Né à Mantoue, cinquième marquis et 1er duc de Mantoue [1]. Marquis de Montferrat [2].
Fils aîné de François II de Mantoue et d’ Isabelle d’Este . La jeunesse de Frédéric fut pour le moins mouvementée car, au-delà de la vie de cour auprès d’une mère fort aimante, il dut par deux fois quitter Mantoue pour des périodes, assez longues pour un enfant, comme otage. Ce fut une première fois le cas en 1510, alors qu’il n’avait que dix ans. Il dut partir à Rome, à la cour du pape Jules II, où il resta jusqu’en 1513 en gage de fidélité de son père, lieutenant au service du pape. Puis, alors qu’il avait quinze ans, il partit à la cour du roi de France, François 1er, où il resta de 1515 à 1517.
Ces exils ne furent pas des incarcérations mais plutôt des « séjours obligés ». Il y vécut tout à fait normalement, comme un membre de la cour, et eut l’occasion de faire la rencontre des artistes et hommes de lettres les plus en vue de l’époque. Lui-même fit montre de sa riche culture et de son éducation.
À Rome, le peintreRaphaël le représenta dans sa fresque de l’École d’Athènes [3] et l’on peut penser qu’il rencontra également Michel-Ange, Bramante, Pérugin et Le Sodoma . Le roi de France lui fit rencontrer Léonard de Vinci dans son château d’Amboise.
De retour de France, il fut enrôlé comme gonfalonier [4] de l’Église comme son père l’avait été. En 1519, François 1er lui décerne le grade de chevalier de l’Ordre de Saint-Michel [5] dont il démissionnera 2 ans plus tard.
Un des faits d’armes auquel participa Frédéric II, fut la prise de la cité de Parme [6] alors occupée par les troupes de François 1er de France à la suite de la bataille de Marignan de septembre 1515 et du concordat de Bologne [7] d’août 1516.
Le pape Léon X soutenu par l’Empereur Charles Quint, souhaite reprendre Parme et Plaisance [8], les considérant possessions de l’Église.
En août 1521, Prospero Colonna, généralissime des armées coalisées, assisté de Frédéric II et du marquis de Pescara Fernando de Ávalos pénètre sur le territoire de Parme avec une armée de 1 200 hommes d’armes et 18 000 fantassins et assiège la ville. Fin août, les portes s’ouvrent mais Colonna renonce, croyant que les troupes du duc de Ferrare et qu’une armée française approchaient.
À force de sollicitations, sa mère réussit à obtenir de l’Empereur le titre de duc pour son fils. Le 8 avril 1530, Charles Quint vint à Mantoue lui décerner le titre. À cette occasion, Anne d’Alençon veuve du marquis de Montferrat, Guillaume IX Paléologue , proposa au nouveau duc la main de sa fille Marguerite .
Après Jean Georges de Montferrat , son oncle, marquis régnant, elle était l’héritière du marquisat et Anne souhaitait, par ce mariage, renforcer Montferrat face aux visées du duc de Savoie [9] soutenu par la France. Le mariage fut célébré en 1531 à Casal et, en 1533, à la mort de Jean Georges, Frédéric devint marquis de Montferrat.
Les années suivante vont être consacrées au plaisir du mécénat d’art. Commandé en 1524 et mis en chantier en 1525, le Palais du Te [10] va être achevé en 1534 sous la houlette de l’architecte peintre Jules Romain.
Le Corrège exécutera pour Frédéric la série de peintures mythologiques sur les amours de Zeus.