Il fut un des grands maîtres italiens de la Renaissance de l’école de Parme. Son père, Pellegrino Allegri, notable de Correggio, le destinait à une profession libérale, mais Antonio prend goût à la peinture au contact de son oncle Lorenzo qui fut son premier maître.
Il poursuivit sa formation à Correggio auprès d’Antonio Bartolotti, et devint son assistant. En 1511, fuyant la peste qui sévit à Correggio, il se rend à Mantoue où il découvre et étudie les œuvres d’Andrea Mantegna et travailla avec Lorenzo Costa l’Ancien.
Malgré un voyage à Rome, il vit replié dans sa province ce qui lui permet d’être différent tout en tenant compte des créations de ses homologues tels que Mantegna, Léonard de Vinci, Raphaël et Michel-Ange.
En 1519, on lui commande à Parme le décor d’une voûte au couvent Saint-Paul, il s’agit d’une œuvre composée de 16 compartiments en ombelle garnis de fruits en guirlandes, des Putti représentent les âges de l’homme.
Cette œuvre exécutée à l’âge de 20 ans, qui ressemble à une Sixtine de fantaisie, lui permet de se fixer à Parme. Son talent original se révèle dans les grandes fresques qu’il y réalisa, fresques de l’église Saint-Jean l’Evangéliste, l’Assomption de la Vierge, coupole du Duomo. Il peint également des toiles religieuses, dans lesquelles il utilise à merveille le clair-obscur. Sa conception de la perspective tournoyante font de lui l’un des précurseurs du Baroque.
Il eu pour élèves Antonio Bernieri et Francesco Mazzola, dit le Parmesan.