Né à Paris, 15ème des seize enfants d’une famille de la bourgeoisie de robe. Orphelin de mère, il fut élevé par son père Gilles Boileau, qui occupait la fonction de greffier au parlement. Nicolas Boileau est d’abord un enfant de constitution fragile qui doit se faire opérer de la taille à l’âge de 11 ans.
Il commence ses études au collège d’Harcourt. Ce n’est qu’en 3ème, après avoir rejoint le collège de Beauvais pour étudier le droit, qu’il se fait remarquer par sa passion pour la lecture des grands poètes de l’Antiquité.
Il étudia la théologie à la Sorbonne, puis le droit, et devint avocat le 4 septembre 1656. Issu d’une longue lignée de juristes, il ne se sentait pourtant aucun goût pour la carrière juridique. Dès 1657, la mort de son père lui permet de se consacrer à la littérature. Il avait écrit dès 1653 des vers, et grâce à son frère, Gilles Boileau, il fut introduit dans des cercles mondains et distingués, où il put faire ses premières armes en littérature.
Satiriste avant tout qui n’aimait guère Colbert, il est aujourd’hui connu pour les idées littéraires exquises dans son Art poétique. Il fréquente l’hôtel de Nevers où ceux qui se réunissent tiennent tête à Colbert. En 1667, dans la société qui entoure le président de Lamoignon et que l’on appelle l’académie Lamoignon, Boileau écrit des Satires qui deviennent une réflexion plus générale sur l’homme et, à partir de 1669, abandonne ce genre pour celui des Epîtres. Celles-ci lui valent bientôt d’être présenté au roi et d’obtenir, en 1674, un privilège d’édition de son œuvre, qui lui a été refusé un an plus tôt par Colbert. Ami de Molière et de Racine, il devint avec ce dernier historiographe du roi en 1677.
En 1682 et 1683 paraît une nouvelle édition de ses Œuvres. L’année suivante, son élection à l’Académie française est imposée par le roi Louis XIV. En 1685, il entre à l’Académie des inscriptions et médailles.
C’est la lecture du poème de Charles Perrault, Le Siècle de Louis le Grand, le 27 janvier 1687, à l’Académie, qui déclenche la querelle des Anciens et des Modernes, une polémique littéraire et artistique qui agite l’Académie française à la fin du 17ème siècle, et qui oppose 2 courants antagonistes sur leurs conceptions culturelles. Il fut le principal théoricien de l’esthétique classique. Il mourut le 13 mars 1711, à Paris.