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L’histoire pour le plaisir

Jean Racine

samedi 22 décembre 2012, par lucien jallamion

Jean Racine (1639-1699)

Poète dramatique français

Jean Racine Poète dramatique français

Né à La Ferté-Milon, dans une famille de la moyenne bourgeoisie et orphelin dès son plus jeune âge. Sa grand-mère, qui est aussi sa marraine, fait élever Jean Racine, orphelin par les religieuses des Petites Écoles du monastère de Port-Royal chez qui sa tante Agnès avait elle-même fait profession. Le petit Racine est autorisé à suivre gratuitement l’enseignement que dispensent les maîtres des " Petites Ecoles " rattachées au monastère.

Envoyé au collège de Beauvais, foyer du jansénisme, il en revint pour recevoir, aux Granges de Port-Royal, l’enseignement d’Antoine Lemaistre et poursuivre de très sérieuses études de grec de 1655 à 1658. Ces trois années d’études, essentielles pour sa formation intellectuelle, philosophique et stylistique, font de Racine l’un des rares grands écrivains du 17ème siècle à pouvoir lire dans le texte original les auteurs tragiques grecs. Après un an de philosophie au collège d’Harcourt à Paris, le jeune homme s’installe en 1659 dans la capitale, où il a pour guide son cousin Nicolas Vitart, secrétaire intendant de la puissante famille des Chevreuse fort liée à Port-Royal, lequel l’introduit dans les milieux aristocratiques et les cercles littéraires.

C’est par une Ode consacrée au mariage du roi qu’en 1660 Jean Racine se fait connaître. Faute d’avoir pu obtenir un bénéfice ecclésiastique, il obtient du roi une pension en 1664, pour une Ode sur la convalescence du roi. Il rentra à Paris où il fit représenter sa première pièce, La Thébaïde en 1664, puis Alexandre en 1665. Racine rencontra une troupe de théâtre et décida d’écrire une pièce dramatique.

Il fut à l’origine de Andromaque en 1667, produite par la troupe de Molière. Mais Racine était peu satisfait de la production et donna le texte à la compagnie de Bourgogne qui était plus habile à la tragédie pour une deuxième production. Il tomba amoureux de Thérèse du Parc. Racine convaincra la jeune actrice, de laisser la troupe de Molière et de le rejoindre à l’Hôtel de Bourgogne. Molière, qui avait maintenu les portes ouvertes pour Thébaïde même lorsque la production fonctionnait à perte, fut profondément blessé par cette trahison et rompu toutes relations avec Racine.

Racine continua à composer des tragédies, qui seront présentées par l’Hôtel de Bourgogne. En 1677, Racine avait réalisé une quantité remarquable de pièces. Onze tragédies et une comédie, 9 de ses tragédies sont basés sur les sujets historiques du monde antique, et 2 sur les sujets bibliques. En fait il était le premier à vivre presque entièrement des revenus de ses pièces. Ces ennemis ont été déterminés pour détruire la carrière de Racine et sont même allés acheter des billets pour la première de Phèdre, simplement pour laisser leurs sièges inoccupés. Etre nommé alors historiographe du roi lui permet, à 37 ans, de prendre ses distances avec le théâtre. S’il écrit encore, des livrets d’opéras, des vers de circonstances, il ne revient au théâtre que parce que madame de Maintenon lui demande une pièce pour ses pensionnaires de Saint-Cyr. Esther fut présenté avec un grand succès en janvier 1689, mais Athalie, bien qu’édité, n’obtint aucun succès. Ces deux pièces lui valent le titre de Gentilhomme ordinaire de la chambre du roi. Racine n’a pas échappé à la critique. Voltaire a ricané au sujet de la similitude de ses héros ; et les encyclopédistes ont déprécié ce qu’elles ont nommé l’accès de la sensibilité dans le drame. Il résolu à ne plus écrire pour le théâtre et épousa la petite fille d’un notaire parisien, Catherine de Romanet. Il prépara sa réconciliation avec les solitaires de Port-Royal et s’engagea dans la voie d’une existence bourgeoise, désormais vouée à l’éducation de ses nombreux enfants et à la piété la plus austère. Racine meurt du cancer du foie le 21 Avril 1699. Il est inhumé, selon ses désirs et avec l’autorisation du roi, à Port-Royal, auprès de la tombe de l’un de ses anciens maîtres.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Georges Forestier, Jean Racine, Paris, Gallimard, 2006