Né à Paris, d’origine écossaise, fils de Maximilien Titon , seigneur d’Ognon [1], secrétaire du Roi et directeur général des manufactures et magasins royaux sous Louis XIV.
Il entreprit des études de droit puis commença une carrière militaire sur les instances de sa famille et fut capitaine de dragons à 20 ans.
Il est par la suite maître d’hôtel chez la duchesse de Bourgogne Marie Adélaïde de Savoie. La mort de cette princesse en 1712 le priva de cet emploi. Il fut alors nommé commissaire provincial des Guerres [2].
Il consacre ses loisirs aux lettres et aux arts et reçoit les célébrités de son temps.
Il fait frapper plusieurs médailles sur lesquelles figure Louis XIV en compagnie des artistes qui ont peuplé son règne et surtout, il rédige une série de biographies sur les artistes du présent et du passé.
À partir de 1708, il s’attacha au projet grandiose de créer un jardin entourant un vaste monument, le Parnasse français, à la gloire des poètes et des musiciens français du siècle de Louis XIV.
Il confia au sculpteur Louis Garnier, élève de François Girardon , le soin d’en réaliser une maquette en bronze qui fut achevée en 1718 [3]. Il fit également réaliser par le peintre Nicolas de Poilly un dessin qui fut présenté en 1723 à Louis XV .
Le monument devait représenter le mont Parnasse, orné de lauriers, de myrtes et de palmiers. Au sommet se trouvait Louis XIV, représenté en Apollon pourvu d’une lyre. Immédiatement en dessous se tenaient les trois Grâces, sous les traits d’Antoinette Deshoulières, Henriette de La Suze et Madeleine de Scudéry .
Plus bas, sur une espèce de terrasse faisant le tour de la montagne, Pierre Corneille occupait la place principale, entouré de Molière, Racine,Honorat de Bueil seigneur de Racan, Lully portant le médaillon de Quinault, Segrais, La Fontaine, Boileau et Claude-Emmanuel Luillier dit Chapelle , tenant la place des neuf Muses. En divers points de la montagne devaient être suspendus aux lauriers ou portés par des génies des médaillons de poètes ou de musiciens moins célèbres.
La dépense, estimée à près de 2 millions, fit abandonner ce projet. Il décida alors de le réaliser sous une forme en quelque sorte virtuelle, il publia une Description du Parnasse françois, exécuté en bronze, suivie d’une liste alphabétique des Poètes et des Musiciens rassemblés sur ce monument en 1727.
En 1732, il fit paraître une seconde édition augmentée d’une Notice sur la vie des poètes et des musiciens, qui fut augmentée en 1743 et 1755.
Il mourut d’un rhume à la fin de 1762, à l’âge de 85 ans.