Né vers 1105 à Sienne [1], Après des études de droit canonique à l’université de Bologne [2], il enseigna ensuite cette matière d’abord à Bologne, puis à Pise [3]. Il composa “la Stroma ou Summa Magistri Rolandi”, l’un des premiers commentaires du Decretum Gratiani [4].
En octobre 1150, le Pape Eugène III le nomma cardinal, diacre au titre de saints Côme et Damien [5] puis il devint cardinal prêtre de Saint Marc. C’est probablement à cette période qu’il composa “ses Sentences, basées sur l’ Introductio ad theologiam” de Pierre Abélard. En 1153, il devint chancelier du pape et fut le meneur des cardinaux opposés à l’empereur Frédéric Barberousse, élu en 1152, qui voulait étendre son pouvoir sur l’Italie.
Lorsqu’il succède le 7 septembre 1159 à Adrien IV il se heurte donc à l’empereur allemand Frédérique Barberousse qui veut imposer sa primauté au Saint Siège.
Barberousse convoqua en 1160 un concile à Pavie [6], qui nomma Victor IV à sa place. En 1160, Alexandre III excommunia Barberousse.
Ce fut la guerre. il dut se réfugier en France à Sens [7] de 1162 jusqu’au 23 novembre 1165. A cette date, il retourna à Rome, mais il dut à nouveau fuir sous la pression de l’empereur venu en 1166 à Rome se faire couronner par l’antipape Pascal III. Il se réfugia à partir de 1167, surtout, à Gaète [8], Bénévent [9], Anagni [10] et Venise et trouva des appuis dans le nord de l’Italie.
Durant son exil en France il recevra Thomas Becket en conflit avec Henri II. Malgré la nomination de 4 antipapes, Alexandre, pape légitime suscite contre l’empereur une coalition de villes italiennes dite la Ligue Lombarde. Barberousse se réconciliera avec Alexandre par le traité de Venise en 1177 consacrant la primauté de l’Église romaine sur la couronne impériale et le 12 mars 1178 il rentra à nouveau à Rome. En mars 1179 il réunira le 3ème concile de Latran [11] et réussit à faire adopter plusieurs de ses propositions pour améliorer l’état de l’Église, dont la règle, encore en vigueur, de la majorité des deux tiers pour l’élection d’un nouveau pape. Ce synode marqua l’apogée du pouvoir d’Alexandre III. En plus d’avoir fait céder Barberousse, il humilia Henri II d’Angleterre dans sa confrontation avec Thomas Becket archevêque de Cantorbéry, il confirma le droit de Alphonse 1er du Portugal à la couronne, et, fugitif, il a joui de la faveur et de la protection deLouis VII.
Néanmoins peu de temps après la fin du synode, la république romaine le força à quitter la ville où il ne revint jamais. En 1181, il excommunia Guillaume 1er d’Écosse et mit son royaume en interdiction.
Il s’éteignit 2 ans plus tard en 3 août 1181 à Civita Castellana [12].