René d’Anjou dit René 1er le Bon (1409-1480)
Duc de Bar de 1430 à 1480-Duc de Lorraine de 1431 à 1453-Duc d’Anjou et comte de Provence de 1434 à 1480-Roi de Naples
Il lutta contre Antoine de Vaudémont, neveu de Charles II de Lorraine qui contestait ses droits.
Fait prisonnier à la bataille de Bulgnéville [1] en 1431, René ne fut libéré qu’en 1437.
Il devint héritier du royaume de Naples [2] en 1438. Il partit en Italie pour tenter de s’opposer aux prétentions d’Alphonse V d’Aragon sur le royaume sicilien [3], mais fut vaincu en 1442.
Il soutint ensuite le roi de France Charles VII contre les Anglais auxquels il livra bataille pour reconquérir le Maine [4] en 1448. En 1453, à la mort de son épouse, il dut céder à son fils le duché de Lorraine et, en 1473, Louis XI le déposséda de l’Anjou [5]. René se résigna à vivre à Aix en Provence [6], entouré d’une cour d’artistes et de savants.
Il légua la Provence à son neveu Charles du Maine, mais celui-ci étant mort 1 an après sans héritier, la Provence, l’Anjou et le Maine furent annexés à la couronne de France par Louis XI.
Notes
[1] La bataille de Bulgnéville s’est déroulée le 2 juillet 1431 à Bulgnéville, à 20 kilomètres au sud-est de Neufchâteau. Il s’agit d’une bataille pour la succession à la tête du duché de Lorraine après la mort de Charles II. Elle oppose d’une part René d’Anjou, duc de Bar, duc consort de Lorraine par sa femme Isabelle fille du duc Charles II, futur duc d’Anjou et roi de Naples, allié aux Français, et d’autre part le comte Antoine de Vaudémont, neveu de Charles II, compétiteur de René d’Anjou à la tête du duché de Lorraine et partisan de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, allié aux Anglais.
[2] Le royaume naquit de la scission de fait du royaume de Sicile, provoquée par les Vêpres siciliennes de 1282. Le roi Charles d’Anjou, chassé de l’île de Sicile par les troupes de Pierre III d’Aragon, ne se maintint que sur la partie continentale du royaume. Naples devint la capitale de ce nouveau royaume, ce qui provoqua une forte croissance de la ville qui était auparavant supplantée par Palerme. Sous le règne de Robert 1er, le royaume connaît une période de paix et de prospérité. Le roi fit de Naples l’un des centres culturels de l’Italie, invitant à sa cour Giotto, Pétrarque et Boccace. La seconde partie du 14ème siècle vit cependant s’amorcer une période de déclin due à la lutte fratricide entre deux branches adverses de la dynastie angevine pour régler la succession de Robert 1er puis celle de sa fille, la reine Jeanne 1ère. La maison d’Anjou-Duras finit par triompher, avec Charles III, duc de Duras, qui fit assassiner la reine Jeanne en 1382. Son fils, Ladislas 1er, étendit provisoirement le royaume sur une bonne partie de l’Italie centrale, caressant le rêve d’unifier la péninsule. À sa mort sans héritier en 1414 c’est sa sœur, Jeanne II, qui monta sur le trône.
[3] Le royaume de Sicile, également appelé royaume normand de Sicile, est créé en 1130 par Roger II sur l’île de Sicile, la Calabre, les Pouilles, et Naples. Ce royaume traverse plusieurs phases marquées par les dominations successives des Normands, des Souabes (autre nom pour la dynastie des Hohenstaufen, descendants de Frédéric de Souabe), des Angevins et des Aragonais. Le royaume de Sicile a dans le passé recouvert plusieurs zones géographiques différentes au fil du temps. Le royaume de Sicile ne s’est pas limité à la seule île de Sicile. Il a été l’objet de convoitises de la part des plus grandes familles européennes, qui se sont battues pour s’en assurer la possession. L’histoire du royaume a été particulièrement mouvementée, marquée par des assassinats, des guerres de succession, des séparations. Les rois de Sicile n’ont donc pas tous régné sur un territoire identique. On a même pu parler, lors des périodes au cours desquelles les royaume de Sicile et de Naples ont été réunis, de Royaume des Deux-Siciles
[4] Le Maine est une région historique et culturelle française, correspondant à une ancienne province et dont la capitale est Le Mans. Le Maine fut aussi un comté et un duché. Ses limites correspondent historiquement depuis l’époque carolingienne jusqu’à la révolution à l’évêché du Mans de l’ancien régime.
[5] L’Anjou est une région historique et culturelle française, correspondant à l’ancienne province du même nom et dont la capitale est Angers. Bien que le duché ait disparu, le terme « Anjou » est toujours utilisé pour définir le territoire de Maine-et-Loire
[6] Aix-en-Provence est une commune française du Sud-est de la France, dans le département des Bouches-du-Rhône, dont elle est sous-préfecture. Fondée en 122 av. jc sous le nom d’Aquae Sextiae par la garnison romaine de Gaius Sextius Calvinus, Aix devient par la suite la capitale du comté de Provence.