Né à la métairie de la Devinière, près de Chinon en Touraine, il est le fils d’Antoine Rabelais, sénéchal de Lerné et avocat.
En 1510 Il est novice chez les franciscains de la Baumette, près d’Angers. Puis il suit des études de théologie et fait la connaissance de Pierre Amy et d’André Tiraqueau qui l’initient à l’hellénisme.
En 1520, il est frère prêcheur et mène une vie monastique à l’abbaye de Fontenay le Comte, en Vendée. Les premiers écrits que l’on ait retrouvé de François Rabelais datent de cette période. Il s’agit d’une correspondance entre Rabelais et l’humaniste Guillaume Budé. Il entreprend une traduction de l’historien grec Hérodote
En 1523 Rabelais et son ami Pierre Lamy se font confisquer leurs livres grecs par leurs supérieurs. En effet, suite aux commentaires d’Érasme sur le texte grec des évangiles, une directive de la Sorbonne interdit leur lecture. En 1524 Rabelais obtient le droit de quitter l’ordre des franciscains et rejoint l’ordre des Bénédictins. Il devient moine à l’abbaye Saint-pierre de Maillezais en Poitou. Il y est accueilli par l’évêque humaniste Geoffroy d’Estissac. Il sera son secrétaire jusqu’en 1526.
En 1528 Rabelais séjourne à Paris et commence ses études de médecine. Il quitte alors l’habit monastique et fut condamné pour apostasie (changement d’ordre sans permission). Il a une liaison avec une veuve. Ils auront deux enfants.
En septembre 1530 Il s’inscrit à la faculté de médecine de Montpellier, une des plus célèbres de l’époque. Il est reçu bachelier en médecine dès Novembre. Ce succès rapide peut s’expliquer par sa très bonne maîtrise du Grec. Galien et Hippocrate, sont ses maîtres. Il traduit leurs textes en latin.
En 1532 Rabelais publie “L’epistolarum medicinalium” du médecin italien Manardi et publie son premier roman “les Horribles et Espouvantables Faicts et Prouesses du très renommé Pantagruel, roy des Dipsodes, fils du grant Gargantua”, chronique truculente de la vie d’un géant aux appétits joyeux, qu’il signe Alcofrybas Nasier. Le 1er novembre, Il est nommé médecin à l’hôpital Notre-dame de la Pitié à Lyon.
Ses livres Pantagruel en 1532, Gargantua en 1534, Tiers Livre en 1546 et Quart Livre en 1548 ne peuvent être considérés comme des “ romans ” au sens traditionnel du mot, parce que ces textes tiennent autant de l’épopée que de la chronique, du poème que du traité. Son œuvre est autant soucieuse de création dans le langage que de l’élaboration d’une éthique.
Cette richesse et cette exigence expliquent les relations privilégiées que Rabelais eut avec plusieurs des plus grands esprits de son siècle, tels Budé, Dolet et Érasme.