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Démétrios 1er Poliorcète

mercredi 26 juin 2013, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 28 juillet 2011).

Démétrios 1er Poliorcète (vers 336-283 av.jc)

Roi de Macédoine de 294 à 288 av.jc

Démétrios 1er Poliorcète Roi de Macédoine de 294 à 288 av.jcFils d’Antigone le Borgne roi de Macédoine, il l’aida dans ses campagnes pour la suprématie, celui-ci désirant reconstituer l’empire d’Alexandre. Il fut battu en 312 à Gaza en luttant contre Ptolémée 1er mais parvint à rétablir la situation l’année suivante. Puis, en 307, à la tête de la flotte de son père, il fait voile vers Athènes, alors sous la domination du maître de la Macédoine, Cassandre. Il s’empara d’Athènes en 307 sous le prétexte d’y assurer la liberté, en chassa Démétrios de Phalère. Il enleva à Cassandre toute l’Attique [1], la Boétie [2] et une partie du Péloponnèse, à Ptolémée Chypre [3], Tyr [4] et Sidon [5].

Mais, Séleucos 1er, Cassandre et Lysimaque, ligués contre le père et le fils, les vainquirent à Ipsos [6], en Phrygie en 301. Démétrios en fuite rejoint sa flotte encore puissante. Puis en 297, à la mort de Cassandre, après un long périple en mer, il s’empara de la Macédoine dont il prit le titre de roi en 94. Il étend ensuite son pouvoir sur la quasi-totalité de la Grèce. Détrôné par Pyrrhus en 288, il envahit l’Asie Mineure, où régnait Séleucos 1er, mais celui-ci le fit prisonnier en 286.

Il meurt 2 ans plus tard, assigné à résidence mais menant une vie agréable. Il laisse un fils, Antigone Gonatas, qui fonda la dynastie des Antigonides.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Imago Mundi/ Démétrius Poliorcète et petit mourre dictionnaire d’histoire universelle édition Bordas 2004 p 347

Notes

[1] L’Attique est la région qui entoure Athènes. L’Attique est découpée en 139 dèmes et parallèlement, en trois grands secteurs : la ville (asty), la côte (paralia) et l’intérieur (mésogée). Les dèmes sont regroupés en trittyes qui elles-mêmes sont regroupées trois par trois, une de chaque secteur, pour constituer une tribu.

[2] La Béotie est une région de Grèce centrale. Elle est bordée par l’Attique au sud-est, par le golfe Euboïque à l’est, par la Phthiotide au nord, par la Phocide à l’ouest et par le golfe de Corinthe au sud. La capitale moderne est Livadiá, mot qui signifie prairie, pâturage, une réalité économique emblématique de la région. La capitale antique était Thèbes (actuelle Thiva).

[3] L’île de Chypre, que les anciens Égyptiens nommaient « Alachia », les anciens Assyriens « Iatnana » et les Phéniciens « Enkomi », était dès l’Antiquité au carrefour d’importants courants commerciaux, assimilant au fil des siècles différentes cultures provenant de la Crète minoenne, de la Grèce mycénienne et de tout le pourtour du bassin Levantin ; son nom de « Kupros » signifie cuivre, en référence aux importants gisements de ce métal, qui assurèrent sa renommée et sa prospérité dans l’ensemble du bassin méditerranéen. Chypre était aussi connue pour ses nombreuses épices et plantations. L’histoire de Chypre fut très mouvementée et l’île subit de nombreuses tutelles : hellénistique, romaine, byzantine, arabe, franque, vénitienne, ottomane et enfin britannique.

[4] Tyr est une grande ville du Liban. C’est le chef-lieu du Caza de Tyr dans la Mouhafazah du Sud-Liban. La ville de Tyr est située à 70 kilomètres au sud de Beyrouth et à environ 35 kilomètres au sud de Sidon.

[5] Sidon ou Saïda en arabe est une ville du Liban. Elle fut dans l’antiquité la capitale incontestée de la Phénicie. La ville était construite sur un promontoire s’avançant dans la mer. Elle possède une longue et riche histoire et traversa les siècles avec des destinées diverses au contact des différents peuples qui la contrôlèrent, les Phéniciens, les Assyriens qui la ruinèrent en 677 av. jc, les perses Achéménides, les Macédoniens, les Séleucides, les Romains et plus tard les Croisés, les Arabes, les Ottomans, et les Français.

[6] Ipsos (aujourd’hui Ipsili) est un village situé en Phrygie dans l’actuelle Turquie, célèbre pour avoir été le théâtre de la bataille d’Ipsos en 301 av. J.-C. durant laquelle Antigone le Borgne trouve la mort.