Fils d’affranchi, son père exerçait le métier de coactor [1]. Celui-ci a des ambitions pour son fils et va même jusqu’à s’installer à Rome afin de lui assurer la meilleure éducation possible.
A l’âge de 18 ans, il l’envoie à Athènes, pour y couronner son cursus par l’étude du grec et de la philosophie.
Après l’assassinat de Jules César en 44 av jc, il s’enrôle dans l’armée des Libérateurs, et se fait si bien remarquer de Brutus que celui-ci lui confie le commandement d’une légion. Lors de la première bataille de Philippes [2], les troupes de Brutus s’emparent du camp d’Octave. Mais lors du second combat, Octave et Marc Antoine sont vainqueurs. Quand une amnistie est déclarée pour les vaincus, Horace retourne en Italie où il apprend la mort de son père et la confiscation de ses propriétés. Réduit à la pauvreté, il trouve une place de scriba quaestorius [3] auprès d’un questeur [4].
Il se lia très tôt d’amitié avec Virgile qui le présenta à Mécène, confident d’Octave, protecteur des arts et des lettres et poète à ses heures. Mécène le prend sous sa protection, l’introduit dans les cercles politiques et littéraires, et lui offre une propriété près de Tibur [5], pour lui permettre de se ressourcer loin de l’agitation de la capitale. En 17 av jc, sa réputation littéraire est si bien établie que c’est à lui que revient l’honneur de composer le “Chant Séculaire” que interpréteront solennellement, à l’occasion des Jeux séculaires [6], des chœurs mixtes d’enfants choisis parmi l’élite de la noblesse romaine.