Rodrigue de Villandrando 1378/1386-1448/1457
Comte de Ribedieux et de Valladolid-Seigneur d’Ussel
Guerrier espagnol du Moyen Âge avec des origines françaises par sa grand-mère Thérèse de Villaines. Il fut un cruel chef de bande de mercenaires pendant la guerre de Cent Ans [1], célèbre tant en Espagne qu’en France où il commit de nombreuses exactions.
Il fut comte de Ribadeo [2] et de Valladolid [3], et seigneur d’Ussel [4]. On le surnommait L’Empereur des brigands ou L’Écorcheur.
Selon les sources, la famille Villandrando est originaire de Villa-Andrando [5].
Le grand-père de Rodrigue de Villandrando, Juan García Gutiérrez de Villandrando, caballero de la Orden de la Banda, se lia avec Bertrand Du Guesclin comme partisan du prince Henri de Trastamarre.
Il épousa la sœur de Pierre le Besgue dit Pierre le Bègue de Villaines , originaire de Villaines [6], qui avait obtenu pour prix de ses services le comté de Ribadeo en Galice [7].
Rodrigue est l’aîné des enfants de Pedro de Villandrando et de Aldonza Díaz de Corral. Le frère de Rodrigue, Pedro de Coral, qui prit le nom de sa mère, est l’auteur de “Crónica del Rey Don Rodrigo” également connue sous le nom de “Crónica sarracina”, un des textes majeurs du Moyen Âge espagnol.
Le 24 mai 1433, il épouse en premières noces Marguerite de Bourbon, demi-sœur du duc Charles 1er de Bourbon et fille illégitime du duc Jean 1er de Bourbon.
Il épouse en secondes noces Beatriz de Zuniga dont il aura un fils, Pedro, qui lui succèdera comme comte de Ribadeo, après quoi le titre passera à son neveu, Don Gomez de Sarmiento, fils de sa sœur Marina, également née du second lit.
Grâce à sa grand-mère française, il aurait d’abord servi comme page puis dans une compagnie de Jean de Villiers de L’Isle-Adam pendant la guerre entre Armagnacs et Bourguignons et notamment le 29 mai 1418 lors de la prise de Paris.
Vers 1420, il constitue une compagnie de brigandage qui s’intègre à la compagnie d’ Amaury de Séverac en 1422. Il participe à la Bataille de Verneuil [8] en 1424. Puis se livre aux pillages à partir de 1427 dans le Languedoc [9], les régions de Carcassonne [10] et Nîmes [11] montant jusqu’à Lyon en octobre 1428.
Il est rejoint vers 1428 par Jean Salazar qui devient son lieutenant.
Le 11 juin 1430, il participe à la bataille d’Anthon [12] avec environ 400 hommes armés de vouges [13], de masses, de piques du côté dauphinois contre Louis II de Chalon-Arlay , prince d’Orange [14] et vassal franc-comtois de Philippe le Bon, duc de Bourgogne [15], qui s’était lié par une convention secrète avec le duc de Savoie [16], Amédée VIII, en vue de dépecer le Dauphiné [17].
Il fait prisonnier François de La Palud, seigneur de Varembon et le sire de Bussy, Guillaume de Vienne pour lesquels il perçut de fortes rançons. Les troupes se portèrent aussitôt contre Orange [18].
Il reçoit alors le titre d’écuyer. Incorporé dans l’armée royale, il est chargé avec Humbert de Groslée de la défense de la frontière bourbonnaise [19] contre la Bourgogne.
En 1431, il est fait comte de Ribadeo en raison des services rendus à Jean II d’Aragon qui l’invite une fois par an à sa table. La même année, il est utilisé pour rétablir l’ordre et réprimer une révolte populaire en Forez [20] et extermine les rebelles réfugiés à Saint-Romain-le-Puy [21].
En septembre 1432, ses routiers [22] à la solde de Georges de la Trémoille tiennent Les Ponts-de-Cé [23] et sont attaqués par Jean de Bueil.
Vers 1433, il est à l’apogée de sa puissance. Ses 10 000 mercenaires la plupart d’origine anglaise terrorisent et rançonnent les populations et les seigneurs des régions qu’ils traversent, principalement dans le Médoc [24]. Lui et ses écorcheurs [25] saccagent et pillent de nombreuses bastides.
En 1433, à la tête de sa bande, les "Rodrigoys", il prend d’assaut le château de Lagarde-Viaur [26], qu’il restitue après le paiement d’une forte rançon.
En échange d’un prêt de 6 000 écus à son beau-frère Charles 1er de Bourbon, il acquiert le château d’Ussel [27] puis le château de Châteldon [28]. Il s’installe ensuite au château de Montgilbert [29], de 1434 à 1439.
En 1437, les fourriers [30] du roi Charles VII sont détroussés à Hérisson [31] par ses hommes.
En 1438 l’armée du lieutenant général Charles d’Albret suivie par les hommes de Villandrando va attaquer Bordeaux [32] et pille le Médoc, mais échoue contre l’enceinte de la ville.
En 1443, une partie des bandes de Rodrigue sous le commandement de Jean Salazar refluent d’Espagne, dévastent le Haut Languedoc et mettent au pillage le Lauragais.
Banni du royaume, il acheva sa vie comme maréchal de Castille, au service de l’Espagne, après avoir légué ses biens à l’Église de son pays natal. Réfugié dans une vie pieuse, il meurt vers 1457.
Notes
[1] La guerre de Cent Ans est un conflit entrecoupé de trêves plus ou moins longues, opposant, de 1337 à 1453, la dynastie des Plantagenêt à celle des Valois et, à travers elles, le royaume d’Angleterre et celui de France. Le terme même de « guerre de Cent Ans » est une construction historiographique établie au 19ème siècle, pour regrouper cette succession de conflits.
[2] Comte de Ribadeo (francisé en Ribedieux) est un titre espagnol créé le 22 décembre 1431 par le roi Juan II de Castille en faveur de Rodrigue de Villandrando. Son nom fait référence à la municipalité espagnole de Ribadeo dans la Province de Lugo en Galice.
[3] Valladolid est une municipalité et une ville espagnole située dans le quart nord-ouest de la péninsule ibérique, capitale de la province de Valladolid et le siège des tribunaux et du Conseil de la communauté autonome de Castilla y Leon.
[4] Ussel-d’Allier est une commune française, située dans le département de l’Allier
[5] un village de Castille situé entre Burgos et Valladolid
[6] Villaines-sous-Bois est une commune du Val-d’Oise située en plaine de France, et à environ 25 km au nord de Paris.
[7] Le royaume de Galice a été une entité politique du 5ème siècle à 1833 du Sud-Ouest de l’Europe et du Nord-Ouest de la péninsule Ibérique. Héritier du royaume suève, lui-même né de l’ancienne province romaine Gallaecia, le royaume de Galice est considéré comme le noyau d’origine des royaumes chrétiens nés dans le Nord de la péninsule Ibérique au fur et à mesure de la Reconquista. Jusqu’au 13ème siècle, le royaume est au centre du pouvoir des royaumes chrétiens, seul pour commencer puis au sein de l’ensemble formé par la Galice et le royaume de León. Au 12ème siècle, la Galice connaît un premier affaiblissement avec la sécession du Sud du royaume qui devient le royaume de Portugal. La montée en puissance du royaume de Castille, à l’origine simple comté du royaume, qui va de pair avec ses conquêtes territoriales sur Al Andalus, dilue progressivement la Galice au sein de la Couronne.
[8] La bataille de Verneuil fut une bataille de la guerre de Cent Ans, qui se déroula le 17 août 1424, à 3 km au nord de Verneuil, à proximité du Château de Charnelles, en Normandie. Elle se solda par une victoire de l’armée anglaise.
[9] Le Languedoc est un territoire du sud de la France traditionnellement divisé en Haut Languedoc, qui correspond approximativement à l’actuelle région Midi-Pyrénées, et Bas Languedoc, qui correspond approximativement à l’ancienne région Languedoc-Roussillon. Le Languedoc fait partie de l’Occitanie, vaste espace géographique de langue d’oc. Le territoire du Languedoc (région où l’on parle la langue d’oc) est rattaché au domaine royal au 13ème siècle à la suite de la croisade contre les Albigeois mettant fin au catharisme. Le territoire sous contrôle des États de Languedoc s’est ensuite progressivement réduit à l’ancienne province du Languedoc. C’est en 1359 que les villes des trois sénéchaussées de Beaucaire, Carcassonne et Toulouse concluent entre elles une « union perpétuelle » puis exigent des officiers royaux d’être « convoquées ensemble » et non plus séparément, par sénéchaussée. Vers la fin du 14ème siècle, pays des trois sénéchaussées, auquel le nom de Languedoc allait être réservé, désigne les deux sénéchaussées de Beaucaire Nîmes et de Carcassonne et la partie occidentale de celle de Toulouse, conservée au traité de Brétigny. Le pays de Foix, qui relève de la sénéchaussée de Carcassonne jusqu’en 1333 puis de celle de Toulouse, cesse d’appartenir au Languedoc. En 1469, le Languedoc est amputé de presque toute la partie de la sénéchaussée de Toulouse située sur la rive gauche de la Garonne. Le roi Louis XI détache les deux jugeries de Rivière (Montréjeau) et de Verdun (aujourd’hui Verdun-sur-Garonne) de la sénéchaussée toulousaine pour les incorporer au duché de Guyenne, apanagé à son frère, le prince Charles. En contrepartie, le roi incorpore au Languedoc quelques communautés d’habitants du diocèse de Comminges, situées sur la rive droite de la Garonne, connues comme le Petit Comminges
[10] La vicomté de Carcassonne apparaît pour la première fois en 1082. C’est à cette date que Bernard Aton IV Trencavel, vicomte de Nîmes et d’Albi, revendiquant les droits de sa mère Ermengarde, réclame les comtés de Carcassonne et de Razès, ainsi que les vicomtés de Béziers et d’Agde, et s’en empare. Les Trencavel deviennent alors seigneurs de fait, sans porter le titre de vicomtes. Ermengarde meurt en 1101, et son fils Bernard-Aton Ier (IV de Nîmes et d’Albi) est proclamé formellement vicomte de Carcassonne, Razès, Béziers et Agde. Barcelone tente de s’y opposer à plusieurs reprises.
[11] Nîmes est une commune du sud de la France, préfecture du département du Gard en région Occitanie. Située à quelques kilomètres de la mer Méditerranée et des montagnes des Cévennes, la ville se trouve sur l’axe très fréquenté reliant la basse vallée du Rhône à la plaine languedocienne et sur l’arc méditerranéen entre Marseille et Barcelone. En 472, aux Vandales succédèrent les Wisigoths. Aux Wisigoths succédèrent les Arabo-musulmans du califat omeyyade (appelés "Sarrasins" par les occidentaux de ce temps) qui, après avoir franchi les Pyrénées en 719, prennent Nîmes en 725. Ceux-ci s’installèrent jusqu’à la reconquête de la région par Charles Martel en 737, les divers combats de ces rudes époques entraînant de très grands dommages à la cité. De Nîmes, partit un raid musulman en direction de la ville d’Autun, qui fut ravagée le 22 août 725. Ce fut certainement pendant ce temps que l’amphithéâtre fut converti en citadelle.
[12] La bataille d’Anthon se déroule le 11 juin 1430, durant la guerre de Cent Ans, sur le territoire de l’actuelle commune de Janneyrias en Isère.
[13] La vouge ou couteau de brèche, est une arme d’hast de l’époque médiévale, principalement dans la France du 15ème siècle. Cette arme est utilisée par des fantassins, appelés Vougiers ou Voulgiers. Elle a notamment été utilisée par les Franc-Archers
[14] La principauté d’Orange est une ancienne principauté souveraine créée en 1181, date à laquelle Bertrand 1er des Baux fait reconnaître son titre de prince par l’empereur Frédéric 1er Barberousse. Elle était presque entièrement enclavée dans le Comtat Venaissin et avait sa capitale dans la ville d’Orange, dans l’actuel département de Vaucluse.
[15] Le duché de Bourgogne est fondé en 880 à partir du royaume de Bourgogne, par les rois carolingiens Louis III et Carloman II et les membres princiers de leur famille qui se partagent l’Empire carolingien de Charlemagne dont ils ont hérité. Ils féodalisent tous les royaumes carolingiens de France en duchés et comtés vassaux des rois de France. Richard II de Bourgogne (dit Richard le Justicier) est nommé marquis puis premier duc de Bourgogne et un des six pairs laïcs primitifs de France par son suzerain le roi Louis III.
[16] Le duché de Savoie est un ancien duché indépendant, noyau des États de Savoie, devenu Royaume de Sardaigne en 1713, et divisé entre la France et l’Italie en 1860. Le 19 février 1416, l’empereur Sigismond 1er érige le comté de Savoie en duché de Savoie, lui offrant une autonomie politique sans précédent. Les successeurs d’Amédée VIII de Savoie portent désormais le titre de duc jusqu’à ce qu’ils deviennent rois de Sicile, puis de Sardaigne au début du 18ème siècle.
[17] Le Dauphiné est une entité historique et culturelle. Elle occupe l’ancienne province Viennoise située dans le quart sud-est de la France actuelle. Le Dauphiné de Viennois fut un État, sous l’autorité des comtes d’Albon, qui prirent le titre de dauphins, ce dernier terme ayant donné au Dauphiné son nom. Cette entité apparaît dans l’ancienne Provence, et était une subdivision du Saint Empire romain germanique, de ses origines admises au 11ème siècle, jusqu’à son rattachement en 1349 au royaume de France. Le Dauphiné de Viennois devient alors la province du Dauphiné, et conserve une certaine autonomie jusqu’en 1457.
[18] Orange surnommée la « Cité des Princes », est une commune française située au nord-ouest du département de Vaucluse. La position d’Orange, à un carrefour de passages pour le nord, l’Espagne ou l’Italie, niché au cœur d’une riche région agricole, en a fait un emplacement de choix pour les Romains desquels on trouve de nombreux vestiges, principalement autour de la colline Saint-Eutrope et de l’ancien théâtre. Au Moyen Âge, la ville devient la capitale de la principauté d’Orange et le reste jusqu’à son annexion par la France, officialisée dans les traités d’Utrecht de 1713. En 508, les armées alliées franques et burgondes envahissent la Provence, alors sous domination ostrogothique : Orange leur ouvre largement ses portes. Mais l’année suivante, Théodoric le Grand envoie le dux Ibba avec une armée pour reconquérir le terrain perdu. La ville d’Orange est mise à sac par les Ostrogoths et sa population est déportée à Fiorenzuola d’Arda, près de Plaisance. Au Moyen Âge, la cité est le siège d’une principauté, fief du Saint Empire romain germanique, car faisant partie du royaume de Bourgogne. Celle-ci bénéficiait donc des droits féodaux et de la souveraineté propre aux terres d’Empire. Par les hasards des mariages, elle échoit vers 1070 à la maison d’Orange-Nice, puis en 1173 à la maison des Baux, puis en 1388 à la maison de Châlon, et enfin 1544 à la maison de Nassau. Elle est annexée au Dauphiné.
[19] Le duché de Bourbon plus communément nommé Bourbonnais est une région historique et culturelle française. Cette ancienne province a pour chef-lieu Moulins et son territoire correspond approximativement au département de l’Allier, mais certaines portions se trouvent réparties dans des départements voisins, comme le Puy-de-Dôme et le Cher (arrondissement de Saint-Amand-Montrond). La province comme la famille doit son nom à la ville de Bourbon-l’Archambault, qui est le berceau de la première Maison de Bourbon, maison féodale apparue au 10ème siècle. Le Bourbonnais entre dans la famille royale par le mariage, en 1272, de Béatrice de Bourgogne, fille de Jean de Bourgogne, avec Robert de Clermont, fils puîné de Saint Louis. En 1327, il est érigé en duché-pairie par le roi Charles IV. La position géographique du Bourbonnais, situé entre le domaine royal et les duchés d’Aquitaine et d’Auvergne, intéresse particulièrement le pouvoir royal. Les Bourbons sont de tout temps serviteurs du trône, ils sont des conseils des rois en exerçant diverses fonctions (chambriers, connétables, régents). Cette alliance constante et fidèle facilite l’essor et la prospérité du Bourbonnais. Déjà dauphins d’Auvergne, les ducs de Bourbon se voient donner en garde le duché d’Auvergne. En 1531, le duché de Bourbonnais est rattaché à la Couronne de France, à la suite de la défection du connétable de France, Charles III de Bourbon. Ce territoire devient alors un gouvernement, puis une généralité, dont Moulins est le siège. En 1790, le duché de Bourbonnais est remplacé par le département de l’Allier, diminué de la région du Saint-Amandois (Saint-Amand-Montrond, rattachée au Cher). Il intègre quelques enclaves auvergnates (Cusset, Ébreuil, Saint-Pourçain-sur-Sioule), mais perd certains territoires au bénéfice du département de la Nièvre et de Saône-et-Loire.
[20] Le Forez est une région naturelle et historique française située, pour l’essentiel, dans la partie centrale de l’actuel département de la Loire. Cette région fut au cœur du comté de Forez puis de la province de Forez sous l’Ancien Régime, cette dernière englobant tardivement une bonne partie des régions du Roannais et du Jarez dont la ville de Saint-Etienne. Dès le début du xiie siècle, le Forez paraît dans les chartes avoir été une terre "libre" où l’achat, la vente et la transmission des terres se faisait, moyennant les droits en usage, en toute liberté. De même, les sources ne portent pas mention d’un quelconque système de servage. Le titre de capitale du comté est retiré à la ville de Feurs, le 6 mai 1441, par lettres patentes de Charles 1er de Bourbon, 5ème duc de Bourbon, duc d’Auvergne, comte de Forez et comte de Clermont en Beauvaisis, et accordé à la ville de Montbrison. Ce transfert de capitale est confirmé, l’année suivante, par d’autres lettres patentes signées à Moulins. Toutefois, l’antique cité continuera à jouer un certain rôle dans la vie du fief comtal. Trois dynasties de comtes se succédèrent dans le Forez ; la dernière fut celle de Bourbon, à laquelle le Forez échut par le mariage de Louis II, duc de Bourbon, avec Anne de Forez, dauphine d’Auvergne, seule héritière de ce comté. Après la défection du connétable Charles III en 1523, le Forez fut confisqué et peu après en 1531 il fut réuni à la couronne de France. En 1542, la province du Forez intégra la généralité de Lyon, structure administrative comprenant également les provinces du Lyonnais et du Beaujolais.
[21] Saint-Romain-le-Puy est une commune française située dans le département de la Loire. En 1431, les troupes de Rodrigue de Villandrando sont utilisées pour réprimer une révolte populaire. Les rebelles se réfugient à Saint-Romain-le-Puy. La ville est mise à feu et à sang. Elle est réoccupée seulement en 1434.
[22] Les compagnies de mercenaires recrutées du 12ème siècle au 14ème siècle, privées d’employeurs pendant les périodes de paix, se regroupaient en bandes appelées grandes compagnies, et vivaient au détriment des populations. Ces mercenaires étaient alors désignés comme « routiers » car appartenant à une route (troupe en français de l’époque).
[23] Les Ponts-de-Cé est une commune française située dans le département de Maine-et-Loire. Au 15ème siècle, le roi Louis XI demeurait fréquemment aux Ponts-de-Cé, quoique ce lieu fût situé en Anjou. En effet, à cette époque, le duc François II de Bretagne, afin de conserver son indépendance, s’était allié aux ennemis du royaume de France, notamment le duc de Bourgogne Charles le Téméraire. Pour le roi, le château des Ponts-de-Cé était idéal pour contrôler ceux qui y passaient vers et dès la Bretagne. Ainsi, il y arriva le 29 août 1472 pour cet objectif, après avoir occupé Ancenis le 7 juillet ainsi que Pouancé le 21 juillet, villes frontières, de sorte que François II renonce à son intention d’attaquer le royaume.
[24] Le Médoc est une région naturelle française située dans le département de la Gironde en région Nouvelle-Aquitaine. Cette région est délimitée par l’océan Atlantique à l’ouest, la Gironde à l’est, la pointe de Grave au nord, la forêt des Landes et les marais de Bruges au sud. On y distingue trois parties : le Bas-Médoc, le Haut-Médoc et les Landes, et deux terroirs, le célèbre vignoble du Médoc le long de l’estuaire, et les Landes du Médoc vers l’océan. Sa capitale est Lesparre-Médoc, siège d’une importante seigneurie (sirie ou sirerie de Lesparre) sous l’Ancien Régime, d’une sous-préfecture de nos jours.
[25] Les Écorcheurs sont des troupes armées du 15ème siècle, parfois confondus avec les Grandes Compagnies du 14ème siècle. Ce sont des entrepreneurs de guerre qui pratiquent le pillage, le rançonnement, mais aussi les formes coutumières de la guerre médiévale (siège, défense de place forte, bataille, chevauchées) pour leur propre profit et pour celui du roi Charles VII dont ils se réclament.
[26] Montirat est une commune française située dans le département du Tarn. le village de Lagarde-Viaur était le siège d’une viguerie et la résidence d’un viguier qui y rendait la justice au nom de l’évêque d’Albi, seigneur du lieu. La juridiction associée s’étendait sur l’ensemble de la communauté de Montirat, mais débordait également en Rouergue, car elle comprenait les hameaux de la Marsalarie, de la Nicouse et de la Capélanie situés dans la paroisse de Saint-André-de-Najac. Il s’agissait d’une justice créée par l’évêque d’Albi pour ces territoires excentrés à une époque que nous ignorons, bien avant la fin du 16ème siècle. Cette viguerie fit vivre dans le village de Lagarde-Viaur jusqu’à la fin du 18ème siècle un ensemble de professionnels de la justice : en dehors du viguier lui-même, appelé aussi parfois juge, on rencontrait un procureur juridictionnel, un greffier, un ou plusieurs avocats, un sergent, deux ou trois huissiers
[27] Le château d’Ussel est l’un des plus gros châteaux médiévaux de la Vallée d’Aoste. Il se trouve au sommet d’une colline rocheuse près de Châtillon, dans une position stratégique à l’embouchure du Valtournenche
[28] Le château de Châteldon est un château fort situé dans le centre du village de Châteldon dans le nord du département du Puy-de-Dôme.
[29] Le château de Montgilbert est un château fort en ruines situé à Ferrières-sur-Sichon, en France.
[30] Le grade militaire de fourrier, est attribué au chargé de l’intendance. Le terme vient de fourrage ; il existe aussi des sergent fourrier voire caporal fourrier.
[31] Hérisson est une commune française, située dans le département de l’Allier
[32] Bordeaux est une commune du Sud-Ouest de la France. Capitale de la Gaule aquitaine sous l’Empire romain pendant près de 200 ans. Au début du 5ème siècle, Bordeaux fut prise par les Wisigoths, puis par les Francs de Clovis un siècle plus tard. Au plus tard après la division de la partie du royaume de Caribert de Paris, en 567, Bordeaux appartenait à la Neustrie. Après le mariage du roi neustrien Chilperic, la ville, ainsi que Cahors, Béarn et Bigorre, furent cependant offerts en guise de dot à son épouse Galswinthe. Ces villes étaient situées stratégiquement dans la région du beau-père Athanagild, le roi des Wisigoths. Après que Chilpéric eut ordonné l’assassinat de sa femme, cet héritage est passé au royaume d’Austrasie, selon un règlement d’un Malberg convoqué par Gontran, roi de Bourgogne. Finalement, en 573, Chilpéric, avec son fils Clovis en tant que commandant de l’armée, tente de reprendre les villes. Bien que la conquête de Bordeaux ait réussi à court terme, les troupes de Clovis furent de nouveau expulsées un mois plus tard par le margrave austrasien Sigulf. À la fin du 7ème siècle, Bordeaux devient la capitale du duché d’Aquitaine.