats, comme le veut la coutume franque. Il a 15 ans.

Il hérite d’un royaume resserré entre la mer du Nord [3], l’Escaut à l’Est [4], les diocèses de Thérouane [5] et de Boulogne [6] à l’Ouest et le diocèse de Cambrai [7] au Sud. Ce modeste héritage, Clovis ne tardera pas à l’étendre. En 20 ans, par la diplomatie ou par la force, il va devenir maître de la Gaule. A son avènement en 481 ou 482, sa situation est claire aux yeux des Gallo-romains, que commandeSyagrius. Clovis est reconnu rex [8], autrement dit chef militaire d’un peuple allié de l’Empire.

Cependant, Syagrius lui-même, dernier représentant de l’autorité romaine en Gaule du Nord, est dans une position délicate. Son père, Aegidius, ayant rompu avec Rome, il ne peut plus compter militairement que sur ses propres forces, privé d’ordres, d’hommes ou de subsides venant de la capitale.

Clovis profita de cet état de faiblesse, et en 486, près de Soissons [9], il attaqua et écrasa Syagrius qui dut se réfugier chez les Wisigoths [10] en Aquitaine. Clovis avait le champ libre pour occuper la Gaule du Nord jusqu’à la Loire et obliger ce qui restait de l’armée romaine à passer à son service. L’épisode quasi légendaire du vase de Soissons n’est pas qu’une belle histoire. Il témoigne de la volonté politique de Clovis.

En refusant le partage égal du butin à la mode germanique, il imposa à ses guerriers son pouvoir supérieur. En réservant un vase liturgique pour le restituer à l’évêque de Reims, il s’assura l’alliance essentielle avec le haut clergé de Gaule. Cette même intelligence politique fit choisir à Clovis de ne pas poursuivre aussitôt sa conquête vers le sud, mais d’affermir ses positions à l’est. Des luttes sanglantes, mal connues eurent lieu, pour soumettre les autres tribus franques et les Thuringiens [11], pour contenir la poussée des Alamans [12]. Ces derniers sont vaincus et dispersés en 496 à la bataille dite de Tolbiac [13] et la partie rhénane de leur royaume passa sous protectorat franc. Après cette victoire, il est convenu de situer le baptême de Clovis, avec 3 000 de ses guerriers, par Saint Rémi, évêque de Reims. Cet acte décidera non seulement de l’avenir de Clovis, mais aussi de notre histoire nationale.

Probablement influencée par la reine Clotilde, princesse Burgonde [14] et catholique, épousée en 496, cette conversion plaça Clovis, le barbare païen, dans l’ordre religieux du côté de ses sujets gallo-romains.

Quel meilleur parti pouvait-il prendre pour gagner la sympathie du peuple de la Gaule et obtenir le soutien des évêques, alors seule force véritablement agissante ? D’ailleurs, l’évêque de Vienne, Avit écrivit au nouveau baptisé : “Votre foi est notre victoire.” Désormais, Clovis put exploiter le mouvement d’opinion en sa faveur et sa campagne décisive contre les Wisigoths apparaîtra comme une croisade pour la Chrétienté. Plus que la neutralité du royaume des Burgondes, il obtint la participation de quelques contingents de soldats ainsi que celle de troupes rhénanes. Fort d’une puissante armée, et après une étape à Tours [15] où il se mit sous la protection de Saint Martin, il attaqua le royaume wisigoth. A Vouillé [16], près de Poitiers, il mit en déroute l’armée du roi Alaric II. Alaric meurt dans la bataille en 507. Son peuple reflua vers l’Espagne, laissant les villes de Bordeaux [17] et de Toulouse [18] aux mains de Clovis, qui s’empara bientôt de toutes les régions situées entre la Loire et les Pyrénées à l’exception du bas Languedoc, sous protectorat ostrogoth [19].

Revenu à Tours, Clovis y fit une entrée triomphale, à la manière d’un général romain et reçut les insignes royaux par l’empereur d’Orient, Anastase. Son pouvoir fut désormais légitimé. Il remonta sur Paris, dont il fit, à la place de Soissons, sa capitale. C’est là qu’il engagea la construction d’une basilique dédiée à sainte Geneviève et destinée à recevoir son propre tombeau et celui de la reine Clotilde.

Dernier acte politique de son règne, Clovis fit réunir à Orléans un grand concile des évêques de Gaule en juillet 511 [20]. En échange de toutes sortes de largesses, il se vit reconnaître le contrôle des ordinations. A sa mort, le 27 novembre 511, on l’enterra dans la basilique des Saints Apôtres à Paris. Sa femme Clotilde se retira dans un monastère à Tours.

Clovis était le maître de presque toute la Gaule. Sa sagesse de ne pas avoir réduit les vaincus en servitude, de ne pas les avoir spoliés de leurs terres, et son habileté à faire collaborer l’aristocratie militaire franque avec l’élite gallo-romaine, civile ou ecclésiastique, avaient largement contribué à assurer son autorité de roi des Francs. Le royaume, qui sera longtemps considéré comme un bien patrimonial, sera partagé entre ses quatre fils : Thierry, Clodomir, Childebert 1er et Clotaire 1er.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article du petit mourre dictionnaire d’histoire universelle édition Bordas 2004 p 269/ encyclopédie/Larousse / personnage/Clovis/….

Notes

[1] Tribu franque d’origine germanique installée au 4ème siècle en Toxandrie, région comprise entre la Meuse et l’Escaut. Avec les Francs ripuaires, ils constituent la principale peuplade franque. Ils envahissent la Gaule au 5ème siècle sous l’impulsion de leur chef Mérovée, ancêtre des Mérovingiens. Sous le règne de Clovis, ils se rendent maîtres d’une grande partie de la Gaule et rédigent leurs coutumes dans un texte connu sous le nom de loi salique.

[2] hache à deux tranchants

[3] La mer du Nord est une mer épicontinentale de l’océan Atlantique, située au nord-ouest de l’Europe, et qui s’étend sur une superficie d’environ 575 000 km2. Les pays qui bordent la mer du Nord sont le Royaume-Uni (île de Grande-Bretagne) à l’ouest ; les îles Orcades et Shetland au nord-ouest ; la Norvège au nord-est ; le Danemark à l’est ; l’Allemagne au sud-est ; enfin les Pays-Bas, la Belgique et la France (avec 50 km de littoral entre Calais et la frontière belge) au sud. Elle communique avec la Manche au sud-ouest ; avec l’océan Atlantique au nord-ouest et la mer de Norvège au nord ; avec le Skagerrak à l’est. Le canal de Kiel permet aux navires de rejoindre la mer Baltique.

[4] L’Escaut est un fleuve européen de 355 km de long, qui traverse trois pays (France, Belgique et Pays-Bas) et cinq régions, avant de se jeter en mer du Nord. Après la division de l’ancien royaume des Francs au traité de Verdun, l’Escaut a longtemps servi de frontière naturelle officielle entre le royaume de France et le Saint Empire romain germanique.

[5] Le diocèse de Thérouanne est un ancien diocèse de l’Église catholique en France. Le diocèse de Thérouanne est érigé au 7ème siècle. Il est bordé au sud-ouest par le diocèse d’Amiens, le fleuve la Canche formant la frontière entre les deux dans ce secteur. Sous Charlemagne, le diocèse comprend 808 paroisses, dont un grand nombre fut créé par saint Omer (Audomar de Thérouanne). Suffragant de l’archidiocèse métropolitain de Reims, il relève de la province ecclésiastique de Reims. Il est divisé en doyennés. Le nombre exact de ces doyennés n’est pas connu avec certitude, mais il s’élevait probablement à 24 ou 25. Ces doyennés étaient regroupés dans deux archidiaconés. En 1553, la ville de Thérouanne est détruite par les troupes de Charles Quint. Par cet événement politique, le diocèse de Thérouanne est supprimé de fait

[6] Le diocèse de Boulogne est un ancien diocèse de l’Église catholique en France, aujourd’hui rattaché au diocèse d’Arras. La création du diocèse de Boulogne intervient quelques années après la destruction en 1553 par les troupes de Charles Quint de Thérouanne, jusque-là siège épiscopal. Le 29 novembre 1801, le diocèse de Boulogne-sur-Mer est supprimé.

[7] Le diocèse puis archidiocèse de Cambrai est une circonscription de l’Église catholique romaine en France. De sa création à 1559, l’évêché comprenait toute la rive droite de l’Escaut jusqu’à son embouchure dans la mer du Nord. Il était bordé au nord et à l’est par le diocèse de Liège, au sud par les diocèses de Laon et de Noyon et à l’ouest par les diocèses d’Arras, réuni à Cambrai jusqu’en 1094, et de Tournai. Il était un des trois diocèses de Basse Lotharingie, avec ceux de Liège et d’Utrecht et comptait six archidiaconés : Cambrai, Brabant, Bruxelles, Hainaut, Valenciennes et Anvers, recouvrant approximativement l’ancien territoire des Nerviens. C’est en 1094, à l’initiative d’Urbain II, au cours de la querelle des Investitures, que l’ancien diocèse d’Arras, uni pendant longtemps à celui de Cambrai, en fut séparé et considéré comme un ressort distinct

[8] Roi

[9] Soissons est une commune française située dans le département de l’Aisne. Soissons est historiquement connue pour avoir été la première capitale de la France. La ville connaît la prospérité aux 12ème siècle et 13ème siècle qui ont laissé de nombreux édifices gothiques.

[10] Les Wisigoths entrent en Gaule, ruinée par les invasions des années 407/409. En 416 les Wisigoths et leur roi Wallia continuent leur invasion en Espagne, où ils sont envoyés à la solde de Rome pour combattre d’autres Barbares. Lorsque la paix avec les Romains fut conclue par le fœdus de 418, Honorius accorda aux Wisigoths des terres dans la province Aquitaine seconde. La sédentarisation en Aquitaine a lieu après la mort de Wallia. Les Wisigoths pénétrèrent en Espagne dès 414, comme fédérés de l’Empire romain. Le royaume des Wisigoths eut d’abord Toulouse comme capitale. Lorsque Clovis battit les Wisigoths à la bataille de Vouillé en 507, ces derniers ne conservent que la Septimanie, correspondant au Languedoc et une partie de la Provence avec l’aide des Ostrogoths. Les Wisigoths installèrent alors leur capitale à Tolède pour toute la suite. En 575 ils conquièrent le royaume des Suèves situé dans le nord du Portugal et la Galice. En 711 le royaume est conquis par les musulmans.

[11] La ligue des Thuringes est formée parmi les « Germains de la mer du Nord ». Constituée après 453, elle prend les terres d’origines de la confédération des Alamans lorsque cette dernière migre vers le sud. La disparition de l’empire hunnique sur cette zone restitue une autorité propre aux peuples des Warnes et des Angles, qui forment une aristocratie majoritaire parmi les autres (Chauques, Jutes, Frisons et Saxons). Comme la ligue reste en dehors de l’Empire romain, aucun chroniqueur latin n’en parle ; décrire leur protohistoire n’est donc possible que par les cultures archéologiques trouvées sur les terres où ils vécurent. Inévitablement, leur terre portera leur nom de Thuringe par la suite. Compte tenu de la composition de la ligue, ces terres sont vraisemblablement celles du premier duché de Saxe.

[12] Les Alamans ou Alémans étaient un ensemble de tribus germaniques établies d’abord sur le cours moyen et inférieur de l’Elbe puis le long du Main, où ils furent mentionnés pour la première fois par Dion Cassius en 213. Ces peuples avaient pour point commun de rivaliser avec les Francs, sans doute à l’origine un autre regroupement d’ethnies établies plus au nord sur la rive droite du Rhin. Le royaume alaman désigne le territoire des Alamans décrit à partir de 269.

[13] A l’issue de l’épisode légendaire du vase de Soissons , Clovis choisit avec intelligence de ne pas poursuivre aussitôt sa conquête vers le sud, mais d’affermir ses positions à l’est. Luttes sanglantes, mais mal connues, pour soumettre les autres tribus franques et les Thuringiens, pour contenir la poussée des Alamans. Ces derniers sont vaincus et dispersés en 496 ou 506 à la bataille dite de Tolbiac aujourd’hui Zülpich et la partie rhénane de leur royaume passe sous protectorat franc. Après cette victoire, il est convenu de situer le baptême de Clovis, avec 3 000 de ses guerriers, par saint Remi, évêque de Reims. Cette conversion place Clovis, le barbare païen, dans l’ordre religieux du côté de ses sujets gallo-romains.

[14] D’abord cantonnés en Sapaudia les Burgondes commencèrent par grignoter le territoire gaulois vers l’ouest. En 457, Gondioc et Chilpéric Ier saisirent une première occasion de pousser leurs frontières. A l’été 457 le Valais, la Tarentaise, les villes de Besançon, Chalon sur Saône, Langres, Autun, Grenoble ainsi que Lugdunum, la vieille capitale des Gaules, se livrèrent pacifiquement aux Burgondes. Egidius, le généralissime de Majorien en Gaule reprit aussitôt la capitale des Gaules mais il abandonna aux rois Burgondes leurs nouvelles terres. Lugdunum reviendra aux Burgondes vers 467 lorsque Chilpéric 1er s’en empara, comme il s’empara également à la même époque de la ville de Vienne. Il profita probablement des troubles qui secouèrent entre 469 et 475 un Empire d’Occident, alors à l’agonie, pour porter jusqu’à la Durance les limites de son royaume. Les villes de Viviers, Gap, Embrun, Die, Sisteron, Orange, Apt, Cavaillon, Avignon devinrent villes burgondes. L’empereur Népos reconnut leurs conquêtes. Dès ce moment le royaume burgonde eut, ou peu s’en faut, les limites qu’il conserva dès lors. Ce territoire ne comprenait pas moins de 25 diocèses ou anciennes cités romaines : Auxerre, Langres, Besançon, Chalon sur Saône, Autun, Lugdunum, Genève, Windisch, Octodurum actuellement Martigny, en Suisse, Vienne, Valence, Carpentras, Orange, Avignon, Cavaillon, Vaison, Gap, Embrun, Sisteron, Grenoble, Aoste, Die, Viviers, Saint-Paul-Trois-Châteaux, Apt. Mais les Burgondes gagnent ou perdent incessamment du terrain. Marseille et son port, Arles et la Provence gagnés vers 484, et perdus après la guerre contre les Francs, conquêtes éphémères, auront un moment fait partie de leur territoire. À son apogée, les contours du royaume burgonde touchaient, au nord, la ligne des Vosges et la Durance au midi ; d’orient en occident, ils s’étendaient de l’Aar à la Saône et la Haute-Loire. Ce fut le territoire soumis à cette royauté qui prit, une première fois, le nom de Burgondia dans une correspondance de Cassiodore et rédigée en 507 au nom de Théodoric le Grand.

[15] Tours est une commune de l’ouest de la France, sur les rives de la Loire et du Cher, dans le département d’Indre-et-Loire, dont elle est le chef-lieu. Ancienne Caesarodunum cité des Turones, fondé par Auguste, capitale de la 3ème Lyonnaise avec un des plus grands amphithéâtres de l’empire romain. Sanctuaire national avec saint Martin, Grégoire de Tours et Alcuin sous les Mérovingiens et les Carolingiens, avec l’adoption par les Capétiens de la monnaie locale la livre tournois qui deviendra la monnaie du royaume. Capitale du comté de Tours qui deviendra la Touraine, le jardin de la France. Première ville de l’industrie de la soie, voulu par Louis XI, capitale royale sous les Valois avec ses châteaux de la Loire et ville d’art avec l’École de Tours. Capitale de loyauté pour Henri III et Henri IV pendant les guerres de Religion

[16] La bataille de Vouillé, qui s’est déroulée au printemps 507, est une bataille qui opposa les Wisigoths, au sud, aux Francs, au nord. Cette bataille vit la victoire des Francs, les Wisigoths perdant leur roi Alaric II au combat, et étant contraint de laisser un vaste territoire (midi de la France) aux vainqueurs.

[17] Bordeaux est une commune du Sud-Ouest de la France. Capitale de la Gaule aquitaine sous l’Empire romain pendant près de 200 ans. Au début du 5ème siècle, Bordeaux fut prise par les Wisigoths, puis par les Francs de Clovis un siècle plus tard. Au plus tard après la division de la partie du royaume de Caribert de Paris, en 567, Bordeaux appartenait à la Neustrie. Après le mariage du roi neustrien Chilperic, la ville, ainsi que Cahors, Béarn et Bigorre, furent cependant offerts en guise de dot à son épouse Galswinthe. Ces villes étaient situées stratégiquement dans la région du beau-père Athanagild, le roi des Wisigoths. Après que Chilpéric eut ordonné l’assassinat de sa femme, cet héritage est passé au royaume d’Austrasie, selon un règlement d’un Malberg convoqué par Gontran, roi de Bourgogne. Finalement, en 573, Chilpéric, avec son fils Clovis en tant que commandant de l’armée, tente de reprendre les villes. Bien que la conquête de Bordeaux ait réussi à court terme, les troupes de Clovis furent de nouveau expulsées un mois plus tard par le margrave austrasien Sigulf. À la fin du 7ème siècle, Bordeaux devient la capitale du duché d’Aquitaine.

[18] Toulouse est une commune française. Capitale au 5ème siècle du royaume wisigoth, une des capitales (du 7ème au 9ème siècle) du royaume d’Aquitaine, capitale du comté de Toulouse fondé en 852 par Raimond 1er et capitale historique du Languedoc.

[19] Les Ostrogoths étaient une des deux fractions des Goths, peuple germanique venu des confins de la Baltique et établi au 4ème siècle en Ukraine et en Russie méridionale, au nord de la mer Noire, l’autre fraction étant celle des Wisigoths. Ils jouèrent un rôle considérable dans les événements de la fin de l’Empire romain.

[20] Le concile d’Orléans de 511 ou premier concile d’Orléans est le premier des six conciles nationaux réunis aux 6ème et 7ème siècles dans la ville du Royaume franc : Aurelianum, actuellement Orléans. Le concile est réuni en juillet 511, sur convocation et en la présence de Clovis 1er. Il réunit 32 évêques, la moitié de ceux du « royaume des Francs ». Il condamne l’arianisme, et définit des règles régissant les relations entre le pouvoir royal et l’Église, établissant une coopération entre les rois de France et l’Église catholique romaine. Enfin, il réaffirme le droit d’asile.