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Lucius Calpurnius Piso Frugi dit le Pontife

jeudi 7 novembre 2019

Lucius Calpurnius Piso Frugi dit le Pontife (48 av. jc-32 ap. jc)

Consul en 15 av. jc-Général des débuts de l’Empire romain

Fils de Lucius Calpurnius Piso Caesoninus , consul en 58 av. jc, et le frère de Calpurnia Pisonis , la troisième épouse de Jules César.

Il devient un confident des empereurs Auguste et Tibère. Sa charge de pontife [1] est utilisée par ses contemporains pour le différencier de son homonyme Lucius Calpurnius Piso dit l’Augure.

Il est fait consul en 15 av. jc, probablement peu de temps avant d’être proconsul dans la province de Mediolanum [2], où il est juge dans des procès.

Selon Dion Cassius, il est ensuite gouverneur de la province romaine de Pamphylie [3] dans les années 13/11 av. jc. Cette province inclut probablement la Galatie [4]. En 11 av. jc, il est envoyé en Thrace [5] comme légat pro-préteur [6] pour lutter contre les Besses [7] qui ont vaincu Rhémétalcès 1er et tué Rhescuporis II, roi de Thrace et allié de Rome, et envahi ses territoires. Vaincu dans un premier combat, il réussit à reprendre l’avantage et à vaincre les Besses et leurs alliés. Il mettra cependant trois années pour pacifier la région et mettre définitivement fin à la révolte. Pour ses succès, le Sénat lui octroie l’ornamenta triumphalia [8].

Il a peut-être aussi été proconsul d’Asie [9] et légat de Syrie [10]. De 13 à 32, il est Préfet de Rome [11], et il est un conseiller de confiance tant d’Auguste que de Tibère. Il est membre du collège pontifical et de la confrérie des Frères Arvales [12]. Il meurt en 32 et il est honoré avec des funérailles d’état.

Les réalisations et l’indépendance de Piso ont été hautement considérées. Horace lui dédicace son “Ars poetic”. Antipatros de Thessalonique lui dédicace de nombreuses épigrammes. Sénèque dresse quant à lui de Piso un portrait peu flatteur.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Lucius Calpurnius Piso Frugi (consul en -15)/ Portail de la Rome antique / section Empire romain/ Consul de l’Empire romain

Notes

[1] Le terme pontife, du latin pontifex, est utilisé dans la Rome antique pour désigner les membres de l’un des quatre collèges sacerdotaux de la religion romaine, le collège pontifical.

[2] Mediolanum est le nom du site de la ville actuelle de Milan en Italie à l’époque de la Rome antique.

[3] La Pamphylie est le nom donné dans l’Antiquité à une région historique du sud de l’Asie Mineure située entre la Lycie au sud, la Cilicie à l’est, la Pisidie au nord et la Phrygie à l’ouest.

[4] La Galatie est une région historique d’Anatolie (autour de l’actuelle Ankara), dont le nom vient de Gaulois (en grec Galates), peuple celte qui, dans l’Antiquité, après 279 avant Jésus-Christ y a migré. Géographiquement, elle est délimitée par le royaume du Pont et la Paphlagonie au nord, la Cappadoce à l’est, le royaume de Pergame au sud et la Bithynie à l’ouest.

[5] La Thrace désigne une région de la péninsule balkanique partagée entre la Grèce, la Bulgarie et la Turquie ; elle doit son nom aux Thraces, la peuplade qui occupait la région dans l’Antiquité. Au 21ème siècle, la Thrace fait partie, à l’ouest, de la Grèce, Thrace occidentale, au nord, de la Bulgarie et, à l’est, de la Turquie, Thrace orientale.

[6] Un légat est dans la Rome antique un chargé de mission délégué hors de Rome par le Sénat romain ou par un magistrat supérieur détenteur de l’imperium, puis par l’empereur.

[7] peuple de la Thrace, restés indépendants de Rome

[8] les honneurs du triomphe

[9] La province romaine d’Asie comprenait plusieurs des royaumes antiques d’Anatolie : la Carie, la Lydie, la Mysie, la Phrygie et la Troade. Elle avait une superficie d’environ 78 000 kilomètres carrés. Les villes étaient nombreuses : Pergame, Smyrne, Éphèse, Milet… Bien que le royaume de Pergame ait été légué par Attale III en 133 av. jc, elle ne fut organisée par Manius Aquilius qu’en 129 av. jc, après la guerre causée par la révolte d’Aristonicos. La province d’Asie couvre alors l’ancien royaume de Pergame, à l’exception de quelques districts de Phrygie et de Lycaonie, confiés au roi du Pont, Mithridate V, et de Cappadoce, Ariarathe VI. De 56 à 49 av. jc, les trois districts orientaux de Cibyra, Synnada (Şuhut) et d’Apamée (Dinar) en sont détachés au profit de la Cilicie. Jules César les lui rend et lui rattache la Pamphylie. En 36 av. jc, Marc Antoine en détache celle-ci au profit du royaume galate d’Amyntas. Sous l’Empire, devenue province sénatoriale, elle connut une période faste.

[10] La Syrie est l’une des provinces les plus importantes de l’Empire romain, tant par sa richesse que sur le plan militaire. Étendue de la Méditerranée à l’Euphrate, elle constitue un riche creuset de civilisations, composées entre autres de Juifs, de Phéniciens, ou de Nabatéens, hellénisés pour la plupart d’entre eux. La Syrie est conquise par Pompée en 64 av. jc. En 63 av. jc, après avoir vaincu le roi Mithridate VI, il transforme le royaume de Syrie en province romaine, mettant ainsi fin à la dynastie séleucide. L’acquisition du territoire n’est cependant pas sa mission originelle. Le gouvernement de cette riche région constitue rapidement un enjeu majeur à Rome. Crassus, qui l’a obtenu, y trouve la mort en tentant une expédition militaire contre les Parthes en 53 av. jc, à Carrhes. Sous Auguste, la province est placée sous l’autorité d’un légat d’Auguste propréteur de rang consulaire, résidant à Antioche, la capitale. Les frontières de la province connaissent à plusieurs reprises des modifications. Le royaume de Judée, devenu province de Judée, est renommé Syrie-Palestine durant le règne de l’empereur Hadrien, mais n’appartient pas à la province de Syrie proprement dite. Les frontières varient aussi avec l’Arabie nabatéenne. La Syrie englobe l’Iturée et le territoire de Palmyre. Si les conquêtes de Trajan sont éphémères, la frontière sur l’Euphrate est durablement déplacée jusqu’à Doura Europos, lors de la guerre parthique de Lucius Verus, entre 161 et 166. À partir de la seconde moitié du 2ème siècle, le sénat romain comprend un nombre important de Syriens, comme Claudius Pompeianus ou Avidius Cassius sous Marc Aurèle. Dans la première moitié du 3ème siècle, des Syriens accèdent au pouvoir impérial, avec la dynastie des Sévères.

[11] Le préfet de Rome ou préfet de la Ville est une magistrature romaine non collégiale et non élective, chargée de gouverner la ville. Si les historiens romains mentionnent durant la monarchie romaine et la République archaïque une délégation temporaire et épisodique pour défendre la ville en l’absence des titulaires du pouvoir, la préfecture de Rome n’est une magistrature réelle que sous l’Empire.

[12] Les Frères arvales formaient un corps de prêtres de la Rome antique qui pratiquaient des sacrifices annuels en faveur de la déesse Dea Dia, divinité mal connue, pour garantir de bonnes récoltes. Leur culte est connu par les inscriptions qui sont des comptes-rendus de leurs rituels.