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Ferdinand de Médicis dit Ferdinand III de Médicis

lundi 22 mars 2021, par ljallamion

Ferdinand de Médicis dit Ferdinand III de Médicis (1663-1713)

Prince de la Maison de Médicis

Fils aîné du grand-duc de Toscane [1] Cosme III et de Marguerite-Louise d’Orléans . Il a une sœur Anne-Marie-Louise qui, à défaut de pouvoir épouser le dauphin de France, sera mariée en 1691 à l’Electeur Jean-Guillaume de Palatinat , beau-frère de l’empereur Léopold 1er et un frère Jean-Gaston marié en 1697 à Anne-Françoise de Saxe-Lauenbourg.

La mésentente existant entre ses parents, qui conduit finalement à leur séparation en 1675, l’amène à se rapprocher davantage de sa mère : comme elle, Ferdinand aime les plaisirs mondains, les arts et la musique, il est lui-même musicien, alors que ses rapports avec son père, homme profondément religieux et bigot, sont toujours tendus.

En 1689, il épouse Violante-Béatrice de Bavière, sœur de la dauphine de France et fille du Duc-électeur Ferdinand-Marie de Bavière et d’ Henriette-Adélaïde de Savoie .

Libertin notoire, Ferdinand contracte la syphilis durant une visite au carnaval de Venise en 1696. La maladie aurait entraîné sa folie puis sa mort, en 1713, avant d’être monté sur le trône.

Ferdinand de Médicis est surtout connu comme patron des arts : dans sa Villa Pratolinoaujourd’hui Villa Demidoff il a fait construire un théâtre conçu par Antonio Maria Ferri .

Dans la villa de Poggio a Caiano [2] il a rassemblé dans une seule chambre appelée Gabinetto delle opere in piccolo di tutti i più celebri pittori [3], une extraordinaire collection de peintures de petites dimensions avec au moins 174 tableaux d’autant de peintres différents, parmi lesquels Albrecht Dürer, Léonard de Vinci, Raphaël, Rubens, etc.

C’est Nicolo Cassana , peintre de cour à partir de 1683, qui devient l’agent, le conseiller, le copiste et le restaurateur de tableaux de Ferdinand.

Agnolo Gori lui présenta Bartolomeo Bimbi qui exécuta pour lui à partir de 1685, de nombreux tableaux d’animaux, de fleurs et de fruits, représentations d’après nature, d’une extrême précision scientifique. La plupart de ces œuvres se trouvent aujourd’hui dans le musée de la nature morte qui occupe le second et dernier étage de la Villa médicéenne de Poggio a Caiano.

Parmi les compositeurs qu’il a introduits à la cour grand-ducale on trouve Alessandro Scarlatti et le jeune Georg Friedrich Haendel .

En 1688, de passage à Padoue [4], il engage à son service, en qualité de gardien de ses instruments de musique, Bartolomeo Cristofori , l’inventeur du piano-forte [5], instrument précurseur du piano.

L’“estro armonico”, recueil de douze concertos pour instruments à cordes d’Antonio Vivaldi (opus 3), sorti des presses d’ Estienne Roger en 1711 et qui marque une date capitale dans l’histoire de la musique européenne, lui est dédié.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Ferdinando de’ Medici, Gran Principe di Toscana »

Notes

[1] La Toscane dirigée d’abord par des margraves et des marquis au 9ème et 10ème siècles, devint un ensemble de Cité États à statut républicain oligarchique. Au 15ème siècle, avec Cosme de Médicis, elle est progressivement réunifiée dans une seule entité politique et passe entre les mains de la famille des Médicis, l’une des plus puissantes durant la Renaissance. Cette famille a gouverné la Toscane du 15ème au 18ème siècle. Le Grand-duché de Toscane est fondé officiellement au début du 16ème siècle, lorsque Cosme de Médicis (1519-1574) reçoit le titre de Duc puis de Grand-Duc. Le Grand-duché disparaît en 1801, lorsque Napoléon Bonaparte, le transforme en royaume d’Étrurie. Cependant, le titre de grand-duc de Toscane perdure et est toujours porté par une branche cadette de la famille de Habsbourg Lorraine.

[2] La villa médicéenne de Poggio a Caiano fut construite sous les ordres de Laurent de Médicis dit Laurent le Magnifique et de ses héritiers selon les plans de Giuliano da Sangallo durant la Renaissance italienne. Elle est située sur la commune de Poggio a Caiano dans la province de Prato en Toscane.

[3] Cabinet des petites œuvres de tous les peintres les plus célèbres

[4] Padoue est une ville italienne de la région de la Vénétie, située au nord de la péninsule dans la plaine du Pô, à 40 kilomètres de Venise, sur la rivière Bacchiglione. À partir de 1405 la ville fut sous la domination vénitienne. Durant une brève période, pendant la guerre de la Ligue de Cambrai en 1509, la ville changea de mains. Le 10 décembre 1508, les représentants de la papauté, de la France, du Saint Empire romain germanique et de Ferdinand II d’Aragon conclurent une alliance (la Ligue de Cambrai) contre la République. L’accord prévoyait le démembrement complet du territoire de Venise en Italie et son partage entre les signataires : l’empereur Maximilien 1er de Habsbourg devait recevoir Padoue, en plus de Vérone et d’autres territoires. En 1509, Padoue passa pendant quelques semaines sous le contrôle des partisans de l’Empire. Les troupes vénitiennes récupérèrent rapidement la ville qui fut défendue avec succès durant le siège de Padoue par les troupes impériales en 1509. Entre 1507 et 1544, Venise construisit à Padoue de nouveaux murs, agrémentés d’une série de portes monumentales.

[5] Le piano-forte et le forte-piano sont des instruments de musique polyphoniques, à clavier, de la famille des cordes frappées, instruments intermédiaires entre le clavicorde et le piano du 19ème siècle. Les deux termes sont interchangeables, bien que de nos jours le nom forte-piano, dans les principales langues de la musique européenne, tende à désigner les premiers pianos, fabriqués avant 1830, tandis que piano-forte, abrégé en piano, désigne le piano moderne. Cette distinction terminologique se retrouve, avec des nuances, en anglais, allemand et italien. En français, si piano peut désigner plus généralement n’importe quel instrument conçu depuis Bartolomeo Cristofori, on utilise le terme complet piano-forte pour l’instrument de conception ancienne (jusqu’au début du 19e siècle), construit à l’époque ou de facture contemporaine mais selon un modèle ancien.