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Fra Angelico

samedi 3 mars 2018 (Date de rédaction antérieure : 7 septembre 2012).

Fra Angelico (1400-1455)

Peintre florentin Fra Angelico Peintre florentin

Né à Vicchio di Mugello [1], en Toscane [2], il est un des plus remarquables représentant de l’école florentine du 15ème siècle [3]. Dominicain, Fra Angelico, à travers sa peinture, a illustré les écritures saintes.

Cet artiste, issu de l’époque gothique, a un mode de pensée encore moyenâgeuse. Cependant dans ses toiles, nous pouvons y voir une beauté des couleurs et une maîtrise de la perspective. Durant sa jeunesse, Il aurait pratiqué la miniature, avec comme maître Lorenzo Monaco . Entre 1420 et 1422, Fra Angelico rentre au couvent San Domenico de Fiesole [4]. En 1428 et 1429, il peint le Retable de Fiesole et le Triptyque de Saint Pierre. L’évolution de son style se remarque dans le “Tabernacolo dei Linaioli” en 1433 où nous sentons l’influence de Masaccio.

Fra Angelico, sensible à la nature, peint le premier paysage de la peinture italienne : (le lac Trasimène en 1433-1434). Cependant, Fra Angelico n’incorpore pas toujours ces innovations et certaines de ces toiles rappellent le début du 14ème siècle et Giotto. En 1436, les dominicains investissent les bâtiments en ruine du couvent Saint Marc [5].

C’est Fra Angelico qui doit assurer la décoration. Ces travaux dureront de 1438 à 1452. Il y peint ce qui a de plus beau en matière de fresques. A la fin de l’année 1445, il se rend à Rome, appelé par le pape Eugène IV, afin de décorer la chapelle du Saint Sacrement.

Le successeur d’Eugène IV, Nicolas V lui commande la décoration de sa chapelle privée. En 1450, il retourne à Fiesole où il exécute des œuvres commandée par Côme de Médicis.

Il meurt en 1455 et sera enterré dans la chapelle Saint Thomas d’Aquin. Il influença des peintres comme Filippo Lippi, Pier della Francesca. Sa peinture constitue une synthèse entre le Moyen-Âge et la Renaissance.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de histoire de FRA ANGELICO/ Encyclopædia Universalis/ Georges DIDI-HUBERMAN : maître de conférences à l’École des hautes études en sciences sociales

Notes

[1] Le Mugello est l’un des bassins intérieurs des Apennins, comme le Casentino, à une trentaine de kilomètres au nord-nord-est de Florence. Il sépare le Valdarno et Florence des crêtes du Monte Giovi, Vetta le Croci, Monte Senario et des Croci di Calenzano. Borgo San Lorenzo en est la ville la plus importante.

[2] La Toscane dirigée d’abord par des margraves et des marquis au 9ème et 10ème siècles, devint un ensemble de Cité États à statut républicain oligarchique. Au 15ème siècle, avec Cosme de Médicis, elle est progressivement réunifiée dans une seule entité politique et passe entre les mains de la famille des Médicis, l’une des plus puissantes durant la Renaissance. Cette famille a gouverné la Toscane du 15ème au 18ème siècle. Le Grand-duché de Toscane est fondé officiellement au début du 16ème siècle, lorsque Cosme de Médicis (1519-1574) reçoit le titre de Duc puis de Grand-Duc. Le Grand-duché disparaît en 1801, lorsque Napoléon Bonaparte, le transforme en royaume d’Étrurie. Cependant, le titre de grand-duc de Toscane perdure et est toujours porté par une branche cadette de la famille de Habsbourg Lorraine.

[3] Le Quattrocento, contraction de millequattrocento en italien, est le 15ème siècle italien, succédant au Moyen Âge. C’est le siècle de la Première Renaissance, mouvement qui amorce le début de la Renaissance en Europe. Ce mouvement qui se caractérise en peinture par une rupture avec le goût byzantin régnant dans toute l’Europe, apparaît à Florence en premier lieu. À cette période a lieu un véritable bouillonnement culturel en matière d’art, dans les cités de Venise, Milan, Rome et Mantoue pour ne citer que les plus émergentes. On assiste à une véritable compétition des cités-États qui s’offrent les services d’artistes aux noms prestigieux. D’autres capitales italiennes, comme Bologne, Ferrare, Urbino, Bari, Pérouse, Padoue, Naples, Palerme et Ravenne, ont contribué aussi par leurs échanges nombreux, au renouveau artistique.

[4] Le Couvent San Domenico est un couvent dominicain du quartier San Domenico de Fiesole, situé entre la colline de Fiesole et les faubourgs de Florence. Le couvent a été fondé en 1406 et fini d’être édifié en 1435 sur l’initiative de Giovanni Dominici et de l’évêque de Fiesole Jacopo Altoviti, deux moines de Santa Maria Novella. Il fut le deuxième couvent dominicain de l’aire florentine, avant l’édification du couvent San Marco de Florence, où les moines ont été transférés vers le milieu du Quattrocento. Il fut même appelé « il Conventino » (par rapport à la grandeur de Saint Maria Nouvelle), et fut un important centre de formation pour les jeunes moines, dont le plus connu fut Antonino Pierozzi, devenu ensuite archevêque de Florence et saint. Y vécut Fra Angelico, qui peignit plusieurs œuvres dont la Pala di Fiesole.

[5] Le couvent San Marco est une des parties du complexe religieux situé Piazza San Marco, dans la ville de Florence en Italie, précisément le bâtiment datant du Trecento, le cloître des Silvestrini, aujourd’hui ouvert au public, et qui permet de contempler les fresques de Fra Angelico, son Annonciation à Marie et les décorations de chacune des cellules des moines ; elles furent commandées par Antonin de Florence, alors archevêque de la ville. On y trouve également la cellule de Savonarole qui fut prieur du couvent.