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Cosme III de Médicis

samedi 20 juin 2020, par ljallamion

Cosme III de Médicis (1642-1723)

Grand-duc de Toscane de 1670 à 1723

Portrait officiel de Cosme III de 'Medici, Grand-Duc de Toscane par Giovanni Gaetano Gabbiani (Galerie des Offices musée d'art à Florence)Fils de Ferdinand II de Médicis et de Vittoria della Rovere . Son long règne n’inverse pas le déclin de la Toscane [1].

Très pieux voire bigot, il cesse d’accorder protection aux savants contre l’Inquisition et impose un mode de vie austère aux Florentins, habitués aux fêtes. Profondément religieux, il fit construire près de sa résidence préférée, la Villa Medicea dell’Ambrogiana [2], un couvent dédié à San Pietro d’Alcántara , où s’établirent des moines venus spécialement d’Espagne.

Son mariage en 1661 avec Marguerite-Louise d’Orléans , fille de Gaston de France, est des plus mal assorti, lui bigot et austère et elle, joviale voire frivole. Lors de leur mariage, on joue “le ballet d’Atlas”, gigantesque automate imaginé par Ferdinando Tacca et typique de l’art colossal.

Le couple se séparera en 1675 et la princesse retournera en France. Reléguée par le roi dans une abbaye parisienne hébergeant les dames de la noblesse, elle ne sera conviée à la cour que pour les événements familiaux encore sera-t-elle traitée avec froideur.

En 1673, il institua à Rome l’Académie grand-ducale, et nomma comme directeurs le peintre Ciro Ferri et le sculpteur Ercole Ferrata .

Mais il fut surtout préoccupé toute sa vie, par le problème de sa succession. Les mariages de ses enfants, Ferdinand III , son fils aîné, Anne-Marie-Louise , sa fille puinée et Jean-Gaston , le cadet, ne produisant aucun héritier légitime, bien qu’il ait marié contre son gré son fils cadet à une veuve ayant déjà une fille.

Lors de voyages aux Pays-Bas en 1667 et 1669, il a acheté deux natures mortes de fleurs et de fruits réalisées par Jan Davidszoon de Heem .

En 1677, il fit construire une loggia pour recevoir le Cabinet d’histoire naturelle, où le médecin du grand-duc Francesco Redi exécuta quelques expériences et croisements d’animaux rares qu’il faisait venir exprès à la villa.

Agnolo Gori lui présenta Bartolomeo Bimbi , à qui il commanda des natures mortes représentant la flore pour la décoration de la Villa Medicea di Castello, et des natures mortes de fruits pour le pavillon de chasse de la Topaia, sur les hauteurs de cette résidence.

Bimbi collabora avec Andrea Scacciati , peintre de la grande-duchesse Vittoria della Rovere. Cosme III hérita de ses tableaux, mentionnées dans l’inventaire de Poggio Imperiale et les transporta dans le pavillon de la Topaia et la Villa Ambrogiana. Douze bouquets de Scacciati sont conservés aujourd’hui dans les galeries florentines.

Il patronna, comme d’autres souverains contemporains, tels que la reine Christine de Suède et l’archiduc Léopold-Guillaume de Habsbourg , l’école des Fijnschilders [3] ou peinture fine dont la technique s’apparente à la miniature (enluminure) et dont le principal représentant est le peintre hollandais Gerard Dou .

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Cosme III de Médicis/ Portail de la Toscane/ Catégories : Grand-duc de Toscane

Notes

[1] La Toscane, dirigée d’abord par des margraves et des marquis aux 9ème et 10ème siècles, devint un ensemble de cité-États à statut républicain-oligarchique. Au 15ème siècle, avec Cosme de Médicis, elle est progressivement réunifiée dans une seule entité politique et passe entre les mains de la famille des Médicis, l’une des plus puissantes durant la Renaissance. Cette famille a gouverné la Toscane du 15ème au 18ème siècle.

[2] La Villa Medicea dell’Ambrogiana est une villa médicéenne qui se situe aujourd’hui au centre et en position élevée dans la ville de Montelupo Fiorentino. Elle fut la demeure préférée de Cosme III de Médicis, qui y installa quelques-unes de ses collections de peintures, de spécimens botaniques ou de sciences naturelles, en les faisant orner par Ferdinando Tacca. En 1677, il fit construire une loggia pour recevoir le Cabinet d’histoire naturelle, où le médecin du grand-duc Francesco Redi exécuta quelques expériences et croisements d’animaux rares qu’il faisait venir exprès à la villa, comme l’oiseau indien « caracos », retrouvé sur la plage de Grosseto, le perroquet blanc des Indes « grand comme une poule », ou la cigogne noire.

[3] Fijnschilders, parfois traduit en français par peintres précieux, est le terme qui désigne les artistes peintres hollandais qui, entre 1630 et 1710, s’efforcèrent de représenter la réalité avec le maximum de précision.