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Constantin de Bretagne

samedi 14 janvier 2023, par ljallamion

Constantin de Bretagne

Roi légendaire

Constantin II de Bretagne ou Kystenin Vendigeit était, selon Geoffroy de Monmouth, un roi légendaire de Bretagne [1]. Il est assimilable à l’usurpateur historique Constantin III.

Constantin II de Bretagne connu dans la tradition sous le nom de Kystenin Vendigeit ou Constantin le Béni est roi de Bretagne à l’époque du retrait des troupes Romaines laissant l’île de Bretagne sans défense face aux attaques des Pictes [2] et des Saxons [3].

Constantin est un fils cadet du légendaire roi d’Armorique [4] Salomon selon un document anonyme du 14ème siècle le Chronicon Briocense [5]. Selon Geoffroy de Monmouth, après avoir pris conseil des nobles, Guithelin ou Guidelium archevêque de Londres [6] se rend en Petite Bretagne [7] chez Aldroenus, le 4ème roi après Conan Mériadec à qui Magnus Maximus avait confié ce royaume.

Il lui expose la situation de l’île et lui demande de prendre la tête des bretons. Aldroenus refuse mais désigne son frère cadet Constantin à qui il joint 2 000 guerriers pour libérer le pays et rétablir la royauté des Bretons. Constantin réussit à vaincre les ennemis et il est couronné roi à Silchester [8]. II épouse une noble d’origine romaine qui lui donne trois fils. L’aîné Constant est envoyé à Amphibalus de Winchester pour devenir moine. Le roi garde les 2 cadetsAmbrosius Aurelianus et Uther Pendragon à ses côtés

À la mort de Constantin II, assassiné par un Picte, une querelle oppose les nobles sur le choix de son successeur un parti soutient Ambrosius l’autre Uther.

Le chef des Gewissae [9] Vortigern persuade le fils aîné du roi Constant à revendiquer le pouvoir. Vortigern gouverne pour le compte du faible Constant avant de le faire assassiner par ses gardes Pictes et de se faire couronner roi de Bretagne insulaire.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Histoire des rois de Bretagne, traduit et commenté par Laurence Mathey-Maille, Édition Les belles lettres, coll. « La roue à livres », Paris, 2004, (ISBN 2-251-33917-5)

Notes

[1] La Bretagne ou Britannie (Britannia en latin) est la province romaine qui, du premier au quatrième siècle, couvrait une partie de l’île de Grande-Bretagne correspondant à des territoires qui devinrent par la suite ceux de l’Angleterre, du pays de Galles et du sud de l’Écosse.

[2] es Pictes étaient un peuple établi principalement dans les Lowlands de l’Écosse. Les migrations Pictes s’installent entre les différentes vagues de migrations goïdeliques (gaëliques) et gallo-britonniques. Leurs ancêtres seraient venus du continent à la fin de la préhistoire, peut-être au cours du 1er millénaire avant jc. Leur première mention est due à l’orateur breton Eumenius, en 297, ce dernier les cite aux côtés des Hibernii (les Irlandais) comme ennemis des Bretons.

[3] Sans doute dès le 6ème siècle, les Saxons constituent quatre royaumes au sud de l’île : l’Essex, le Sussex, et le Wessex (respectivement terres saxonnes de l’Est, du Sud et de l’Ouest) ainsi que le Middlesex, plus éphémère puisqu’il fut annexé à la terre des Angles, l’Angleterre (Englalånd > England). Dans l’ensemble, les Saxons montrent également une résistance assez forte au Christianisme, alors en plein essor dans le royaume de Kent au début du 7ème siècle sous l’influence du missionnaire romain Paulinus. Si dès le 7ème siècle, la présence de Bretwaldas, sortes de « sur-rois », est attestée parmi les Anglo-Saxons de Grande-Bretagne. C’est seulement au 10ème siècle qu’une dynastie saxonne, à savoir celle de Wessex, s’impose finalement sur l’île sous le règne d’Alfred le Grand, pour une courte période jusqu’à l’invasion normande. La langue des Saxons donne naissance au vieil anglais, remplaçant dans une grande partie des îles britanniques les anciens dialectes celtiques.

[4] L’émigration bretonne en Armorique désigne un processus ayant lieu principalement entre les 3ème et 6ème siècles de notre ère, par lequel les Bretons de la province romaine de Bretagne (actuels Angleterre et pays de Galles ; l’Écosse, au nord du mur d’Hadrien, était hors de l’Empire romain) émigrent en masse vers l’Armorique, dont fait partie l’actuelle Bretagne. Mais les détails de cette migration et ses motifs sont mal connus, et donc, l’objet de discussions

[5] la Chronique de Saint-Brieuc

[6] L’évêque de Londres est à la tête du diocèse anglican de Londres, dans la province de Cantorbéry. Il siège à la cathédrale Saint-Paul. Il s’agit de l’un des cinq « grands sièges », avec les deux archevêchés et les évêchés de Durham et Winchester, dont les titulaires sont systématiquement membres de la Chambre des Lords. De par sa situation, l’évêque de Londres a souvent eu une influence notable sur des membres de la famille royale anglaise et sur divers politiciens. Il est le troisième ecclésiastique d’Angleterre en importance, derrière les archevêques de Cantorbéry et d’York.

[7] l’Armorique

[8] Silchester est un village et une paroisse civile britannique situé à 8 kilomètres au nord de Basingstoke dans le Hampshire, à proximité de l’ancienne ville romaine de Calleva Atrebatum. Frontalier du Berkshire voisin, Silchester se trouve à environ 14 km au sud-ouest de la ville de Reading.

[9] Dans l’histoire anglaise, le terme Gewissae désigne un regroupement de tribus du haut bassin de la Tamise qui formèrent une des composantes du royaume du Wessex. Ce nom signifie approximativement "ceux qui sont dignes de confiance". En réalité, on ne sait ce que désigne originellement le terme Gewissae. Plusieurs hypothèses ont été proposées :
- Des mercenaires germaniques établis autour de Dorchester-on-Thames. Leur nom signifierait alors " les fidèles".
- Une force militaire bretonne, dont le nom signifierait "les compatriotes".
- Les habitants de la région de Gloucester. Leur nom serait une corruption de "Gleuissae".
- Les habitants du Gwent.