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Rhémétalcès 1er

vendredi 5 août 2016, par lucien jallamion

Rhémétalcès 1er

Prince thrace des débuts de l’Empire romain-Roi des Sapéens entre 31et 15 av. jc-Roi des Odryses de 11 av. jc à 12 ap. jc

Pièce de monnaie représentant Rhémétalcès Ier. Source : wiki/ Rhémétalcès Ier/ domaine publicIl est vraisemblablement le fils de son prédécesseur Cotys VI , voire de Cotys V, père de son successeur Cotys VIII, ainsi que beau-frère du prince astéen Cotys VII et oncle puis tuteur du prince astéen et roi des Odryses [1] Rhescuporis II .

Lors de la guerre civile suite au second triumvirat, Rhémétalcès prend le parti de Marc Antoine contre Octave. Après la bataille d’Actium [2] en 31 av. jc, il passe du côté du vainqueur.

Vers 18 av. jc, Cotys VII, alors prince astéen des Thraces et roi des Odryses, beau-frère de Rhémétalcès, meurt, et ce dernier devient le tuteur de ses enfants, dont Rhescuporis II, le nouveau roi.

Les Besses [3], attaquent les provinces thraces alliées de l’Empire romain sous la conduite de Volgaisos, grand-prêtre du sanctuaire de Dionysos dans l’Haimos.

Les barbares sont repoussés par une armée romaine aidée de leurs alliés thraces. Dans les années 13/11 av. jc, Rhémétalcès et son neveu Rhescuporis sont à nouveau attaqués par les Besses. Cette attaque est plus sérieuse que la précédente et Rhescuporis est vaincu et tué. Rhémétalcès est aussi mis en déroute mais parvient à fuir, se réfugiant dans le Chersonèse [4] Toute la Thrace est alors aux mains des Besses qui vont même attaqués les provinces romaines d’Asie et de Macédoine.

C’est le gouverneur de la province romaine de Pamphylie [5], Lucius Calpurnius Piso , qui est envoyé en Thrace contre les Besses comme légat pro-préteur. Vaincu dans un premier combat, les Romains réussissent à reprendre l’avantage et à vaincre les Besses et leurs alliés. Piso mettra cependant 3 années pour pacifier la région et mettre définitivement fin à la révolte. Pour ses succès, le Sénat lui octroie les honneur du triomphe [6].

Une fois les Besses détruits, Auguste confie alors à Rhémétalcès le royaume thrace des Odryses, qui n’a plus de souverain depuis la mort du dernier roi des Astéens Rhescuporis II. Une partie des terres des Astéens sont rattachée à Rome. Il ne reste plus que le royaume des Odryses en Thrace, dirigé par les princes sapéens.

En 6, lors de la grande révolte illyrienne [7], il se joint aux forces romaines pour combattre les Dalmates [8] et les Pannoniens [9]. Rhémétalcès les combat notamment en Macédoine [10] et aurait même réussi à tuer l’un des trois chefs de la révolte, un certain Baton.

Auguste le remercie de ces services par diverses récompenses. Le roi Thrace prend comme prénoms Caius Julius, et il est nommé archonte éponyme [11] d’Athènes vers l’an 9.

Le roi meurt vers l’an 12 et ses états, alliés de Rome, sont divisés en deux parties, qui sont réparties entre le fils et le frère du roi défunt, Cotys VIII et Rhescuporis III.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Rhémétalcès Ier/ Portail de la Rome antique/ Prince de Thrace

Notes

[1] Le royaume des Odryses est issu de l’union de plusieurs tribus thraces entre le 5ème et le 3ème siècle av. jc. Il s’étendait sur le sud et l’est de l’actuelle Bulgarie, jusque sur les côtes de l’actuelle Roumanie, sur le nord-est de la Grèce et la partie européenne de l’actuelle Turquie. Le roi Seuthès III en établit la capitale à Seuthopolis (aujourd’hui Kazanlak, en Bulgarie.)

[2] Le 2 septembre de l’an 31 av. jc pendant la guerre civile romaine qui suit l’assassinat de Jules César, une grande bataille navale se déroule près d’Actium, sur la côte occidentale de la Grèce, dans le golfe Ambracique, au sud de l’île de Corfou. Elle met aux prises les forces d’Octave et celles de Marc Antoine et Cléopâtre. Elle marque la fin de la guerre civile, et la victoire d’Octave. Par son ampleur et ses conséquences, elle est généralement considérée par les historiens comme l’une des batailles navales les plus importantes de l’histoire.

[3] peuple de la Thrace, restés indépendants de Rome

[4] La péninsule de Gallipoli, également connue sous son nom antique de Chersonèse de Thrace, est une péninsule située en Turquie, dépendant de la Thrace. Elle constitue la rive nord des Dardanelles (l’ancien Hellespont). Sa rive nord est baignée par la mer Égée.

[5] La Pamphylie est le nom donné dans l’Antiquité à une région historique du sud de l’Asie Mineure située entre la Lycie au sud, la Cilicie à l’est, la Pisidie au nord et la Phrygie à l’ouest.

[6] ornamenta triumphalia

[7] La grande révolte illyrienne (ou révolte dalmato-panonienne) est une révolte des peuples d’Illyrie, les Dalmates menés par Baton de Dalmatie et les Pannoniens par Pinnes et Baton de Pannonie, entre 6 et 9 de notre ère à la suite de la conquête romaine à la fin du siècle précédent.

[8] La Dalmatie est une région littorale de la Croatie, ainsi que le Monténégro, le long de la mer Adriatique et comprenant historiquement l’Herzégovine et la Bosnie.

[9] La Pannonie est une ancienne région de l’Europe centrale, limitée au Nord par le Danube et située à l’emplacement de l’actuelle Hongrie, et partiellement de la Croatie, de la Serbie, de la Bosnie-Herzégovine, de la Slovénie, de l’Autriche et de la Slovaquie.

[10] La province romaine de Macédoine s’étendait sur le nord de la Grèce actuelle. Elle englobait l’Albanie et la République de Macédoine actuelles. La province fut fondée en 146 av. jc. Elle succédait au royaume de Macédoine dont le dernier souverain, Andriscus, avait été défait en 148 av. jc par le général Q. Cæcilius Metellus. Cette province était sénatoriale gouvernée par un ancien préteur.

[11] L’archonte éponyme est, dans l’Athènes antique, le magistrat suprême, et le magistrat principal dans de nombreuses cités de la Grèce antique. Athènes comportait toutefois un conseil d’archontes formant une sorte de gouvernement exécutif. L’archonte éponyme, ou tout simplement l’archonte sans autre précision, préside les réunions de la Boulè, de l’ecclésia, anciennes assemblées athéniennes ; l’instruction des procès de droit privé incombe également à l’archonte. Il reste le chef de l’État nominal même sous la démocratie, qui réduit cependant son importance politique.