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Rufius Antonius Agrypnius Volusianus

mercredi 6 juin 2018, par lucien jallamion

Rufius Antonius Agrypnius Volusianus (370-437)

Proconsul d’Afrique en 413/414-Préfet du prétoire-Préfet urbain de Rome de 417 à 418-Préfet de Constantinople

Grand dignitaire de l’empire romain tardif, païen qui fut un célèbre correspondant de Saint Augustin.

Fils de Ceionius Rufius Albinus . Sa famille, a déjà été honorée de plusieurs prétures urbaines et préfectures du prétoire, ainsi que de nombreux consulats dès le Haut Empire.

En outre l’empereur Lucius Verus, co-auguste de Marc Aurèle et dont Ceionius était le nom gentilice, était l’un de ses prestigieux ancêtres.

Il a une sœur nommée Ceionia Albina, femme de Valerius Poplicola, fils de Valerius Maximus Basilius et de sa femme Sainte Mélanie l’Ancienne.

D’abord questeur [1], en 408, il est comes rerum privatorum [2] de l’empereur Honorius.

En 412/413 il est mis à la tête des légions chargées de conquérir l’Afrique au main d’un usurpateur qui s’est proclamé Auguste et empereur des Romains, le comes Africae [3] Héraclien.

Rufius Antonius Agrypnius s’acquitte de sa mission avec succès et reçoit de Rome le titre de proconsul d’Afrique, gouverneur de l’Afrique romaine, avec Carthage comme capitale.

Il est aussi connu pour être l’ami du poète Rutilius Namatianus . Dans une lettre, Rufius Antonius attribue le déclin de l’Empire à sa christianisation. Rentré d’Afrique, il est peut-être nommé préfet du prétoire [4] d’Italie. Refusant le baptême, il écrit à Augustin pour lui faire part de ses raisons. Cet épisode est narré dans La Cité de Dieu [5].

Peu de temps avant sa mort, il embrasse finalement la religion chrétienne. Sa conversion tardive est assurément le fait de sa femme et de sa nièce Mélania. Il a été baptisé sur son lit de mort en 436.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Rufius Antonius Agrypnius Volusianus / Portail de la Rome antique • section Empire romain /Catégories : Personnalité du Ve siècle

Notes

[1] Dans la Rome antique, les questeurs sont des magistrats romains annuels comptables des finances, responsables du règlement des dépenses et de l’encaissement des recettes publiques. Ils sont les gardiens du Trésor public, chargés des finances de l’armée et des provinces, en relation avec les consuls, les promagistrats et les publicains. Maintenue sous le Haut Empire avec son rôle comptable, cette fonction se réduit sous le Bas-Empire à une magistrature honorifique et coûteuse exercée uniquement à Rome.

[2] c’est-à-dire, ministre des finances personnelles

[3] L’Afrique romaine s’étend d’est en ouest, de la Petite Syrte aux côtes atlantiques de l’actuel Maroc. Les provinces de Cyrénaïque et d’Égypte ne sont pas incluses dans l’ensemble régional, car ces deux provinces reçoivent un traitement à part dans les sources antiques. Géographiquement, des déserts les séparent du reste de l’Afrique du nord, tandis que Tripolitaine et Leptis Magna sont dans la continuité territoriale de l’Afrique du Nord. Culturellement, elles sont dans l’aire hellénistique, clairement distinguée de la zone punique puis romaine. Enfin, administrativement, l’Égypte a toujours été un cas à part dans l’Empire romain, et la Cyrénaïque a été plusieurs fois rattachée à la Crète, terre habitée la plus proche. Rome compte en Afrique jusqu’à huit provinces différentes (d’est en ouest) : la Tripolitaine, la Byzacène, l’Afrique Proconsulaire, la Numidie Cirtéenne, la Numidie militaire, la Maurétanie Césarienne, la Maurétanie Sitifienne et la Maurétanie Tingitane.

[4] Le préfet du prétoire (præfectus prætorio) est l’officier commandant la garde prétorienne à Rome, sous le Haut-Empire, et un haut fonctionnaire à la tête d’un groupe de provinces, la préfecture du prétoire, dans l’Antiquité tardive.

[5] La Cité de Dieu (en latin De Civitate Dei contra paganos : La Cité de Dieu contre les païens) est une œuvre en vingt-deux livres d’Augustin d’Hippone (saint Augustin). Celui-ci rédigea le premier livre en 413 et termina le vingt-deuxième 13 ans plus tard.