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Philippe II de Macédoine

mardi 17 janvier 2017, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 24 juillet 2011).

Philippe II de Macédoine (382-336 av.jc)

Roi de Macédoine de 359 à 336 av.jc

Philippe II de Macédoine Roi de Macédoine de 359 à 336 av.jc

Père d’Alexandre le Grand, il est l’un des 3 fils du roi Amyntas III et d’Eurydice. En 368, alors qu’il est âgé de 14 ans, on l’envoie en otage à Thèbes [1]. Bien traité, il y aurait appris l’art de la guerre en observant Épaminondas. Il y reste jusqu’à l’âge de 17 ans, soit jusqu’en 365. De retour en Macédoine, il s’empara du pouvoir à la mort de son frère Perdiccas III en 359.

Au cours de l’été 360, il est désigné comme tuteur de son neveu, le fils mineur de Perdiccas, Amyntas IV, qu’il écarte un peu plus tard en se faisant proclamer lui-même roi par l’assemblée du peuple macédonien.

Au moment où il prend les rênes du pouvoir, il n’a que 22 ans. Il se trouve face à une situation difficile, puisque la survie du royaume de Macédoine est menacée par les Illyriens [2]. En outre, les voisins de la Macédoine Péoniens [3], Odryses [4] de Thrace [5] et Athéniens ont tout avantage à un affaiblissement du royaume. Il commence par éliminer ses rivaux potentiels, dont le prétendant Argaios II de Macédoine, soutenu par Athènes. Il doit ensuite se résoudre à accepter la suzeraineté de Bardyllis, roi des Illyriens [6], dont il épousa la fille, Audata. Il conclut également un traité de paix avec Athènes, à qui il laissa les mains libres à Amphipolis [7].

Il réorganisa le gouvernement et les finances, remania son armée en créant une cavalerie lourde aux côtés de la phalange macédonienne.

Malgré l’opposition de Démosthène et en dépit d’un échec aux thermophiles en 352, la soumission des cités grecques fut achevée par l’écrasement d’Athènes et de Thèbes à Chéronée [8] en 338.

Il mourut de la main d’un de ses officiers Pausanias alors qu’il s’apprêtait à engager les troupes de la ligue panhellénique, qu’il avait crée, dans une grande expédition contre les Perses. Son fils Alexandre le grand réalisa son projet de conquête de l’Asie aux dépens des barbares.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du dictionnaire d’histoire universelle le petit mourre édition Bordas 2004 p 1019/ Philippe II de Macédoine - Histoire du Monde

Notes

[1] Thèbes est une ville grecque de Béotie, siège d’un dème. Elle fut dans l’antiquité l’une des principales cités de Grèce, et était liée à de très nombreux mythes antiques.

[2] L’Illyrie est un royaume des côtes de la rive orientale de l’Adriatique, correspondant à peu près à l’Ouest de la Croatie, de la Slovénie et de l’Albanie actuelle. Les Illyriens apparaissent vers le 20ème siècle av. jc. C’est un peuple de souche Indo-Européenne qui comprenait des Dalmates et des Pannoniens. Vers -1300 ils s’établissent sur les côtes Nord et Est de l’Adriatique. Les Illyriens sont les premiers avec les Grecs, à s’installer dans les Balkans et constituent un immense Royaume. Au VIIe siècle av. J.-C. et VIe siècle av. J.-C., l’Illyrie subit une forte héllénisation du fait de ses relations avec les Grecs, qui y ont fondé des comptoirs.

[3] La Péonie était l’État des Péoniens, peuple de l’Antiquité. Ses frontières sont mal connues, et on suppose qu’elle a d’abord fait partie de la Thrace avant de correspondre, à l’époque de la Grèce antique, à la vallée du Vardar et ses environs. Elle correspond donc aujourd’hui à une région du nord de la Grèce, à l’essentiel de la République de Macédoine et à une petite partie de l’ouest de la Bulgarie. La Péonie était limitée au sud par le Royaume de Macédoine, qui correspond à la Macédoine grecque actuelle, au nord par la Dardanie (actuel Kosovo), à l’est par la Thrace et à l’ouest par l’Illyrie.

[4] Le royaume des Odryses est une union de tribus thraces faite entre le 5ème et le 3ème siècle av. jc. Cela consiste en grande partie de l’actuelle Bulgarie, le sud-est de la Roumanie, le nord-ouest de la Grèce et la partie européenne de l’actuelle Turquie. Le roi Seuthès III décide plus tard le transfert de la capitale à Seuthopolis aujourd’hui Kazanlak, en Bulgarie centrale.

[5] La Thrace désigne une région de la péninsule balkanique partagée entre la Grèce, la Bulgarie et la Turquie ; elle doit son nom aux Thraces, la peuplade qui occupait la région dans l’Antiquité. Au 21ème siècle, la Thrace fait partie, à l’ouest, de la Grèce, Thrace occidentale, au nord, de la Bulgarie et, à l’est, de la Turquie, Thrace orientale.

[6] L’Illyrie est un royaume des côtes de la rive orientale de l’Adriatique, correspondant à peu près à l’Ouest de la Croatie, de la Slovénie et de l’Albanie actuelle. Les Illyriens apparaissent vers le 20ème siècle av. jc. C’est un peuple de souche Indo-Européenne qui comprenait des Dalmates et des Pannoniens. Vers -1300 ils s’établissent sur les côtes Nord et Est de l’Adriatique. Les Illyriens sont les premiers avec les Grecs, à s’installer dans les Balkans et constituent un immense Royaume. Au VIIe siècle av. J.-C. et VIe siècle av. J.-C., l’Illyrie subit une forte héllénisation du fait de ses relations avec les Grecs, qui y ont fondé des comptoirs.

[7] Amphipolis est une cité grecque de la région des Édoniens en Macédoine orientale. Elle occupe un haut plateau sur la rive est d’une boucle du Strymon, à 4 km au nord de son embouchure dans la mer Égée au niveau du Golfe Strymonique. Fondée en 437 av. jc, elle fut abandonnée au 8ème siècle de notre ère.

[8] La première bataille de Chéronée, en août 338 av. jc, est une victoire de Philippe II de Macédoine sur une coalition de cités grecques menée par Athènes. Philippe II sait se montrer habile politicien dans la victoire : il se contente de contraindre Athènes à entrer dans la Ligue de Corinthe, une confédération d’États helléniques qu’il dirige. Thèbes doit renoncer à sa domination sur la Béotie. La victoire de Philippe II à Chéronée marque un tournant dans l’histoire grecque en consacrant la défaite des derniers adversaires de poids à l’hégémonie macédonienne.