Troisième fils de Constantin 1er, il partagea d’abord le pouvoir avec ses frères Constantin II et Constant 1er, en se chargeant de la part orientale de l’empire. Après la mort de Constantin II en 340, il continua à gouverner à partir d’Antioche cette zone, tout en menant une longue guerre contre la Perse. En 350, Constant fut détrôné par l’usurpateur Magnence et tué peu après dans les environs d’Elne [1]. En 351, Constance II nomma César en Orient son cousin Gallus.
Pour arrêter les progrès de Magnence, une fille de Constantin 1er provoqua le soulèvement d’un général pannonien [2], Vetranio, qui se fit empereur à Mursa [3]. Constance II quitta l’Orient et Vetranio se soumit aussitôt. La rencontre avec Magnence eut lieu au cours de la bataille de Mursa [4], en septembre 351, bataille meurtrière qui fut pour l’Empire un irréparable désastre, toutes ses meilleures forces étant détruites. Magnence battu se suicida. Constance II conquit l’Italie en 352 et la Gaule en 353. L’ensemble de l’empire fut ainsi réuni sous son autorité. À cette date se trouvant à Arles, il décida qu’un concile s’y tiendrait pour mettre au pas Athanase, l’évêque d’Alexandrie qui s’opposait à l’arianisme [5] et à son autorité. Il en arbitra les séances et réclama la condamnation d’Athanase. En 354, mécontent de la manière de gouverner de son neveu Gallus, il le fit exécuter.
En 355, il envoya le demi-frère de Gallus, Julien, le représenter en Gaule, avec le titre de César, pendant que lui-même résidait à Milan, inquiet du danger Alaman [6]. En 356, il publia un édit de persécution contre les païens. En 357, il vint visiter Rome, qu’il ne connaissait pas, puis conduisit une offensive contre les Sarmates [7] et enfin contre les Perses.
Mais en 360, à Lutèce [8], les troupes de Gaule proclamèrent Julien empereur à part entière. Constance II dut se porter contre lui, quand, en 361, en cours de route, il mourut subitement, après avoir reçu, comme son père, le baptême d’un prêtre arien, léguant le trône à son compétiteur.
En 359 il promulgua une loi qui définit ce que devaient être la foi des sujets de l’Empire. Constance a eu un long règne. Ce fut sans doute lui qui consolida les évolutions entamées par Constantin, confirmant Constantinople comme capitale impériale et rendant impossible le retour de l’empire au paganisme. Il organisa soigneusement l’administration et, malgré des déboires, parvint à protéger l’empire contre les attaques qui menaçaient celui-ci sur 2 fronts, du côté de la Perse et du côté du Rhin.