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L’histoire pour le plaisir

Jean VIII Paléologue

dimanche 28 avril 2019

Jean VIII Paléologue (1392-1448)

Empereur byzantin de 1425 à 1448

Fils de Manuel II Paléologue, empereur byzantin, et de Hélène Dragas .

Il se voit confier la régence à Constantinople pendant le voyage de son père Manuel II à Thessalonique [1] et dans le Péloponnèse [2] entre 1414 et 1416.

Ensuite, gouverneur de Thessalonique, il reçoit dans les murs de la cité le prince ottoman Mustafa Çelebi , révolté contre son frère le sultan Mehmet 1er et vaincu par lui. A la suite de cette défaite, Mustafa est interné par les Byzantins sur l’île de Lemnos [3].

Jean VIII est couronné coempereur auprès de son père au début de l’année 1421. La même année, le sultan Mehmet 1er décède, et Jean, contre l’avis de son père, veut aider Mustafa à s’imposer comme successeur contre son neveu Mourad II, afin d’obtenir des avantages pour les Byzantins.

Manuel II est très hostile à cette idée aventureuse, mais cède finalement, et Jean fait transporter Mustafa de Lemnos à la presqu’île de Gallipoli [4]. Le prétendant soutenu par les Byzantins parvient à se faire reconnaître à Gallipoli et Andrinople [5], mais, passant en Asie Mineure au début de 1422 et marchant sur Brousse [6], il est mis en déroute par son neveu ; rattrapé dans les Balkans, il est pendu. Mourad II tourne alors sa fureur vers les Byzantins et assiège Constantinople et Thessalonique.

À l’automne 1422, le sultan doit lever le siège de Constantinople à la suite de la révolte de son frère cadet Küçük Mustafa , qui s’empare de Nicée [7] avec l’appui des Byzantins. Mais Mustafa le Jeune est lui aussi vaincu par Murad II au début de 1423, et le sultan le fait étrangler.

Ensuite, renonçant provisoirement à Constantinople, il fait redoubler les attaques contre Thessalonique et envoie une armée mettre le Péloponnèse au pillage. Jean VIII est alors envoyé par son père en Occident pour demander de l’aide. Il se rend d’abord à Venise, puis auprès de l’empereur germanique Sigismond.

Jean VIII revient les mains vides au printemps 1425. Entre temps, le sultan a accordé une paix aux conditions drastiques à Manuel II. Sur le continent, en dehors du Péloponnèse, les Byzantins sont réduits aux villes côtières de Constantinople, Sélymbrie [8], Thessalonique, Anchialos [9] et Mésembrie [10], et se voient imposer un tribut annuel de 20 000 hyperpérions. Manuel II, devenu grabataire, se fait moine en juin 1425, et meurt le 22 juillet.

Quand Jean VIII arrive au pouvoir, l’Empire byzantin se réduit à Constantinople et Sélymbrie ; Anchialos et Mésembrie deviennent l’apanage de son jeune frère Constantin, tandis que son autre frère Théodore II Paléologue est despote de Morée [11].

Quant à Thessalonique, la ville a en fait été abandonnée dès 1423 aux Vénitiens par les Byzantins, incapables d’en assurer la défense. De ce fait, l’Empire byzantin, qui était parvenu à reprendre quelques territoires aux Ottomans après la défaite de ces derniers lors de la bataille d’Ankara [12] en 1402, a reflué face à la refondation de la puissance musulmane. Les Byzantins sont de nouveau sur la défense, comme en témoigne le siège que subit Constantinople en 1422, qui confirme la recrudescence de la menace des Ottomans. Ces derniers consolident progressivement leur emprise sur la péninsule balkanique tandis que les Byzantins ne dominent que quelques territoires éparses. Seul le despotat de Morée apparaît comme relativement préservé de la menace turque et il semble être la seule base à partir de laquelle une reconquête territoriale serait possible. Toutefois, ce territoire est profondément déstabilisé par un état d’anarchie latent et l’incapacité du pouvoir central à y imposer son autorité durablement.

Théodore ayant exprimé le désir de se retirer dans un monastère, Jean VIII décide de redistribuer les cartes entre les frères : faire de Constantin le despote de Morée, et attribuer Mésembrie à son autre frère Démétrios Paléologue . Jean VIII et Constantin se rendent dans le Péloponnèse à l’automne 1426, mais entre-temps Théodore a changé d’avis. Les frères Paléologue attaquent la ville de Glarentza [13], qui appartient à Carlo 1er Tocco , comte palatin de Céphalonie et Zante [14], et au début 1427 ils défont ce dernier dans une bataille navale. Tocco abandonne à Constantin la portion du Péloponnèse qu’il contrôle et lui donne la main de sa fille. Jean VIII y ajoute la partie ouest du domaine de Théodore. Il découpe d’autre part un petit territoire dans le nord de la péninsule pour le plus jeune de ses frères, Thomas. Après avoir effectué ce partage, l’empereur rentre à Constantinople.

Le 26 mars 1430, les Turcs s’emparent de Thessalonique après un siège de plus de 7 ans. La même année, Jean VIII parvient à un accord avec le pape Martin V pour la convocation d’un concile œcuménique où se négocierait la réunification des Églises. Le pape s’engage à organiser le voyage en Italie d’une délégation de 700 Orientaux, dont l’empereur et les patriarches [15] de Constantinople, Alexandrie, Antioche et Jérusalem. Mais Martin V meurt au début de l’année 1431, et la succession pontificale, puis le conflit qui éclate entre le nouveau pape, Eugène IV, et le concile de Bâle [16], ouvert en juillet 1431, gèlent les négociations avec les Byzantins.

En septembre 1437, le pape Eugène IV, ayant repris la main, parvient à obtenir le transfert de la majorité des membres du concile de Bâle à Ferrare [17], arguant notamment de la nécessité d’y intégrer des représentants des Églises orientales. Il envoie Nicolas de Cues à Constantinople pour y mander la délégation prévue. Laissant la régence dans la capitale à son frère Constantin, Jean VIII embarque fin novembre avec le patriarche Joseph II de Constantinople , des représentants des patriarches d’Alexandrie, d’Antioche et de Jérusalem, les métropolites [18] de Nicée, d’Éphèse, de Rhodes, de Trébizonde, de Kiev-Moscou, des évêques de Bulgarie, de Géorgie, des archimandrites [19] et d’autres membres du clergé. La délégation arrive à Venise en février 1438, à Ferrare en mars.

Les débats officiels sur la réunification des Églises sont ouverts le 8 octobre 1438 par le discours inaugural de Bessarion. En janvier 1439, la peste s’étant déclarée à Ferrare, le concile est transféré à Florence [20]. Le 6 juillet, le décret d’union des Églises est lu dans la cathédrale Santa Maria del Fiore [21], en grec par Bessarion et en latin. Le patriarche Joseph II était mort le 10 juin, mais il a laissé un texte écrit avalisant le décret. Seul parmi les évêques, Marc Eugénikos dit Marc d’Éphèse refuse de signer.

La délégation byzantine rembarque à Venise fin octobre, et est de retour à Constantinople en janvier 1440, après plus de 2 ans d’absence. Aussitôt, l’apparente quasi-unanimité de l’Église grecque manifestée à Florence se dissout. Plusieurs délégués qui avaient signé se rétractent. Jean VIII a le plus grand mal à trouver un successeur partisan de l’union au patriarche Joseph II, et quand il impose Métrophane de Cyzique dit Métrophane II de Constantinople , en mai 1440, une grande partie du clergé refuse de reconnaître son autorité. Les trois patriarches d’Alexandrie, d’Antioche et de Jérusalem désavouent la signature de leurs représentants. Isidore de Kiev , sitôt rentré, est chassé de Russie l’année suivante. Bessarion, complètement désillusionné, retourne en Italie en décembre 1440.

Démétrios, le frère de l’empereur, depuis son apanage de Mésembrie, se fait le porte-voix des opposants à l’union. En 1442, il s’entend avec les Turcs et assiège Constantinople avec des troupes qui lui ont été confiées par le sultan. Mais l’entreprise échoue, personne dans la capitale ne pousse l’opposition à l’union jusqu’à trahir l’empereur, et Démétrios est mis aux arrêts.

La croisade promise par le pape Eugène IV est prête en 1444. Une flotte quitte Venise pour se diriger vers l’Hellespont [22], et une armée chrétienne de 20 000 hommes, commandée par le roi Ladislas III Jagellon, quitte Buda [23] pendant l’été. Le désastre de Varna [24], le 10 novembre 1444, où le roi Ladislas est tué, met un terme à l’expédition.

La résistance chrétienne dans les Balkans se poursuit, dirigée par Jean Hunyadi, régent de Hongrie, dans le nord, et par Constantin Paléologue, qui envahit la Thessalie [25] au printemps 1445, dans le sud, mais en 1446 les Vénitiens concluent une trêve avec le sultan et retirent leur flotte.

Pendant l’année 1447, le sultan Mourad II rétablit sa domination en Grèce. Jean VIII meurt quelques jours après une nouvelle défaite de Jean Hunyadi face au sultan, la seconde bataille de Kosovo [26], dans une situation totalement désespérée.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Cécile Morrisson et Angeliki Laiou, Le Monde byzantin III, l’Empire grec et ses voisins, Puf, coll. « Nouvelle Clio », 2011 (ISBN 978-2-13-052008-5)

Notes

[1] Thessalonique ou Salonique est une ville de Grèce, chef-lieu du district régional du même nom, située au fond du golfe Thermaïque.

[2] Le Péloponnèse est une péninsule grecque, qui couvre 21 379 km². Elle a donné son nom à la périphérie du même nom qui couvre une part importante de la péninsule, regroupant cinq des sept nomes modernes qui la divisent. Seuls deux nomes (l’Achaïe et l’Élide) situés au nord-ouest de celle-ci sont rattachés à la périphérie de Grèce-Occidentale.

[3] Lemnos ou Límnos est une île grecque du nord-est de la mer Égée, située entre la péninsule du mont Athos à l’ouest, les îles de Thasos et Samothrace au nord, la Turquie (et l’île turque de Gökçeada/Ténédos) à l’est, Lesbos au sud-est, Agios Efstrátios et les Sporades au sud-ouest. Elle forme un dème (municipalité) et un district régional de la périphérie d’Égée-Septentrionale.

[4] La péninsule de Gallipoli, aussi connue sous son nom antique de Chersonèse de Thrace, est une péninsule située en Turquie, dépendant de la Thrace. Elle constitue la rive nord des Dardanelles, l’ancien Hellespont. Sa rive nord est baignée par la mer Égée. Durant l’Antiquité, Miltiade l’Ancien, exilé volontairement à l’avènement de Pisistrate, y fonda une colonie athénienne. C’est sur cette péninsule qu’eut lieu la célèbre bataille de Gallipoli durant la Première Guerre mondiale.

[5] Edirne (autrefois Andrinople ou Adrianople) est la préfecture de la province turque du même nom, limitrophe de la Bulgarie et de la Grèce. Elle est traversée par la Maritsa (Meriç en turc).

[6] Bursa en français Pruse ou Brousse, est une ville du nord-ouest de l’Anatolie en Turquie, capitale de la province du même nom. La ville est située sur le versant nord-ouest des montagnes dominées par le Mont Uludağ dans le sud de la région de Marmara. Elle est bordée par la province de Yalova et la mer de Marmara au nord, les provinces de Kocaeli et Sakarya au nord-est, la province de Bilecik à l’est et les provinces de Kütahya et Balıkesir au sud.

[7] Nicée est une cité fondée vers 300 av. jc, tour à tour grecque, byzantine et ottomane du nord-ouest de l’Anatolie. Elle est surtout connue comme ayant été le siège des premier et deuxième concile de Nicée (les premier et septième conciles des débuts de l’Église chrétienne), le lieu où fut rédigé le symbole de Nicée (datant du premier concile), et la capitale de l’Empire de Nicée après la conquête de Constantinople par les croisés en 1204 jusqu’à ce qu’elle soit reprise par les Byzantins en 1261.

[8] Silivri (ou Sélymbrie) est une ville située sur la péninsule de Thrace, le long de la mer de Marmara en Turquie, à 67 kilomètres à l’ouest d’Istanbul.

[9] Pomorié est une ville ainsi qu’une station balnéaire du sud-est de la Bulgarie. Pomorié est situé dans l’est de la Bulgarie, au bord de la Mer Noire. Elle se trouve à 20 km, par la route, de Bourgas, chef-lieu de la région de même nom. La ville se situe à proximité du lac de Pomorié, le lac le plus au Nord des lacs de Bourgas. Pomorié correspond à l’ancienne cité d’Anchialos, colonie grecque fondée au 5ème ou au 4ème siècle av. jc par des habitants d’Apollonie du Pont.

[10] Nessebar ( « Messembrie » en français classique, est une cité historique de la Bulgarie, de population grecque de l’Antiquité à 1923, juchée sur une presqu’île rocheuse s’avançant en mer Noire. Située au nord de Bourgas, Nessebar, habitée de nos jours par des Bulgares, côtoie la ville nouvelle de Slantchev Briag, une station balnéaire du littoral de la mer Noire. La ville de Nessebar a plus de 3 000 ans d’histoire et constitue l’un des plus anciens établissements humains du Pont-Euxin (l’actuelle mer Noire). Elle s’est appelée d’abord Melsambria ou Menebria puis Messembria pendant l’Antiquité puis Messemvria durant le Moyen Âge.

[11] Le despotat de Morée était une province de l’Empire byzantin, puis un État grec plus ou moins dépendant de cet Empire, État fondé au milieu du 14ème siècle dans la péninsule du Péloponnèse, ayant pour capitale la cité de Mistra près de l’ancienne Sparte. La taille de son territoire a varié au cours de son existence, mais a fini par inclure presque toute la péninsule. Le territoire était généralement dirigé par un ou plusieurs fils de l’empereur byzantin contemporain, voire à un membre de la famille impériale à qui on donnait le titre de despote. Son équivalent le plus proche est prince, un despotat correspondant donc à une principauté.

[12] La bataille d’Ankara s’est déroulée le 20 juillet 1402 sur le champ de bataille de Çubuk, près d’Ankara, entre les forces du sultan ottoman Bayezid 1er et l’armée turco-mongole de Tamerlan, à la tête de l’Empire timouride. La bataille s’acheva sur la victoire éclatante de Tamerlan, avec la capture de Bayezid 1er, qui conduisit à une période de crise pour le sultanat ottoman. L’Empire timuride entra cependant dans sa période de déclin final après la mort de Tamerlan, moins de 3 ans après la bataille, alors que l’Empire ottoman put retrouver toute sa puissance, qui continua ensuite à se développer sur plusieurs siècles.

[13] Glarentza était un important port de la principauté d’Achaïe (Péloponnèse) pendant la domination franque. Elle se trouve actuellement sur le territoire du district municipal de Kastro-Kyllini, à proximité du port moderne de Kyllini. Elle fut construite au 13ème siècle par les Villehardouin sur le site de l’ancienne Cyllène, dans la région d’Élide. Elle était le port de la capitale de la principauté, Andravida, située à 12-13 km. Le port et le château de Clarentza étaient protégés par la forteresse de Chlemoutsi qui se trouve à 5-6 km.

[14] Le Comté palatin de Céphalonie et Zante fut une principauté fondée en 1185 dans les îles Ioniennes qui fit partie jusqu’en 1479 du Royaume de Sicile. D’abord attribuée à Margaritus de Brindisi par Guillaume II de Sicile en remerciement de ses services, elle passa ensuite à la famille des Orsini jusqu’en 1325 puis brièvement aux Angevins jusqu’en 1357, avant de devenir l’apanage de la famille Tocco, laquelle l’utilisa comme tremplin pour sa conquête du despotat d’Épire. Toutefois, devant l’avance des Ottomans, les Tocco durent progressivement abandonner leurs conquêtes continentales et se retirer dans les îles. En 1479 le comté fut divisé : les Vénitiens prirent le contrôle de Zante, alors que les Ottomans occupèrent Céphalonie jusqu’en 1500.

[15] Le titre de patriarche est donné dans certaines Églises chrétiennes, dont l’Église catholique, les Églises orthodoxes et les Églises orientales. L’autorité suprême d’une Église autonome est souvent désignée sous le titre de patriarche. Certaines Églises orientales utilisent aussi le titre de catholicos. Dans l’Église catholique, les patriarcats couvraient l’Empire romain, alors que les catholicos désignaient leur équivalent dans des territoires hors de l’empire, tels par exemple l’Arménie ou la Chaldée (située à l’intérieur de l’actuel Irak) notamment. On parle aussi de « patriarche mineur ».

[16] Le 17ème concile œcuménique de l’Église catholique commence à Bâle le 23 juillet 1431. Transféré par Eugène IV à Ferrare en 1437 puis à Florence en 1439, il se termine à Rome en 1441.

[17] Ferrare est une ville italienne de la province de Ferrare en Emilie Romagne. Située dans le delta du Pô sur le bras nommé Pô de Volano, la cité actuelle remonte au xive siècle, alors qu’elle était gouvernée par la famille d’Este.

[18] Métropolite est un titre religieux porté par certains évêques des Églises d’Orient. À l’origine, le métropolite est l’évêque d’une capitale de province (métropole) romaine investi de la charge de présidence des conciles ou synodes provinciaux. Dans l’Église d’Occident, on prit l’habitude de dire « métropolitain » pour désigner un archevêque assurant un rôle de coordination entre les évêques titulaires des sièges qui composent la province ecclésiastique. En Orient on utilise le terme de métropolite qui, au cours de l’histoire, est souvent synonyme d’archevêque.

[19] Un archimandrite est, dans les Églises de rite byzantin, un titre honorifique accordé aux higoumènes (supérieurs de monastère) ou aux recteurs (curés) de paroisses importantes.

[20] Florence est la huitième ville d’Italie par sa population, capitale de la région de Toscane et siège de la ville métropolitaine de Florence. Berceau de la Renaissance en Italie, capitale du royaume d’Italie entre 1865 et 1870

[21] La cathédrale Santa Maria del Fiore (Sainte Marie de la Fleur, baptisée ainsi en rapport au Lys de Florence ou le Duomo) est la cathédrale / dôme du 13ème siècle de l’archidiocèse de Florence à Florence en Toscane. Située piazza del Duomo dans le centre historique de Florence, elle est accolée au campanile de Giotto et face à la porte du Paradis du Baptistère Saint-Jean et à la Loggia del Bigallo. Avec son dôme de l’architecte Filippo Brunelleschi de 1436 (le plus grand du monde avec 45 mètres de diamètre) qui marque le début de l’architecture de la Renaissance

[22] Les anciens grecs désignaient le détroit sous le nom d’Hellēspontos qui fut latinisé en Hellespont. Le détroit des Dardanelles est un passage maritime reliant la mer Égée à la mer de Marmara. Originellement, le terme de Dardanelles et d’Hellespont désignait les régions situées de part et d’autre du détroit. Par extension, le mot désigne aujourd’hui le détroit lui-même. La possession de ce détroit, comme de celui du Bosphore, permet le contrôle des liaisons maritimes entre la mer Méditerranée et la mer Noire. Le détroit est long de 61 km, mais large de seulement 1,2 à 6 km, avec une profondeur maximale de 82 m pour une moyenne de 55 m.

[23] L’ancienne ville de Buda sur la colline du même nom, forme avec Óbuda et l’ancienne Pest sur l’autre rive du Danube la ville de Budapest.

[24] La bataille de Varna a eu lieu le 10 novembre 1444 entre Varna et Kaliakra dans l’Est de ce qui est actuellement la Bulgarie. Elle oppose les forces du sultan Mourad II aux croisés commandés par Ladislas III Jagellon, roi de Pologne et de Hongrie. La bataille se solda par une victoire ottomane.

[25] La Thessalie est une région historique et une périphérie du nord-est de la Grèce, au sud de la Macédoine. Durant l’antiquité cette région a, pour beaucoup de peuples, une importance stratégique, car elle est située sur la route de la Macédoine et de l’Hellespont. Elle possédait un important port à Pagases. Le blé et le bétail sont les principales richesses de la région et une ressource commerciale vitale. La Thessalie est aussi l’une des rares régions de Grèce où l’on peut pratiquer l’élevage des chevaux, d’où l’importante cavalerie dont disposaient les Thessaliens.

[26] La seconde bataille de Kosovo se déroula du 17 au 20 octobre 1448. Elle opposa une coalition des forces hongroises menée par Jean Hunyadi et des armées valaques de Vladislav II de Valachie, aux troupes du sultan ottoman Mourad II et de ses vassaux chrétiens. Les Ottomans sortirent victorieux de l’affrontement.