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Marcus Aemilius Scaurus (sénateur)

dimanche 1er août 2021, par ljallamion

Marcus Aemilius Scaurus (sénateur)

Homme politique de rang sénatorial de la fin de la République romaine

Emblème de la République romaine.Il est un des Aemilii Scauri [1], membres de la gens des Aemilii [2]. Il est le fils de Marcus Aemilius Scaurus et de Mucia Tertia, et le petit-fils de Marcus Aemilius Scaurus, grande figure politique de la fin du 2ème siècle av. jc, orateur, consul et censeur [3]. Mucia Tertia a été mariée auparavant à Pompée avec qui elle a eu 3 enfants.

Son lien de parenté avec Sextus Pompée, ennemi des triumvirs [4], lui vaut d’être inscrit sur la liste des sénateurs proscrits lors de la proscription de 43 av. jc [5]. Présent en Sicile [6] aux côtés de son demi-frère, il bénéficie d’une amnistie lors de la restitutio générale consécutive aux accords de Misène [7].

Il reste auprès de son demi-frère après l’automne 36 av. jc et la défaite de Sextus Pompée face à Marcus Vipsanius Agrippa. Il est un des derniers partisans de Sextus qu’il suit en Asie.

Après le printemps 35 av. jc, Scaurus se rend alors que son demi-frère est aux abois, rendant la situation de ce dernier désespérée. En effet, sa trahison provoque la capture de Sextus Pompée puisqu’il dévoile ses futurs déplacements. Sextus est exécuté peu de temps après par Marcus Titius.

Il se rallie aux partisans de Marc Antoine aux côtés duquel il se trouve lors de la bataille d’Actium [8]. Après avoir remporté la victoire sur son rival, Octavien souhaite éliminer tous les partisans restés fidèles jusqu’au bout à Marc Antoine, dont Scaurus, mais sa mère Mucia obtient qu’il soit épargné

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Marie-Claire Ferriès, Les partisans d’Antoine, Ausonius, 2007

Notes

[1] Les Aemilii Scauri sont des patriciens romains membres d’une branche de la gens des Aemilii. Le cognomen Scaurus qu’ils portent signifie « qui a un pied bot ».

[2] Les Æmilii sont les membres de la gens Æmilia, l’une des familles patriciennes les plus importantes et les plus influentes de l’histoire romaine. La gens Æmilia laisse son nom à la via Æmilia Scaura (construite par le censeur Marcus Æmilius Scaurus), à la via Æmilia (construite par le consul Marcus Æmilius Lepidus), ainsi qu’à la Basilique Æmilia, située sur le Forum Romain, dont la construction a été ordonnée par les censeurs Marcus Æmilius Lepidus et Marcus Fulvius Nobilior. Cette famille survit au début de l’Empire, mais est l’une des premières à s’éteindre.

[3] Le censeur est un magistrat romain. Deux censeurs sont élus tous les cinq ans parmi les anciens consuls par les comices centuriates. Le pouvoir des censeurs est absolu : aucun magistrat ne peut s’opposer à leurs décisions, seul un autre censeur qui leur succède peut les annuler. Après 18 mois de mandat, ils président une grande cérémonie de purification, le lustrum, à la suite de laquelle ils abdiquent. La censure est la seule magistrature romaine qui n’autorise pas la réélection. Les censeurs ne sont plus élus à partir de la dictature de Sylla, et leurs pouvoirs sont repris par les empereurs romains.

[4] Le second triumvirat est une alliance politique de la Rome antique scellée à Bologne le 11 novembre 43 av. jc rassemblant Marc Antoine, Lépide et Octave-Auguste.

[5] La proscription de 43 av. jc est une procédure utilisée par les triumvirs Marc Antoine, Octavien et Lépide peu après la formation du Second triumvirat, leur permettant de renforcer leurs positions politiques en éliminant les potentiels opposants politiques. La procédure reprend dans les grandes lignes les dispositions de la proscription que Sylla avait lancée en 82 av. jc. Certains proscrits perdent leurs biens mais sauvent leurs vies, comme Lucius Iulius Caesar ou le frère de Lépide, mais d’autres n’ont pas cette chance et meurent exécutés, comme Cicéron, son frère Quintus Tullius ou encore Marcus Favonius. Une fois la situation à Rome stabilisée, les triumvirs se lancent dans une guerre extérieure contre les assassins de César Cassius et Brutus.

[6] La Sicile est la plus grande île méditerranéenne. Avec une superficie de 25 708 km², c’est la région la plus étendue de l’Italie et son territoire est constitué de neuf anciennes provinces à leur tour partagées en 390 municipalités. Elle est également la seule région italienne à compter 2 des 10 villes les plus peuplées du pays : Palerme et Catane. Son chef-lieu est Palerme.

[7] La paix de Misène, ou paix de Baïes, est un traité signé durant l’été 39 av. jc qui met fin au blocage de la péninsule italienne établi par Sextus Pompée lors de la Révolte sicilienne et donne un coup d’arrêt à la proscription lancée par les Triumvirs en 43 av. jc.

[8] Le 2 septembre de l’an 31 av. jc pendant la Dernière Guerre civile de la République romaine, qui suit l’assassinat de Jules César, une grande bataille navale se déroule près d’Actium, sur la côte occidentale de la Grèce, dans le golfe Ambracique, au sud de l’île de Corfou. Elle met aux prises les forces d’Octave et celles de Marc Antoine et Cléopâtre. Elle voit la victoire d’Octave et marque la fin de la guerre civile. Par son ampleur et ses conséquences, la bataille d’Actium est généralement considérée par les historiens comme l’une des batailles navales les plus importantes de l’histoire.