Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Accueil du site > Histoire du 2ème siècle > Quintus Glitius Atilius Agricola

Quintus Glitius Atilius Agricola

dimanche 12 avril 2015, par lucien jallamion

Quintus Glitius Atilius Agricola

Sénateur et général romain-Consul suffect en 97 et en 103-Gouverneur de Pannonie de 101 à 102-Préfet de Rome sous Trajan

emblème consul Il est sans doute originaire de Taurinensis [1]. En effet, c’est à Turin que sont retrouvées plusieurs inscriptions qui nous renseignent sur sa carrière.

Glitius Atilius sert dans une turme [2] de la cavalerie romaine, puis est decemvir stlitibus iudicandis [3]. Il est tribun militaire [4] dans la “legio I Italica”.

Il commence sa carrière sénatoriale en tant que questeur de l’empereur Vespasien puis est édile curule [5]. Il est fait patricien [6] durant le règne de Vespasien, probablement pendant la censure conjointe de l’empereur et de son fils Titus en 73/74, et est ensuite préteur [7].

Sous Domitien, il est “juridicus Hispaniae Tarraconensis” au moment où Trajan commande la légion en Hispanie [8], c’est-à-dire en 886. Glitius Atilius devient ensuite légat de la “legio VI Ferrata”.

Sous Nerva et probablement à la fin du règne de Domitien, il est gouverneur impérial [9] de la province de Belgique [10]. Il est consul suffect [11] en 97 sous le règne de Nerva. Il devient par ailleurs Septemvir epulonum [12].

Sous Trajan, il est gouverneur impérial de Pannonie en 101/102, où il remplace Lucius Iulius Ursus Servianus qui rejoint l’empereur pour la première guerre dacique [13]. Il reçoit des décorations militaires pour sa participation à l’expédition contre les Daces [14].

Il est à nouveau consul suffect en 103, aux côtés de Manius Laberius Maximus. Il intègre ensuite les Sodali Augustali Claudiali [15]. Enfin, Glitius Atilius est préfet de Rome.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Françoise Des Boscs Plateaux, Un parti hispanique à Rome ?, Casa de Velázquez, 2005

Notes

[1] Turin est une ville italienne, chef-lieu de la province du même nom et de la région du Piémont. Turin fut la capitale des États de Savoie de 1563 à 1720, du royaume de Piémont Sardaigne de 1720 à 1861 et du royaume d’Italie de 1861 à 1865.

[2] Une turme ou tourme est un escadron de cavalerie dans l’armée romaine durant la période de la République et de l’Empire. Sous l’Empire byzantin, il s’applique à la plus large division administrative et militaire d’un thème.

[3] c’est-à-dire un des dix chargé de régler les différents d’état civil

[4] Le tribun militaire est un officier supérieur qui sert dans la légion romaine sous la Rome antique.

[5] Les édiles étaient des magistrats de la Rome antique. Leur fonction primitive était liée à l’administration urbaine de Rome. L’édilité est intégrée au cursus honorum.

[6] Un patricien est durant la période romaine un citoyen qui appartient, par sa naissance, à la classe supérieure ancienne et traditionnelle, et par ce rang détient diverses prérogatives politiques et religieuses. La classe des patriciens se distingue à Rome du reste de la population dite plébéienne. Après la période romaine, le terme de famille patricienne s’applique de façon plus générale pour désigner les familles de l’aristocratie ou de la haute bourgeoisie.

[7] Le préteur est un magistrat de la Rome antique. Il est de rang sénatorial, peut s’asseoir sur la chaise curule, et porter la toge prétexte. Il est précédé par deux licteurs à l’intérieur de Rome, et six hors du pomerium de l’Urbs. Sous la République, il est élu pour une durée d’un an par les comices centuriates.

[8] L’Hispanie romaine désigne tous les territoires contrôlés par la République romaine, puis par l’Empire romain dans la péninsule Ibérique entre 218 av. jc et le début du 5ème siècle, après la chute de l’Empire romain d’Occident en 476. L’Hispanie romaine inclus l’actuel territoire espagnol avec ce qui est maintenant le Portugal.

[9] légat d’Auguste propréteur

[10] La Gaule belgique est une des trois parties entre lesquelles, d’après Jules César, la Gaule était divisée lors de la guerre des Gaules (58-51/50 av. jc). Elle correspond à la partie de la Gaule qui était habitée par les Belges. D’après César, elle comprenait le Belgium, région habitée par les Calètes, les Véliocasses, les Bellovaques, les Ambiens et les Suessions ainsi, peut-être, que par les Atrébates et les Viromanduens. D’après César, la Gaule belgique comprenait, d’autre part, la région habitée par les peuples qu’il qualifie de Germains cisrhénans, à savoir : les Condruses, les Éburons, les Caerèses, les Pémanes et les Sègnes. D’après César, la Gaule belgique comprenait, enfin, les régions habitées par les Morins, les Ménapiens, les Nerviens, les Aduatuques, les Trévires et les Rèmes.

[11] Parfois, un consul décède ou démissionne avant la fin de son mandat de douze mois. Le consul restant rétablit la collégialité par l’élection intermédiaire si le délai restant le permet ou par la désignation directe d’un consul suffectus (du participe passé du verbe sufficere, « remplacer »). Ce consul entre en fonction immédiatement, il a les mêmes privilèges et les mêmes pouvoirs que le consul remplacé mais il n’est en charge que pour la durée du mandat qui reste à couvrir. Enfin, le consul suffect ne donne pas son nom à l’année, à l’inverse du consul dit ordinaire.

[12] prêtre qui préside aux festins donnés en l’honneur des dieux

[13] Les guerres daciques de Trajan sont deux campagnes militaires de l’empereur romain Trajan contre le royaume dace de Décébale en 101-102 et 105-106. Elles aboutissent, en l’an 106, à l’annexion du royaume dace et à la création d’une nouvelle province, la Dacie romaine.

[14] Les Daces est le nom donné par les Romains aux tribus thraces du Nord, ayant peuplé le bassin du Bas Danube dans l’Antiquité. Les Daces sont parfois identifiés aux Gètes

[15] collège des compagnons impériaux