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Michel de Notre Dame dit Nostradamus

mercredi 26 août 2020 (Date de rédaction antérieure : 5 novembre 2012).

Michel de Notre Dame dit Nostradamus (1503-1566)

Médecin et astrologue

Michel de Notre Dame dit Nostradamus Médecin et astrologue

Nostradamus, de son vrai nom Michel de Notre Dame, est né à Saint Rémy de Provence [1]. Il est l’aîné de 6 enfants et est issu d’une famille juive qui a fuit l’Italie et qui se convertira au catholicisme pour éviter de payer les fortes sommes réclamées par Charles VIII aux juifs voulant pratiquer leur religion. Son père, prénommé Jaume est marchand de céréales et notaire en même temps. Ses grands parents se sont installés en Provence, se mettant au service du roi René qui accueillait les juifs sans problème. Son grand-père est marchand à Avignon et son grand-père maternel astrologue et savant. C’est ce grand-père qui incite Nostradamus à s’intéresser aux mathématiques, à l’étude des astres et des lois régissant l’Univers.

C’est à Saint Rémy de Provence qu’il passe son enfance. Il commença ses études de rhétorique et de philosophie à Avignon, près de sa ville natale.

En 1521, ayant obtenu son baccalauréat ès arts, il rejoint la faculté de médecine de Montpellier [2] vers 1534, fort réputée depuis le Moyen Age. En 1526, une épidémie de peste dans le Comtat Venaissin [3] entraîne la fermeture de la faculté. Les jeunes médecins dont Nostradamus tentent de combattre cette terrible maladie. Celle-ci l’impressionne fortement et met en pratique son étude des plantes. Devant son succès face à la peste, il décrocha une chaire de professeur et enseigna la médecine à la Faculté pendant 3 ans. Il reprend ses études de médecine le 23 octobre 1529, côtoyant François Rabelais.

Il est admiratif de Galien et Paracelse. Il étudie également les astres, ces derniers ayant pour cette époque une influence sur l’évolution des maladies. Il obtient brillamment son diplôme en 1533 et se déplace pour découvrir les plantes et les maladies. Il se marie en 1531 et devient rapidement père d’un garçon et d’une fille. Avec sa famille il s’installe à Agen [4] où il soigne les malades à leur domicile.

Il fut frappé par un destin funeste. En effet, en 1534, sa femme et ses 2 enfants meurent de la peste. Il fait par la suite connaissance de Jules César Scaliger . Ce dernier s’intéresse à tout, notamment à la botanique et fait des onguents ayant des vertus variées. Son comportement inquiète les autorités religieuses et le tribunal de l’inquisition fait une enquête sur les relations de Nostradamus. Devant les menaces des autorités religieuses pour ses pratiques non conformes à la pratique médicale courante, il dut abandonner l’enseignement et repartir combattre la peste.

Nostradamus, paniqué, entame un tour de France de 1540 à 1545. Il rencontre plusieurs médecins. Il traverse les villes de Valence, Lyon, Vienne, Marseille, Aix en Provence et termine ce périple à Arles. Il prépare un remède contre la peste qui, testé en 1546 à Aix, s’avère efficace. On le réclame partout où la peste sévie. Pendant ces années il publie des almanachs, y mêlant prévisions météorologiques et conseils médicaux et de beauté avec les plantes. Il épouse Anne Ponsard le 11 novembre 1547, elle même veuve. Tous deux s’installent à Salon de Provence [5]. Il devient médecin mais aussi " astrophile" puisque s’intéressant aux astres. Aussi mélange-t-il médecine et astrologie, proposant à chaque consultation des remèdes à base de plantes.

C’est à cette époque que Michel de Notre Dame transforme son nom en Nostradamus, le latinisant comme cela est fréquent en ces temps. En 10 ans sa femme accouche de 3 filles et de 3 garçons.

L’aîné, prénommé César de Nostredame deviendra maire de Salon de Provence, et sera un historien et écrira une biographie de son père.

Nostradamus apporta son appui financier, à son ami Adam de Craponne à qui il avait enseigné les mathématiques, pour réaliser un canal pour diriger l’eau de la Durance vers Salon de Provence. De 1547 à 1549, il voyagea en Italie. C’est grâce à ce voyage qu’il mit au point des traitements à base de confitures végétales.

Son“ traité des confitures et fardements” est publié en 1552. Il publie le 3 mai 1555 une première édition des "Centuries". C’est un énorme succès. Et si le parlement s’interroge sur ses écrits, Nostradamus n’en sera pas pour autant inquiété.

Étant catholique, il a connaissance des prophètes de la bible. Mais contrairement à ceux-ci qui parlent d’un futur hors du temps, il fait des prédilections sur un futur plus proche des humains et entoure ses textes d’un certain flou. Une seconde édition est publiée en 1557 avec de nouveaux présages. Catherine de Médicis le fait appeler à la cour, il y tire les horoscopes des fils de la régente.

La mort du roi Henri II, le 30 juin 1559, dans les circonstances prévues par Nostradamus, émeut la Cour. Catherine de Médicis et Charles IX lui rendent visite le 15 octobre 1564 et le roi lui donne la charge de médecin ordinaire.

C’est à ce moment là qu’il prédit à Catherine de Médicis la montée sur le trône de son neveu Henri de Navarre. Le 17 juin 1556, il rédige son testament. Malade de la goutte depuis plusieurs années, il meurt le 2 juillet 1566, dans les conditions qu’il avait annoncées dans un quatrain. Il repose dans un premier temps dans le couvent des Cordeliers.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Nostradamus/ Portail de la médecine/ Portail de la Renaissance/ Portail sur l’astrologie/ Catégories : Écrivain français du XVIe siècle/ Écrivain et médecin

Notes

[1] Saint-Rémy-de-Provence est une commune française du département des Bouches-du-Rhône. Sous l’Ancien Régime, Saint-Rémy est considérée comme une « ville » à part entière, et non comme un simple village. La présence sur son territoire de ce que l’on appelle alors les « Antiquités » - actuel site des Antiques avec son arc de triomphe et son mausolée - lui donne un prestige non négligeable. À ce titre, elle envoie un député aux États de Provence remplacée par l’assemblée des Communautés, qui votent chaque année les impôts de la principauté, puis de la province annexée à la France. Dans l’ouest de la Provence, elle partage seulement ce privilège avec Tarascon - Arles et les Baux étaient alors « terres adjacentes » du comté... Si cette assemblée se réunissait traditionnellement à Lambesc, elle le fit de manière exceptionnelle à Saint-Rémy en 1661. Depuis 1642 et le traité de Péronne, l’agglomération avait aussi perdu de fait son statut de « ville royale ». En effet, le roi Louis XIII attribua alors la seigneurie de Saint-Rémy aux princes de Monaco, qui conserveront cette suzeraineté théorique jusqu’à la Révolution

[2] La faculté de médecine de Montpellier est la plus ancienne faculté de médecine en activité du monde (celle de Salerne ayant disparu au début du 19ème siècle). L’enseignement médical à Montpellier est né de la pratique, en dehors de tout cadre institutionnel, au début du 12ème siècle. Le seigneur de Montpellier Guilhem VIII accorde à tous (mais pas aux Juifs) en 1181 le droit d’exercer et d’enseigner la médecine. Dans le hall d’entrée de l’actuelle faculté, on peut lire que si le tiers des médecins importants à Montpellier étaient juifs, ils avaient interdiction de se former dans l’école de médecine. Le cardinal Conrad d’Urach, légat apostolique du pape Honorius III, concède à l’« universitas medicorum » ses premiers statuts. Un cadre institutionnel s’est développé autour de l’enseignement médical, en moins d’un siècle. Le 26 octobre 1289, le pape Nicolas IV adresse, depuis Rome, la constitution apostolique « Quia Sapientia », à tous les docteurs et étudiants de la ville de Montpellier, créant ainsi officiellement l’université de Montpellier regroupant le droit, la médecine, les lettres et la théologie. Jusqu’au début du 14ème siècle, l’université de médecine n’occupe aucun bâtiment propre. Les cours sont dispensés au domicile des régents ; seuls les actes sont réalisés dans l’église Saint-Firmin. En 1340, l’université crée un cours d’anatomie qui fera bientôt sa renommée.

[3] Le Comtat Venaissin, ou Comtat, est un ancien État qui faisait partie des États de l’Eglise. Il a été fondé au Moyen Âge en 1274 et a été totalement dissous le 14 septembre 1791. Aujourd’hui c’est une partie de l’actuel département français de Vaucluse en couvrant presque son entièreté, entre Rhône et Durance, mont Ventoux et Dentelles de Montmirail, comprenant les villes de Carpentras, Vaison-la-Romaine, L’Isle-sur-la-Sorgue et Cavaillon. Avignon était par ailleurs une cité-État depuis son rachat en juin 1348 par le Pape Clément VI.

[4] Agen est une commune du Sud-Ouest de la France, préfecture du département de Lot-et-Garonne. De la fin de la guerre de Cent Ans aux premiers troubles des guerres de Religion, Agen connut une renaissance autant matérielle qu’intellectuelle. Une vague d’immigration venue du Massif central, de l’Ouest et des Pyrénées repeupla la région. En outre, le diocèse fut dirigé par cinq évêques italiens successifs dont plusieurs issus de la famille La Rovère, apparentée au pape Jules II. Ils étaient de fins lettrés, comme Matteo Bandello, auteur de nouvelles. C’est l’une d’elles, écrite probablement à Bazens, résidence des évêques d’Agen, qui inspira à Shakespeare Roméo et Juliette. Ils vinrent accompagnés de toute une suite composée de gens obscurs mais aussi très brillants comme le médecin et humaniste Jules César Scaliger, connu dans toute l’Europe, ou son fils, Joseph-Juste, acquis à la Réforme. Agen, cité catholique (et rivale de Nérac, capitale politique et intellectuelle des Réformés), fut à plusieurs reprises occupée et pillée par les troupes protestantes durant cette période dramatique. Elle abritera quelque temps la reine Marguerite de Valois, dite reine Margot.

[5] Salon-de-Provence est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône. En 1293, sous l’égide de Rostang de Cabre, furent publiés les statuts municipaux de la ville de Salon-de-Provence. Charles IX passe dans la ville lors de son tour de France royal (1564-1566), accompagné de la Cour et des Grands du royaume : son frère le duc d’Anjou, Catherine de Médicis sa mère, Henri de Navarre, les cardinaux de Bourbon et de Lorraine. La ville est aussi célèbre pour Nostradamus, qui y a vécu et y est mort en 1566. Adam de Craponne, son contemporain, fut un ingénieur français qui a permis entre autres l’irrigation de la Crau par la construction du canal qui porte son nom.