Fils de Jean II de Lorraine-Anjou, duc de Lorraine [1], et de Marie de Bourbon. Il fait partie de la seconde maison capétienne d’Anjou.
Petit-fils du Roi René, duc de Bar et d’Anjou, comte du Maine et de Provence et roi titulaire de Naples, de Sicile et d’Aragon, le jeune prince est fiancé le 27 novembre 1461 à sa cousine Anne de France, fille aînée de Louis XI et de Charlotte de Savoie, laquelle vient à peine de naître. Par lettres patentes datées de Bourges le 12 janvier 1467, Louis XI lui octroya, pour ce projet d’union, les seigneuries de Chaumont en Bassigney [2], Nogent-sur-Seine [3], Montigny, Vaucouleuirs.
En mai 1470, Louis XI attribue à sa fille Anne de France la Vicomté de Thouars [4] ainsi que les seigneuries de Marans [5] et de Berrye [6], à la suite de la mort de Louis d’Amboise le 28 février 1470.
Nicolas, du fait de ses fiançailles avec la princesse, devient le 33ème vicomte de Thouars. Les fiançailles n’aboutiront cependant pas et c’est Pierre de Bourbon, sire de Beaujeu, de plus de 20 ans son aîné, et frère cadet du duc Jean II de Bourbon, qu’Anne de France, future régente du royaume, épousera.
En effet, Nicolas, devenu duc de Lorraine à la mort de son père en 1470, se détache de l’alliance française et se rapproche du duc de Bourgogne qui, en 1472, lui promet sa fille et héritière en mariage.
Nicolas 1er de Lorraine fut pris entre les intrigues de Louis XI et de Charles le Téméraire.
En tant que futur gendre du roi de France, Louis XI l’envoie combattre François II, duc de Bretagne en 1468. Il prit notamment Chantocé [7] et Ancenis [8].
La mort de son père en 1470 ne le fait pas seulement monter sur le trône de Lorraine. En tant qu’aîné des héritiers par les mâles du roi René d’Anjou vieillissant, elle fait de lui l’héritier présomptif du duché d’Anjou, du comté de Provence et des droits sur les royaumes de Naples, de Sicile et d’Aragon.
Souverain d’un État enclavé dans les possessions bourguignonnes, en 1472, il accepte l’alliance de Charles le Téméraire qui lui offre d’épouser sa fille et héritière Marie et participe à l’invasion de la Picardie et au siège de Beauvais [9].
En 1473, soucieux de renforcer la puissance de ses États, il tente de prendre la florissante ville de Metz pour en faire sa capitale. Les bourgeois de la ville repoussent son attaque surprise et le siège est levé.
Alors qu’il s’apprête à réitérer cette entreprise, il meurt subitement le 27 juillet 1473 à l’âge de 25 ans. Le roi de France est soupçonné de l’avoir fait empoisonné.
En effet, il était le seul enfant survivant en ligne masculine de Jean II de Lorraine aussi connu sous le nom de Jean de Calabre, et à ce titre le seul héritier de son grand-père René d’Anjou. Sa mort permet à Louis XI de récupérer la Vicomté de Thouars et de mettre la main dès 1474 sur l’Anjou.