Né à Césarée [1] en Maurétanie césarienne [2]. Avocat de formation, il gravit petit à petit les échelons de l’administration fiscale, avant d’entrer dans le cercle des plus riches sénateurs de l’époque.
Préfet du prétoire [3] sous son prédécesseur Caracalla, il est souvent accusé d’avoir commandité son assassinat.
Il réussit là où ont échoué Séjan sous Tibère et Plautien sous Septime Sévère. Il est le premier chevalier à accéder au trône impérial.
Il offre au Sénat de collaborer avec lui et lui promet la sécurité comme au temps de Marc Aurèle. Il fait diviniser Caracalla, traite Julia Domna avec honneur et associe au trône son fils Diaduménien . Il tente à la fois de se présenter comme l’héritier des Sévères tout en tentant de fonder sa propre dynastie. Son règne est trop court pour qu’il ait le temps de venir à Rome et il séjourne essentiellement à Antioche [4].
Son principal fait d’armes est la signature d’un traité de paix avec les Parthes [5], très favorable à ces derniers. Il doit leur verser une indemnité de 200 millions de sesterces. Il se fit ensuite détester par l’armée en envisageant de revenir sur certains avantages accordés aux soldats par Caracalla.
La situation est exploitée par les princesses syriennes de la famille des Sévères, la sœur de Julia Domna, Julia Maesa et ses filles Julia Soaemias et Julia Mamaea. Elles disposent tout à la fois d’un prestige considérable fondé sur leurs liens avec la famille royale d’Émèse [6], d’immenses richesses, de la légitimité du sang et de deux héritiers, Élagabal et Sévère Alexandre, tous deux petit-cousins de Caracalla. Elles parviennent à faire se soulever les légions de Syrie qui proclament Élagabal empereur.
Les 2 armées s’affrontent près d’Antioche, Macrin est battu et assassiné quelques jours plus tard en [7].