Né à Tusculum [1], il était l’affranchi de Titus Pomponius Atticus, un chevalier romain [2] ami et correspondant de Cicéron.
Selon Suétone, il fut suspecté d’une trop grande intimité avec une de ses élèves, la fille de son patron et l’épouse de Marcus Agrippa.
Chassé, il se réfugia chez Caius Cornelius Gallus et vécut avec lui. Selon Suétone, ce serait l’une des causes principales de la condamnation de Gallus par Auguste. C’est après la condamnation et la mort de son ami, en 26 av. jc, qu’il ouvrit une école. Il eut cependant peu d’élèves, préférant par ailleurs enseigner à des jeunes hommes.
Selon Suétone, il contribua au renouvellement de l’enseignement secondaire par 2 innovations. D’une part il fut le premier à introduire les discussions ex tempore en latin. La nature exacte de cette innovation est cependant difficile à caractériser, Epirota aurait pratiqué un séminaire plutôt informel, ce qui convient bien par ailleurs à l’âge de son public préféré. D’autre part, alors que les « grammatici » enseignaient surtout les auteurs anciens comme Ennius ou Livius Andronicus et les comiques latins adaptés pour les écoles, vers 26 av. jc, Epirota introduisit l’enseignement d’auteurs contemporains comme Virgile et les autres poètes nouveaux [3].
En étendant une telle pratique Epirota faisait que désormais l’œuvre d’un poète contemporain pouvait être promue par l’autorité des critiques. Epirota avait sans doute connu personnellement Virgile, ayant appartenu aux mêmes cercles littéraires et aristocratiques, mais sa décision d’enseigner son œuvre eut des conséquences bien plus considérables si l’on considère le rôle central que l’œuvre de Virgile prit par la suite dans l’enseignement littéraire latin.