Fils et successeur de Tigrane le Grand. Depuis la chute de Tigranocerte [1] en 69 av. jc, il est co-roi avec son père. En 53, Crassus, proconsul de Syrie, décide de lancer une campagne contre les Parthes [2] et reçoit notamment l’aide d’Artavazde. Ce dernier suggère à Crassus de faire passer ses troupes par l’Arménie, mais le Romain choisit de suivre les conseils d’ Abgar II Ariamnès , en réalité un traître à la solde des Parthes, et de passer par la Mésopotamie du nord. Artavazde est entre-temps immobilisé dans son royaume par une attaque des troupes parthes d’Orodès II et ne peut venir en aide à Crassus. Tombée dans le piège des Parthes, l’armée romaine est sévèrement battue lors de la bataille de Carrhes [3], et Crassus fut tué peu après. Artavazde n’eu d’autre choix que de faire la paix avec Orodès, et fiança sa sœur au prince héritier parthe, Pacorus 1er.
Il n’en oublie pas moins Rome, en 36, il fournit des troupes à Marc Antoine lorsque ce dernier décide de mener une nouvelle campagne contre les Parthes. Une partie des troupes romaines est néanmoins attaquée par surprise par la cavalerie parthe, tandis qu’il préfère se retirer. Malgré cette embuscade, Marc Antoine poursuit son projet mais subit de lourdes pertes et doit finalement se replier sur l’Arménie. En 34, arrivé non loin d’Artaxate, la capitale arménienne, il convoque à son camp Artavazde, qui poussé par Cléopâtre, le considère comme un traître. Il fut alors arrêté, bardé de fers et envoyé en Égypte avec sa famille, à Alexandrie, où il fut décapité en 30 sur ordre de Cléopâtre. Les Arméniens, indignés, se donnent entre-temps pour roi un fils d’Artavazde, Artaxias II qui s’était échappé lorsque sa famille fut capturée, mais Marc Antoine, qui s’était assuré le contrôle de l’Arménie, le contraint à se réfugier chez les Parthes et imposa sur le trône son fils Alexandre Hélios.