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L’histoire pour le plaisir

Perkin Warbeck

dimanche 4 juillet 2021, par lucien jallamion

 Perkin Warbeck (vers 1474-1499)

Prétendant à la couronne d’Angleterre pendant le règne du roi Henri VII

Il prétendait être Richard de Shrewsbury , duc d’York [1] et frère cadet du roi déchu Edouard V , disparu en 1483 dans le cadre de l’affaire des Princes de la Tour [2], ce qui faisait de lui une menace pour la légitimité de la nouvelle dynastie Tudor [3]. Henri VII déclara qu’il était un imposteur, et après sa capture il fut identifié comme Perkin Warbeck, Flamand originaire de Tournai [4].

Grâce au mystère entourant le sort de Richard de Shrewsbury, celui-ci étant mort dans la Tour de Londres ou s’étant évadé, la revendication de Warbeck a pu réunir un certain nombre de partisans, soit car croyant réellement à son identité proclamée, soit simplement désireux de renverser Henri VII.

L’histoire personnelle de Perkin Warbeck est mal connue du fait de nombreuses affirmations variables et peu fiables. Il affirmait lui-même qu’il était Richard de Shrewsbury, plus jeune fils du roi d’Angleterre Édouard IV. Après sa capture et son incarcération sous les ordres d’Henri VII, une autre version de sa vie fut publiée sur la base de ses confessions. Celles-ci doivent cependant être prises avec précaution, étant donnée qu’elles furent obtenues sous la contrainte.

Selon les confessions, il était le fils de John Osbeck (ou Jehan de Werbecque) Osbeck, et de Katherine de Faro, flamande ; son père occupait la profession de comptable pour la ville de Tournai. Ce passé familial est validé par plusieurs archives municipales tournaisiennes, où l’on trouve trace de la plupart des personnes avec lesquelles Warbeck déclara avoir des liens. Sa mère l’amena à Anvers [5] vers l’âge de 10 ans pour apprendre le néerlandais. De là, il fut pris en charge par plusieurs professeurs successifs autour d’Anvers et de Middelbourg [6] avant d’être employé par un marchand anglais du nom de John Strewe pendant quelques mois.

Après ce passage en Flandres, il aspire à visiter d’autres pays et est embauché par un marchand breton. Celui-ci finit par amener Warbeck à Cork  [7] en Irlande en 1491 alors qu’il a environ 17 ans, et il y apprend l’anglais. Warbeck affirmera qu’en le voyant vêtu de soie, quelques citoyens de Cork, partisans de la maison de York, lui demandèrent à l’honorer comme un membre de la maison royale de York. Il attribua cette attitude à leur envie de se venger de Henri Tudor, et décida de se faire passer pour le fils cadet d’Édouard IV.

Cependant, beaucoup d’historiens pensent qu’il a menti sur la façon dont il est devenu prétendant au trône pour brouiller les pistes et dans l’espoir d’échapper à la peine de mort.

Warbeck exprima ses prétentions au trône anglais pour la première fois en Bourgogne en 1490.

En 1491, il débarqua en Irlande pour tenter de rallier des partisans, suivant l’exemple d’un autre prétendant, Lambert Simnel , 4 ans auparavant.

Cependant, il n’en trouva guère et dû revenir sur le continent. Là, il fut plus chanceux. Il fut reçu par Charles VIII, mais celui-ci le chassa en 1492 en vertu du Traité d’Étaples [8], par lequel le roi de France acceptait de ne pas donner refuge à des rebelles opposés aux Tudor.

Il fut reconnu comme étant Richard de Shrewsbury par Marguerite d’York, sœur d’Édouard IV d’Angleterre et veuve de Charles le Téméraire. On ignore si elle croyait réellement à son identité proclamée, ou si elle le soutenait pour des raisons politiques.

Elle lui enseigna les usages de la cour de York [9]. Le roi d’Angleterre se plaignit de l’asile accordé à Warbeck auprès du nouveau duc de Bourgogne Philippe le Beau et, devant l’absence de réponse, imposa un embargo commercial à la Bourgogne.

Warbeck fut reçu par d’autres monarques européens en tant que duc d’York. À l’invitation du père du duc Philippe, l’empereur Maximilien, il assista en 1493 aux funérailles de son prédécesseur, l’empereur Frédéric III, et fut reconnu comme le roi Richard IV d’Angleterre. Warbeck promit aussi que s’il mourait avant d’accéder au trône, Maximilien hériterait de ses droits sur la couronne anglaise.

Le 3 juillet 1495, soutenu financièrement par Marguerite de Bourgogne, Warbeck débarqua à Dean dans le Kent [10], espérant y trouver le soutien du peuple. Sa petite armée fut mise en déroute, et 150 de ses hommes furent tués avant même que Warbeck lui-même mette pied à terre. Il fut contraint à la retraite immédiate, cette fois pour l’Irlande. Là, il obtint le soutien du comte de Desmond et assiégea Waterford [11], mais, face à une résistance déterminée, il s’enfuit vers l’Écosse.

Il fut bien reçu par le roi Jacques IV, qui réalisa que la présence du prétendant lui donnait un poids international. Comme Ferdinand II d’Aragon et Isabelle 1ère de Castille négociaient une alliance avec Henri VII, Jacques pensa que l’Espagne pourrait l’aider dans sa lutte avec l’Angleterre, pour éviter une escalade de la situation allant jusqu’à la guerre avec la France.

Des ambassadeurs espagnols arrivèrent à Édimbourg [12] et plus tard Pedro de Ayala fut nommé ambassadeur permanent.

Warbeck épousa une cousine éloignée de Jacques, Katherine Gordon, fille du comte de Huntly [13]. Le mariage fut célébré à Edimbourg avec un tournoi. Jacques fournit à Warbeck des vêtements et une armure pour le mariage.

En septembre 1496, Jacques IV se prépara à envahir l’Angleterre avec Warbeck. Une bannière rouge, or et argent fut réalisée pour Warbeck, en tant que duc d’York ; l’armure de Jacques fut dorée et peinte, et l’artillerie fut rassemblée. John Ramsay rapporta ces évènements à Henri VII. Il vit Roderic de Lalanne, un chevalier flamand, arriver avec deux petits navires et 60 soldats allemands, et rencontrer Jacques IV et Warbeck.

Au château d’Édimbourg, Ramsay vit 2 gros canons français, 10 Fauconneau [14] et 30 canons remorqués à chargement par la culasse. Il estima que la force d’invasion ne tiendrait que 4 ou 5 jours après être entrée en Angleterre avant de manquer de ravitaillement. Depuis Berwick-upon-Tweed [15], ville anglaise frontalière, que les Écossais pourraient être défaits par une force anglaise modeste et recommande un mouvement en tenaille.

Les Écossais se réunirent près d’Édimbourg et Jacques IV et Warbeck prièrent à l’abbaye de Holyrood [16] le 14 septembre, et le lendemain à la chapelle Saint Triduana et à Notre Dame Kirk de Restalrig. Le 19 septembre, l’armée écossaise était à Ellem, et le 21, elle franchit la Tweed [17], qui marquait la frontière anglo-écossaise. Des mineurs commencèrent à démolir la tour de Hetoune le 24, mais l’armée dû vite se retirer : ses provisions étaient épuisées et aucun mouvement populaire en faveur de Warbeck ne s’était déclenché dans le Northumberland [18].

Plus tard, voulant se débarrasser de Warbeck, Jacques IV lui fournit un navire, le Cuckoo, avec un équipage embauché pour l’occasion, sous le commandement d’un capitaine breton qui ramena Perkin à Waterford [19] en juillet 1497. Le roi d’Écosse conclut la paix avec l’Angleterre par le traité d’Ayton. Perkin tenta à nouveau d’assiéger Waterford, mais il du fuir l’Irlande après seulement 11 jours de siège, pourchassé par 4 navires anglais. Selon certaines sources, il n’avait alors que 2 navires et 120 hommes.

Le 7 septembre 1497, Warbeck débarqua à Whitesand Bay, près de Land’s End [20], en Cornouailles [21]. Il espérait profiter du ressentiment des Corniques après l’échec de leur révolte 3 mois auparavant.

Warbeck proclama qu’il mettrait fin aux impôts excessifs levés pour financer une nouvelle guerre contre l’Écosse, et fut bien accueilli. Il fut proclamé Richard IV à Bodmin Moor et son armée de quelque 6000 Corniques entra à Exeter [22] avant d’avancer sur Taunton [23].

Henri VII envoya le chef de ses armées, Giles Daubeney , à la rencontre de l’armée cornique, et lorsque Warbeck apprit que les éclaireurs du roi étaient à Glastonbury [24], il paniqua et déserta ses propres troupes. Il fut capturé à l’abbaye de Beaulieu [25], dans le Hampshire [26]. Henri VII atteignit Taunton le 4 octobre et y reçut la reddition de l’armée cornique.

Les meneurs furent exécutés, les simples combattants soumis à des amendes. Warbeck fut emprisonné, d’abord à Taunton, puis à la Tour de LondresLa tour de Londres est une forteresse historique située sur la rive nord de la Tamise à Londres en Angleterre à côté de Tower bridge. La tour se trouve dans le district londonien de Tower Hamlets situé à l’est de la Cité de Londres dans un espace appelé Tower Hill. Sa construction commença vers la fin de l’année 1066 dans le cadre de la conquête normande de l’Angleterre. La tour Blanche qui donna son nom à l’ensemble du château, fut construite sur l’ordre de Guillaume le Conquérant en 1078 et fut considérée comme un symbole de l’oppression infligée à Londres par la classe dirigeante. Le château fut utilisé comme prison dès 1100. Il servait également de grand palais et de résidence royale.. À Londres, on le fit défiler à dos de cheval dans les rues pour le soumettre aux moqueries du peuple.

Warbeck fut initialement bien traité par Henri VII. Après avoir confessé être un imposteur, il fut relâché et accueilli à la cour du roi. Il était même autorisé à participer aux banquets royaux. Il lui fut cependant interdit de partager la couche de son épouse, qui était entrée au service de la reine Élisabeth d’York.

Au bout de quelques mois, Warbeck s’enfuit le 9 juin 1498 mais n’alla pas plus loin que Isleworth [27].

Sous la promesse d’un pardon, Perkin se rendit à nouveau et fut emprisonné à la Tour. Le roi fit publier sa confession qu’il avait rédigée en novembre 1497.

Il semble que Warbeck parvint à communiquer depuis sa cellule avec le comte de Warwick Édouard Plantagenêt , emprisonné lui aussi, probablement par le truchement de leurs geôliers.

Les deux hommes auraient tenté de s’évader en novembre 1499. Condamné à mort le 16 novembre, Warbeck fut traîné le 23 de la Tour jusqu’à Tyburn [28], où il lut une confession avant d’être pendu. Il fut exécuté le 28 novembre.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Gilles Lecuppre, L’imposture politique au Moyen Âge : la seconde vie des rois, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Le nœud gordien », 2005,

Notes

[1] Duc d’York est un titre de noblesse de la pairie du Royaume-Uni associé à la ville d’York. Depuis le 15ème siècle, il est généralement attribué au deuxième fils du monarque britannique. Depuis 1461, le titre n’a jamais été transmis ; soit les porteurs n’ont pas eu de descendance masculine, soit ils sont devenus rois d’Angleterre.

[2] Les princes de la Tour, est une expression fréquemment employée pour désigner Édouard V, roi d’Angleterre, et Richard de Shrewsbury, duc d’York. Les deux frères sont les seuls fils du roi Édouard IV et d’Élisabeth Woodville encore vivants à la mort de leur père en 1483. Alors qu’ils sont âgés respectivement de 12 et 9 ans, ils sont logés dans la Tour de Londres par celui qui est choisi pour prendre en charge leur éducation : leur oncle Richard III, Lord Protecteur et duc de Gloucester. Le déplacement des princes à la Tour doit précéder le futur couronnement d’Édouard V comme roi d’Angleterre. Cependant, Richard de Gloucester se saisit du trône et les deux garçons disparaissent par la suite mystérieusement.

[3] La famille Tudor est à l’origine d’une dynastie royale qui a donné son nom à la période de l’histoire anglaise située entre 1485 et 1603. L’ère Tudor marque la fin de la guerre civile qu’a constituée la guerre des Deux Roses et couvre le règne de 5 monarques qui ont contribué à faire de l’Angleterre une puissance européenne majeure. La dynastie Tudor ou maison Tudor (Tudur en gallois) est d’origine galloise et voit son origine remonter au 13ème siècle. Les deux principaux monarques, Henri VIII d’Angleterre et la reine Élisabeth 1ère, orchestrèrent la mutation du royaume d’Angleterre d’une arrière-cour européenne toujours plongée dans le Moyen Âge en un puissant État de la Renaissance

[4] Tournai est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne et en Flandre romane , chef-lieu d’arrondissement en province de Hainaut et siège de l’évêché de Tournai.

[5] Anvers est une ville belge dans la Région flamande, chef-lieu de la province d’Anvers et de l’arrondissement administratif du même nom, située au cœur de la Dorsale européenne. Sa véritable expansion ne remonterait selon l’historiographie classique qu’aux alentours de l’an 900, lorsque les habitants agrandissent le légendaire Aanwerp, terrain surélevé de la primitive jetée qui donne son nom à Anvers. En 970, une fois l’ordre ottonien imposé, Anvers n’est encore qu’un poste frontière de l’Empire germanique, on y construit des fortifications en bois, remplacées plus tard au 12ème siècle par un château fort en pierre (le Steen). L’extension de la ville se poursuit d’abord vers le sud, comme le prouve l’installation de l’ordre des Prémontrés, attiré par les milieux urbanisé ou péri-urbanisé avec la construction suite à des dons seigneuriaux, sous l’égide de saint Norbert, de l’abbaye Saint-Michel. Par la suite, les chanoines de la petite église se déplacent vers le nord et fondent une nouvelle paroisse, avec au centre l’église Notre-Dame, ancêtre de la cathédrale actuelle. Dans les décennies qui suivent, la ville continue à se développer en vagues concentriques créant une succession de remparts que l’on devine encore dans sa topographie.

[6] Middelbourg est une commune et une ville néerlandaise située dans l’ancienne île de Walcheren sur le canal de Walcheren.

[7] Cork est la deuxième plus grande ville d’Irlande et la troisième ville la plus peuplée de l’île d’Irlande après Dublin et Belfast. C’est la principale ville et la capitale administrative et économique du Comté de Cork

[8] Le traité d’Étaples est signé, au château d’Étaples, le 3 novembre 1492 entre le royaume de France et celui d’Angleterre. Philippe de Crèvecœur d’Esquerdes l’a négocié du côté français.

[9] York est une ville du nord de l’Angleterre. Située à la confluence de deux rivières, l’Ouse et la Foss, elle donne son nom au comté du Yorkshire. Fondée par les Romains sous le nom d’Eboracum, elle est l’une des villes majeures du royaume anglo-saxon de Northumbrie, puis la capitale du royaume viking de Jórvík. Elle est également le siège d’un archevêché de l’Église d’Angleterre. Après l’arrivée des Anglo-Saxons, York devint l’une des principales villes du royaume de Northumbrie sous le nom vieil anglais Eoforwic. Le roi Edwin y fut baptisé en 627. Elle devint le siège d’un évêché, puis d’un archevêché en 735. Tombée aux mains de la Grande Armée en 866, elle fut la capitale d’un royaume viking de 876 à 954 sous le nom de Jórvík, date de sa conquête définitive par le royaume d’Angleterre. Le 20 septembre 1066, Harald Hardrada s’empara de la ville, mais fut tué cinq jours plus tard par le roi Harold Godwinson à la bataille de Stamford Bridge, vainqueur qui devait périr à son tour à la bataille de Hastings peu de temps après. En 1190, Richard de Malbis et d’autres nobles d’York qui envisageaient de se joindre à Richard dans la troisième croisade profitèrent d’un incendie qui avait éclaté en ville pour faire courir une rumeur contre les Juifs. Les maisons de Benoît et Joce furent attaquées et ce dernier obtint la permission du gardien du château d’York d’y évacuer sa famille et l’ensemble des Juifs, probablement dans la tour de Clifford. Assaillis par la foule, les Juifs prirent peur et ne laissèrent pas rentrer le gardien qui avait quitté la tour. Il en appela au shérif, qui fit venir la milice du Comté. La tour de Clifford fut assiégée plusieurs jours. Un moine fit la cérémonie de sacrement chaque matin autour des murs comme pour sacraliser la lutte. Il fut écrasé d’une pierre jetée par les Juifs assiégés ; la colère de la foule devint alors une folie forcenée. Quand les Juifs de la tour de Clifford virent qu’ils n’avaient aucune alternative autre que de se soumettre au baptême ou périr aux mains de la foule, Yom-Tob ben Isaac de Joigny, tossafiste français et nouveau chef de la communauté, les exhorta à se tuer eux-mêmes plutôt que de succomber à la cruauté de leurs ennemis. Ceux qui étaient en désaccord furent autorisés à se retirer. Les autres se donnèrent la mort, après avoir mis le feu à leurs vêtements et marchandises pour éviter que ceux-ci ne tombent dans les mains de la foule.

[10] Le Kent est un comté d’Angleterre situé au sud-est de Londres, entre la Manche et l’estuaire de la Tamise. Son chef-lieu est Maidstone.

[11] La ville de Waterford est la capitale du comté de Waterford en Irlande. C’est la principale ville de la région sud-est, et la cinquième du pays. Fondée en 914 par les Vikings, c’est la plus ancienne cité de l’île.

[12] Édimbourg est une ville de la côte d’Écosse au Royaume-Uni, et est sa capitale depuis 1532. Elle est le siège du Parlement écossais, qui a été rétabli en 1999.

[13] Huntly est une ville dans l’Aberdeenshire, en Écosse, auparavant connue sous le nom de Milton of Strathbogie.

[14] Le fauconneau ou bombarde allongée est une pièce d’artillerie légère de 6 à 7 pieds (environ 2 m), qui a 2 pouces de diamètre (calibre 5,08 cm) et dont le boulet pèse 1 livre à 1,5 livre (de 453 g à 700 g). Il fut utilisé du 16ème au 19ème siècle, notamment par les Français, aussi bien sur terre que sur mer.

[15] Berwick-upon-Tweed, ou simplement Berwick, est située dans le comté de Northumberland et est la ville la plus au nord de l’Angleterre, sur la côte Est, à l’embouchure de la Tweed. Elle est située à 4km au sud de la frontière écossaise. La ville a été fondée durant la période du royaume de Northumbrie qui faisait alors partie de l’Heptarchie. Le site a joué un rôle central dans les guerres qui ont opposé l’Angleterre et l’Écosse pendant des siècles ; la dernière fois que la ville a changé de main fut en 1482 quand les Anglais l’ont reconquise.

[16] L’abbaye de l’ordre de Saint Augustin a été construite en 1128 à la demande du roi David 1er d’Écosse. La légende veut que David ait été attaqué par un cerf alors qu’il chassait, et dans un geste défensif, prenant le cerf par les bois, s’aperçut qu’il tenait un crucifix avant qu’il ne s’échappe. C’est pour montrer sa reconnaissance envers Dieu que David aurait fondé l’abbaye à cet endroit.

[17] La Tweed est le troisième fleuve d’Écosse avec ses 156 km de longueur, après la Tay et la Clyde. Elle prend sa source dans les collines de Tweedsmuir à Tweed’s well puis traverse toute la région des Scottish Borders. Elle draine l’ensemble de la région des Borders. La partie la plus méridionale de son cours marque la frontière avec l’Angleterre sur 27 km, près de Berwick-upon-Tweed.

[18] Le comté de Northumberland est un important comté du nord de l’Angleterre qui remonte à l’époque anglo-saxonne. Il succède à l’ancien royaume de Northumbrie dont il n’occupe qu’une portion septentrionale.Le comté de Northumberland est un important comté du nord de l’Angleterre qui remonte à l’époque anglo-saxonne. Il succède à l’ancien royaume de Northumbrie dont il n’occupe qu’une portion septentrionale.

[19] La ville de Waterford est la capitale du comté de Waterford en Irlande. C’est la principale ville de la région sud-est, et la cinquième du pays. Fondée en 914 par les Vikings, c’est la plus ancienne cité de l’île.

[20] Land’s End est un promontoire de Penwith, Cornouailles, Angleterre, célèbre pour être le point extrême sud-ouest de la Grande-Bretagne. La distance de Land’s End à John o’ Groats (le point extrême nord-est de la Grande-Bretagne) est d’environ 1 400 km. Au large se trouvent les récifs de Longships où est établi un phare.

[21] Les Cornouailles ou la Cornouailles est un comté d’Angleterre et une nation celtique situé à l’extrémité sud-ouest du pays. Sa capitale est Truro. Limité à l’est par le fleuve Tamar, il a une superficie de 3 563 km²

[22] Exeter est le chef-lieu du comté de Devon, Angleterre, Royaume-Uni. La ville est située au nord-est de Plymouth.

[23] Taunton est une ville du comté de Somerset, en Angleterre. Le nom vient de « Ville sur la rivière Tone », ou « Tone Town » en anglais. Il y a un marché hebdomadaire. La ville est située à mi-chemin entre Bristol et Torquay, au pied des Blackdowns Hills qui culminent à 315 mètres. Elle est arrosée par la Tone, affluent de la Parrett qui se jette dans le canal de Bristol. Elle est en quelque sorte une porte vers la péninsule formée par le Devon et les Cornouailles à l’ouest.

[24] Glastonbury, parfois écrit Glastenbury, est une ville du comté du Somerset, dans le district de Mendip, en Angleterre. Glastonbury fut l’un des premiers établissements chrétiens d’Angleterre, alors que le site était encore entouré de marécages. En 705, le roi Ine y fonde un monastère qui devient un établissement bénédictin au 10ème siècle.

[25] L’abbaye de Beaulieu est une abbaye cistercienne située à Beaulieu, dans le Sud de l’Angleterre. Elle a été fondée en 1203 par le roi Jean d’Angleterre et dépend de l’abbaye de Cîteaux en France. En 1350, quatre nouvelles abbayes dépendent de celle de Beaulieu, qui a obtenu une certaine reconnaissance auprès du pape Innocent III. L’abbaye est finalement dissoute en 1538 en raison de la politique de dissolution des monastères du roi Henri VIII.

[26] Le Hampshire, abrégé Hants, est un comté du sud de l’Angleterre.

[27] Isleworth est une ville d’Angleterre située dans le borough londonien d’Hounslow (ouest du Grand Londres) sur la rive gauche de la Tamise.

[28] Tyburn est un ancien village du Middlesex, proche de l’actuel emplacement de Marble Arch à Londres ; il est surtout célèbre pour avoir été le principal lieu des exécutions capitales des criminels anglais, entre le 12ème et la fin du 18ème siècle