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3300 avant JC : l’histoire commence à Sumer

lundi 22 juin 2020, par lucien jallamion

3300 avant JC : l’histoire commence à Sumer

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Copie de la Liste royale sumérienne (« prisme Weld-Blundell ») provenant de Larsa, 19ème siècle av. jc Ashmolean Museum.

Située au sud de l’Irak actuel, Sumer est une région de l’antique Mésopotamie [1], une expression qui veut dire : le pays d’entre les fleuves, d’après les mots grecs méso, (milieu), et potamos (fleuve).

Cette région du Moyen-Orient, très ensoleillée et manquant de pluies, doit son nom au fait qu’elle est traversée par deux grands fleuves, le Tigre [2] et l’Euphrate [3]. Ces fleuves ont attiré très tôt de nombreuses communautés humaines et favorisé le développement de l’agriculture.   On peut distinguer trois phases principales dans l’histoire de Sumer. La première, qui va de 3360 à 2400 avant jc, a été appelée la période archaïque. Il s’agit pour l’essentiel de guerres entre cités-Etats qui s’affirment, qui disparaissent.

Des fortifications, l’emploi de la roue à des fins militaires et la mise au point de chariots mal dégrossis à quatre roues, sont les seuls témoignages qui nous restent de ces affrontements.

Vers le milieu de cette phase de 900 ans, des dynasties locales commencent à s’implanter avec un certain succès.   Ourouk, première cité-État

Vers 3 300 av. jc, se produit la révolution urbaine avec l’apparition, dans la région de Sumer, de nombreuses cités avec une organisation sociale hiérarchisée, dominée par un roi-prêtre. Ces communautés pratiquent le culte de la déesse de la fécondité.

L’une des plus prestigieuses de ces cités-États est Ourouk [4]. Peuplée à son apogée de plusieurs dizaines de milliers d’habitants, elle a engendré la légende épique du roi-héros Gilgamesh . Cette légende évoque un déluge semblable à celui dont parle la Bible.

Our, la cité d’Abraham

Sur les bords de l’Euphrate se développe au cours du millénaire suivant, la cité d’Our [5]. De cette cité serait originaire Abraham , à l’origine du peuple hébreu.

La nécropole d’Our témoigne de la grandeur de la civilisation sumérienne. Avec environ 2 000 tombes dont beaucoup richement meublées et décorées, elle est contemporaine des pyramides d’Égypte.

Nous avons conservé de l’époque sumérienne de nombreux cylindres-sceaux, des milliers de tablettes d’argile recouvertes de caractères cunéiformes et bien sûr d’innombrables oeuvres d’art : représentations de dieux et de rois. Elles témoignent des avancées exceptionnelles de cette première civilisation en matière intellectuelle et technologique.

Ainsi la production textile prend-elle son essor jusqu’à atteindre des dimensions industrielles. À la fin du 3ème millénaire av. jc, les tablettes d’argile mésopotamiennes font état de manufactures employant jusqu’à 6 000 femmes et, à la même époque, la Mésopotamie possède un cheptel de plusieurs dizaines de millions de moutons.

En agriculture, vers 3 000 av. jc, les paysans inventent l’irrigation et aussi l’araire [6] à semoir : les semences sont versées non plus à la volée mais à travers un tube en roseau fixé au manche de l’araire. Cet outil-verseur augmente de moitié les rendements céréaliers par rapport au semis à la volée.

À la même époque apparaissent les premières roues dévoluent au transport. Il s’agit de roues pleines formées de planches assemblées par des pièces métalliques.

A l’origine, la société sumérienne semble avoir connu un régime représentatif et même démocratique, mais son développement, avec le changement d’échelle qu’il impliquait, entraîna l’apparition de rois, distincts des premiers prêtres dirigeants.

Il s’est probablement agi au début de chefs de guerre auxquels les cités avaient confié le commandement de leurs troupes et qui ne rendirent pas le pouvoir une fois passée l’urgence qui avait justifié leur nomination. Ils créèrent des dynasties qui se combattirent entre elles.

Vers 2300 av. jc, la région de Sumer est soumise par un conquérant venu du pays d’Akkad, au nord de la Mésopotamie. Il s’agit de Sargon d’Akkad roi de la cité sémite d’Akkad [7], qui conquit la Mésopotamie en 2334 av. jc et instaura la suprématie des Akkadiens.

Les nouveaux maîtres, semblent être des Sémites venus de la péninsule arabe. Leur langue est parente de l’arabe comme de l’hébreu. Ils tirent leur supériorité militaire de la maîtrise de l’arc.

Il fut le premier d’une longue lignée de bâtisseurs d’empire. On pense qu’il a envoyé ses troupes en Egypte et en Ethiopie.

La façon dont Sargon exerçait son pouvoir ne reposait pas sur la supériorité relative d’une cité-Etat sur une autre. Le régime qu’il mit en place favorisait jusqu’à un certain degré l’intégration.

Son peuple figura parmi ceux qui, pendant des milliers d’années, firent pression depuis l’extérieur sur les civilisations des vallées fluviales. Ayant réussi à s’imposer, il emprunta à ces civilisations ce qui lui convenait. D’où un nouveau style dans l’art sumérien, caractérisé par le thème de la victoire royale.

L’Empire akkadien marqua la deuxième grande phase de son histoire. A l’époque de Sargon, un véritable Etat prend forme. La distinction entre autorité séculaire et autorité religieuse, qui avait fait son apparition dans les premiers temps de Sumer, est fondamentale. Même si le surnaturel imprègne encore la vie quotidienne à tous les niveaux, l’autorité des laïcs ne se confond plus avec celle des prêtres. La construction dans les villes sumériennes de palais situés à côté des temples en apporte la preuve matérielle.

Même si la façon dont les notables des premières cités se sont transformées en rois demeure obscure, l’évolution du métier de soldat a probablement joué un rôle. Une infanterie disciplinée, évoluant en phalange, avec des boucliers qui se superposent et des épieux dressés, figure à Ur sur des monuments.

A mesure que s’accroissait la population, le principal devoir du gouvernant a dû être de mobiliser suffisamment de bras pour entreprendre les grands travaux d’irrigation et de protection contre les inondations. Y parvenir pouvait être aussi un moyen de se procurer des soldats. L’équipement, devenant de plus en plus complexe et de plus en plus coûteux. la professionnalisation n’a pas dû tarder à s’instaurer. L’une des raisons du succès des Akkadiens tient à une nouvelle arme, l’arc composite, fait de lames de bois et de corne. L’hégémonie des Akkadiens dura relativement peu.

C’est apparemment un peuple des collines orientales, appelé les Gutiens [8], qui y mit un terme 200 ans plus tard, sous l’arrière-petit-fils de Sargon. Ce fut le début de la dernière phase de Sumer, que les spécialistes appellent néo-sumérienne. Pendant 2 siècles environ, jusque vers 2000 av. jc, le pouvoir revint dans les mains d’authentiques Sumériens.

Le déclin rapide de la dynastie akkadienne entraîne une renaissance des cités sumériennes, à commencer par Our. L’une des principales rivales d’Our est Lagash [9], dont le prince le plus célèbre est Goudéa ou Gudea .

Nous en avons gardé de nombreuses et belles représentations en calcite.

Grâce aux réseaux d’irrigation, la paysannerie obtient des surplus importants qui permettent de nourrir de nombreux citadins. De la sorte, les plus grandes des cités sumériennes atteignent jusqu’à 40 000 habitants, à une époque où la population totale de la planète n’excède pas quelques dizaines de millions d’hommes.   C’est Ur, cette fois, qui en fut le centre, et le premier roi de la troisième dynastie d’Ur à entrer en fonction choisit de s’appeler roi de Sumer et d’Akkad.

L’art sumérien qui caractérise cette phase montre une nouvelle tendance à exalter le pouvoir du Prince. La représentation de gens du peuple, qui était une tradition de la période archaïque, fut pratiquement abandonnée. On réaménagea les temples, qui devinrent plus vastes et plus beaux. Et les rois semblent avoir cherché à faire des ziggourats [10] le symbole de leur grandeur. Des documents administratifs montrent le rôle important que joua également l’héritage akkadien ; la culture néo-sumérienne présente bien des traits sémites et l’aspiration à une royauté élargie reflète peut-être cet héritage. Les provinces qui payaient tribut au dernier grand roi d’Ur s’étendaient depuis Suse [11], aux frontières de l’Elam [12], sur le cours inférieur du Tigre, jusqu’à Byblos [13], sur la côte du Liban.

Ainsi s’acheva l’histoire du premier peuple à avoir réussi à bâtir une civilisation. Les Sumériens, bien évidemment, ne disparurent pas, mais ils se fondirent, et leurs particularités avec eux, dans l’histoire plus générale de la Mésopotamie et du Moyen-Orient.

Aux frontières, les ennemis ne manquaient pas. Vers 2000 av. jc, les Elamites arrivèrent et Ur tomba entre leurs mains.

Sumer avait bâti en près de 15 siècles les fondements d’une civilisation en Mésopotamie, en s’inscrivant dans le droit-fil de ses prédécesseurs, c’est-à-dire de ceux qui lui avaient assuré son assise matérielle. Les Sumériens ont laissé derrière eux l’écriture, des constructions monumentales, une idée de la justice et de la légalité, les premiers rudiments des mathématiques et une grande tradition religieuse.

Au tournant du 3ème millénaire au 2ème millénaire, après l’an 2 000 av. jc, ces cités vont laisser place à une cité de Mésopotamie centrale promise à la plus glorieuse des destinées : Babylone [14].   Plus tard, au 18ème siècle av. jc, apparaîtront les roues à rayons. Plus légères, elles permettront l’emploi de chars de guerre légers et rapides.

Les apports de Sumer s’étendent à l’astronomie et au calcul. Bénéficiant d’un ciel très pur, les habitants de la région ont pris le temps d’observer les astres. Ils sont devenus très férus d’astronomie et nous leur devons la division sexagésimale du temps et du cercle : 60 minutes dans une heure, 24 heures dans une journée, 360 degrés dans un cercle.

À la lumière de toutes ces avancées civilisatrices, on conçoit que les auteurs de la Bible aient situé le paradis terrestre en Mésopotamie, sur le site actuel de Bagdad [15].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de histoire du monde traduit de l’anglais par Jacques Bersani.

Notes

[1] La Mésopotamie est une région historique du Moyen-Orient située dans le Croissant fertile, entre le Tigre et l’Euphrate. Elle correspond pour sa plus grande part à l’Irak actuel.

[2] Le Tigre est un fleuve de Mésopotamie long de 1 900 km. Ce fleuve prend sa source en Turquie comme l’autre grand fleuve de la région l’Euphrate.

[3] L’Euphrate est un fleuve d’Asie de 2 780 km de long. Il forme avec le Tigre dans sa partie basse la Mésopotamie. Son débit est particulièrement irrégulier puisque plus de la moitié de son flux s’écoule de mars à mai et que le débit peut tomber à 300 m3/s contre un débit moyen de 830 m3/s à l’entrée en Syrie. En période de crue, il peut atteindre 5 200 m3/s pouvant provoquer de graves inondations. Les deux branches mères de l’Euphrate naissent sur le haut-plateau anatolien : celle de l’ouest, ou Karasu, naît près d’Erzurum, dont elle traverse la plaine ; celle de l’est, le Murat, se forme au Nord du lac de Van, sur les flancs d’un contrefort occidental de l’Ararat. Il traverse ensuite la zone de piémont, zone aride partagée entre la Syrie et l’Irak. Arrivé aux environs de Ramadi en Irak, il entre dans la plaine fertile de Mésopotamie, passant par Fallujah à proximité de Bagdad, et puis à environ 1 km à l’ouest des ruines de Babylone. Il rejoint le Tigre dans le sud-est du pays à Qurna à environ 100 km au nord-ouest de Bassorah pour former le Chatt-el-Arab et se jeter dans le golfe Persique.

[4] Uruk ou Ourouk est une ville de l’ancienne Mésopotamie, dans le sud de l’Irak. Le site est aujourd’hui appelé Warka, terme dérivé de son nom antique, qui vient de l’akkadien, et qui a aussi donné l’hébreu Erekh dans la Bible. Le site d’Uruk fut occupé à partir de la période d’Obeïd (vers 5000 av. jc), et ce jusqu’au 3ème siècle de notre ère. Cette ville joua un rôle très important sur les plans religieux et politiques pendant quatre millénaires. Uruk est l’une des agglomérations majeures de la civilisation mésopotamienne. Elle passe pour être la plus ancienne agglomération à avoir atteint le stade urbain dans la seconde moitié du 4ème millénaire av. jc, pendant la période à laquelle elle a donné son nom (période d’Uruk), et c’est vraisemblablement là que l’écriture a été mise au point au même moment.

[5] Our ou Ur, actuellement Tell al-Muqayyar est l’une des plus anciennes et des plus importantes villes de la Mésopotamie antique, dans l’actuel Irak. Elle était alors située sur une des branches de l’Euphrate et proche du Golfe Persique. Ur apparaît comme une des principales et des plus puissantes cités sumériennes du 3ème millénaire av. jc, comme l’illustrent les tombes royales et le riche mobilier funéraire qui y fut exhumé. Durant le 21ème siècle av. jc cette ville fut la capitale d’un puissant empire, dirigé par les rois de ce que la tradition mésopotamienne a retenu comme la troisième dynastie d’Ur. Ces derniers édifient des monuments remarquables dans le sanctuaire du grand dieu de la ville, le Dieu-Lune, appelé Nanna en sumérien et Sîn en akkadien. Elle reste une ville importante au début du 2ème millénaire av. jc. Ur demeure une cité assez importante en dépit d’un déclin marqué durant le 1er millénaire av. jc, avant son abandon vers le 3ème siècle av. jc.

[6] charrue primitive

[7] Akkad ou Agade est une ville antique de Basse Mésopotamie, ancienne capitale de l’Empire d’Akkad, fondé par Sargon l’Ancien. Elle n’a toujours pas été retrouvée, et sa situation exacte demeure donc inconnue. On la situe soit dans les environs de Kish, ou bien plus au nord, jusque dans la région de Bagdad (peut-être même à l’emplacement de l’actuelle capitale de l’Irak), ou la basse vallée de la Diyala. Le seul moyen de connaître certains de ses aspects est le recours aux textes anciens. La ville n’est mentionnée dans aucune source avant que Sargon d’Akkad n’en fasse la capitale de son Empire au 24ème siècle av. jc, il est donc vraisemblable qu’il ait fondé la ville

[8] Les Gutis (ou Goutis, Qutis ou Goutéens), terme issu de l’ancien akkadien qutium ou gutium, était un peuple et une région des monts Zagros, dans le voisinage de la Mésopotamie à la fin du 3ème millénaire av. jc et durant les siècles suivants. Leur origine et leur culture sont inconnues. Devenu un terme générique pour désigner les populations montagnardes de certaines régions du Zagros, « Gutis » a servi à désigner au 1er millénaire av. jc dans les documents babyloniens et assyriens plusieurs peuples sans rapport avec les Gutis originels. Cela est dû en grande partie au fait que les Gutis sont devenus dans la littérature mésopotamienne une figure exemplaire du barbare.

[9] Lagash est une ancienne ville du pays de Sumer, en Basse Mésopotamie (au sud de l’Irak actuel), et un royaume dont elle était au moins à l’origine la capitale. Cette ancienne cité État comprenait, en plus de la ville éponyme située sur le site actuel d’Al-Hiba, Girsu (le site actuel de Tello), ville sainte où se trouve le sanctuaire de la divinité tutélaire du royaume, Ningirsu, et d’où proviennent la plupart des découvertes archéologiques et épigraphiques qui permettent de connaître l’histoire du royaume de Lagash.

[10] Une ziggurat (ou ziggourat) est un édifice religieux mésopotamien à degrés, présent aussi en Élam, constitué de plusieurs terrasses supportant probablement un temple construit à son sommet. Le terme vient de l’akkadien ziqqurratu. On peut donc le traduire par la très haute. Il s’agit du monument le plus spectaculaire de la civilisation mésopotamienne, dont le souvenir a survécu bien après sa disparition grâce au récit biblique de la Tour de Babel, inspiré par la ziggurat de Babylone.

[11] Suse ou Shushan dans la Bible est une ancienne cité de la civilisation élamite, devenue au 5ème siècle av. jc la capitale de l’Empire perse achéménide, située dans le sud de l’actuel Iran à environ 140 km à l’est du fleuve Tigre. Elle ne présente plus aujourd’hui qu’un champ de ruines.

[12] L’Élam est un ancien pays occupant la partie sud-ouest du plateau Iranien, autour des actuelles provinces du Khuzistan et du Fars, qui correspondent à ses deux principales régions, celle de Suse et celle d’Anshan/Anzan. L’histoire de l’Élam est difficilement dissociable de celle de la Mésopotamie voisine, qui exerça une forte influence sur cette région. C’est au plus tard en 539av.jc que l’on doit considérer que les dernières principautés élamites sont elles aussi intégrées dans l’empire perse.

[13] Byblos (appelée aujourd’hui Jbeil) est une ville du Liban. Les Grecs la nommèrent Byblos, car c’est de Gebal que le papyrus était importé en Grèce. Elle se situe aujourd’hui sur le site de la ville moderne de Jbeil, dans le gouvernorat du Mont-Liban (actuel Liban), sur la côte méditerranéenne, à environ 40 kilomètres au nord de Beyrouth. Elle aurait été fondée vers 5000 av. jc. Dès le 4ème millénaire av. jc. Byblos est un centre commercial actif, trafiquant surtout avec l’Égypte antique avec laquelle elle exporte du bois du Liban. Ce rapprochement de l’Égypte a un effet durable sur l’art et la culture de Byblos, elle devient un centre religieux important où l‘on pratique le culte d’Osiris. Elle fait aussi commerce de textile et de vêtements avec la Mésopotamie, notamment avec la ville de Mari et également avec les Minoens de Crète. Les souverains amorrites de Byblos se font enterrer dans des tombeaux avec des objets égyptiens (Tombeau d’Ahiram, roi au 11ème siècle av. jc).

[14] Babylone était une ville antique de Mésopotamie. C’est aujourd’hui un site archéologique majeur qui prend la forme d’un champ de ruines incluant des reconstructions partielles dans un but politique ou touristique. Elle est située sur l’Euphrate dans ce qui est aujourd’hui l’Irak, à environ 100 km au sud de l’actuelle Bagdad, près de la ville moderne de Hilla. À partir du début du 2ème millénaire av. jc, cette cité jusqu’alors d’importance mineure devient la capitale d’un royaume qui étend progressivement sa domination à toute la Basse Mésopotamie et même au-delà, sous le règne de Hammurabi dans la première moitié du 18ème siècle av. jc.

[15] Bagdad ou Baghdad est la capitale de l’Irak et de la province de Bagdad. Elle est située au centre-Est du pays et est traversée par le Tigre. Madīnat as-Salām fut fondée ex nihilo au 8ème siècle, en 762, par le calife abbasside Abou-Djaafar Al-Mansur et construite en quatre ans par 100 000 ouvriers. Selon les historiens arabes, il existait à son emplacement plusieurs villages pré-islamiques, dont l’un s’appelait Bagdad.