Duc de Bourbon [1] de 1456 à 1488, duc d’Auvergne [2] de 1456 à 1488, comte de Clermont [3] et de Forez [4], grand chambrier [5] de Louis XI, connétable [6] de Charles VIII de 1483 à 1488 Il était le fils du duc Charles 1er et d’Agnès de Bourgogne.
mercredi 30 avril 2025, par
(Date de rédaction antérieure : 11 octobre 2012).Duc de Bourbon [1] de 1456 à 1488, duc d’Auvergne [2] de 1456 à 1488, comte de Clermont [3] et de Forez [4], grand chambrier [5] de Louis XI, connétable [6] de Charles VIII de 1483 à 1488 Il était le fils du duc Charles 1er et d’Agnès de Bourgogne.
Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Olivier Mattéoni, « Un prince face à Louis XI : Jean II de Bourbon, une politique, une ambition », Annuaire-Bulletin de la Société de l’histoire de France, 2009, p. 19-36 (ISSN 0399-1350, JSTOR 23408539)
[1] Le duché de Bourbon, plus communément nommé Bourbonnais, est une région historique et culturelle française. Cette ancienne province a pour chef-lieu Moulins et son territoire correspond approximativement au département de l’Allier, mais certaines portions se trouvent réparties dans des départements voisins, comme le Puy-de-Dôme et le Cher (arrondissement de Saint-Amand-Montrond). La province comme la famille doit son nom à la ville de Bourbon-l’Archambault, qui est le berceau de la première Maison de Bourbon, maison féodale apparue au 10ème siècle. Le Bourbonnais entre dans la famille royale par le mariage, en 1272, de Béatrice de Bourgogne, fille de Jean de Bourgogne, avec Robert de Clermont, fils puîné de Saint Louis. En 1327, il est érigé en duché-pairie par le roi Charles IV. La position géographique du Bourbonnais, situé entre le domaine royal et les duchés d’Aquitaine et d’Auvergne, intéresse particulièrement le pouvoir royal. Les Bourbons sont de tout temps serviteurs du trône, ils sont des conseils des rois en exerçant diverses fonctions (chambriers, connétables, régents). Cette alliance constante et fidèle facilite l’essor et la prospérité du Bourbonnais. Déjà dauphins d’Auvergne, les ducs de Bourbon se voient donner en garde le duché d’Auvergne. En 1531, le duché de Bourbonnais est rattaché à la Couronne de France, à la suite de la défection du connétable de France, Charles III de Bourbon. Ce territoire devient alors un gouvernement, puis une généralité, dont Moulins est le siège.
[2] Le comté d’Auvergne est l’une des plus anciennes seigneuries de France, puisqu’elle a déjà été érigée à la fin de la période romaine. Durant l’ère mérovingienne, il devient même momentanément un duché. La famille des Comtes d’Auvergne gouverne le comté depuis le dixième siècle. Une crise éclate au sein de la famille en 1155, date à laquelle le comte Guillaume VII d’Auvergne est forcé par son oncle Guillaume VIII d’Auvergne à diviser le comté en deux. Guillaume VIII reprend le comté, tandis que Guillaume VII doit se satisfaire du titre de dauphin d’Auvergne. En 1360, le roi de France Jean II de France crée, sur la vieille Terre royale d’Auvergne, un duché d’Auvergne qui se transmet au sein de la famille royale
[3] Clermont, dite Clermont-en-Beauvaisis ou encore Clermont-de-l’Oise afin d’éviter toute confusion, est une commune française située dans le département de l’Oise dont elle est une sous-préfecture.
[4] Le titre de comte était à l’origine un titre non héréditaire attaché à la personnalité qui se voyait confier l’autorité sur le Lyonnais et le Viennois. À la suite de la permutation de 1173, Philippe-Auguste confirme à Guigues II le droit de garde sur les routes et emploie pour la première fois la double titulature « comte de Lyon et de Forez ». Cette dernière appellation tardive sera reprise par les historiens pour désigner à la fois la lignée comtale patrilinéaire descendante du comte Artaud II de Forez et celle issue de la maison d’Albon qui lui succède au début du 12ème siècle. À la suite de l’accession au trône épiscopal de Renaud de Forez, le titre de comte « de Lyon » ne fut utilisé qu’à titre honorifique par les membres du chapitre de l’Église de Lyon. Le titre de comte « de Forez » continuera à être porté, après le mariage d’Anne Dauphine, par les membres de la maison de Bourbon ainsi par certains membres de la famille royale de France après le rattachement du Forez à la couronne en 1531.
[5] Le grand chambrier de France était l’un des grands officiers de la couronne de France pendant l’Ancien Régime. Il s’agissait de l’une des charges conférant la noblesse héréditaire au premier degré dès le jour de l’entrée en fonction. Le grand chambrier était le chef de la chambre du roi. Sous les premiers Capétiens, le grand chambrier gérait le Trésor royal (ou Trésor du roi) avec le grand bouteiller. Puis, le Grand chambrier perd la gestion du trésor sous Philippe Auguste au profit des Templiers, avant que la chambre des comptes, créée par Philippe IV le Bel et le Surintendant des Finances, apparu en 1311, ne viennent les suppléer dans cette fonction. Cet officier possédait une des cinq grandes charges de la couronne. Il était non seulement distingué du grand chambellan, mais il lui était, en quelque manière, supérieur par l’étendue de son pouvoir. Il signait les chartes et autres lettres importantes. Pendant longtemps, il précéda le connétable, et il jugeait avec les pairs de France. François Ier supprime cette dignité en 1545 au profit de celle de gentilhomme de la Chambre
[6] Le connétable sous l’Ancien Régime apparaît dès la dynastie mérovingienne. Son rôle se cantonnait à la gestion des écuries royales. Mais suite à l’effritement du pouvoir royal, ce dernier prend de l’ampleur envers tous les corps d’armée. Sous les Capétiens, le connétable de France est le « chef souverain des armées de France ».