Jean le Silenciaire ou l’Hésychaste (454-558)
Evêque de Colonie en Arménie
Originaire de Nicopolis [1] en Arménie [2], il y fonda à l’âge de 20 ans et finança sur son héritage un premier monastère d’une dizaine de moines.
Évêque de Colonie [3], il renonça à sa charge au bout de 10 ans, pour ne pas entrer en conflit avec son beau-frère qui était gouverneur du pays.
Il se retira alors comme reclus dans la grande laure de Saint-Sabbas [4], aux portes de Jérusalem [5], où il s’éteignit à l’âge de 104 ans, dont 60 passés dans le désert.
Notes
[1] Nicopolis (cité de la victoire) était une colonie romaine fondée par Pompée en 63 av. jc en Arménie Mineure (dans le Nord-est de la Turquie actuelle) à la fin de la Troisième guerre de Mithridate. Aujourd’hui, le site est identifié à la ville de Koyulhisar.
[2] L’Arménie Mineure ou Arménie Inférieure, également appelée Petite-Arménie, couvre les régions autrefois peuplées d’Arméniens situées à l’ouest et au nord-ouest du royaume d’Arménie. Cette couverture géographique a quelque peu varié avec le temps. Durant l’Antiquité, l’Arménie Mineure connaît une lignée arménienne de rois, ultérieurement remplacés par des rois désignés par Rome, dont le dernier est Aristobule ; la région est alors annexée à l’Empire romain.
[3] Colonia ou Koloneia, appelée aussi Colonia in Armenia pour la distinguer d’autres villes du même nom, est une ville de l’ancienne Arménie Mineure qui fut habitée à l’époque hellénistique, à l’époque romaine et à l’époque byzantine. Elle devient suffisamment importante pour devenir le siège d’un évêque dont le diocèse est alors suffragant de la province romaine d’Armenia Prima, puis, sous le choc des invasions musulmanes, s’éteint. Actuellement Colonia est un siège titulaire de l’Église catholique. Le site est situé à proximité de Şebinkarahisar en Turquie asiatique
[4] Le monastère de Mar Saba, ou laure de Saint-Sabas appelée aussi Grande Laure, est un monastère orthodoxe hiérosolymitain situé à 13 kilomètres de Jérusalem en Cisjordanie. C’est un des plus anciens monastères chrétiens.
[5] Ville du Proche-Orient que les Israéliens ont érigée en capitale, que les Palestiniens souhaiteraient comme capitale et qui tient une place centrale dans les religions juive, chrétienne et musulmane. La ville s’étend sur 125,1 km². En 130, l’empereur romain Hadrien change le nom de Jérusalem en « AElia Capitolina », (Aelius, nom de famille d’Hadrien ; Capitolina, en hommage au dieu de Rome, Jupiter capitolin) et il refonde la ville. Devenue païenne, elle est la seule agglomération de la Palestine à être interdite aux Juifs jusqu’en 638. Durant plusieurs siècles, elle est simplement appelée Aelia, jusqu’en 325 où Constantin lui redonne son nom. Après la conquête musulmane du calife Omar en 638, elle devient Iliya en arabe, ou Bayt al-Maqdis (« Maison du Sanctuaire »), équivalent du terme hébreu Beit ha-Mikdash (« Maison sainte »), tous deux désignant le Temple de Jérusalem, ou le lieu du voyage et d’ascension de Mahomet, al-Aqsa, où se situait auparavant le temple juif