Né à Damas en Syrie, il devient le secrétaire, professeur et ami d’Hérode 1er.
Il est l’auteur d’une œuvre abondante et variée, dont seulement des fragments, d’ailleurs assez importants, se sont conservés directement, mais qui a surtout été beaucoup exploitée par des auteurs postérieurs, notamment Flavius Josèphe, qui s’en inspire directement dans “ses Antiquités juives” pour la période hérodienne et l’histoire de la Judée depuis la révolte des Maccabées.
Nicolas naît dans une famille aisée, fils d’un certain Antipatros qui a fait fortune comme orateur, soit dans les écoles, soit dans les tribunaux. Il reçoit une brillante éducation dans les écoles grecques de Syrie.
Il se met très jeune à écrire des tragédies et des comédies, avant de se tourner vers l’étude de la philosophie d’Aristote.
Nous ne savons ni à quel moment, ni dans quelles circonstances il est mis en rapport avec Hérode 1er, devenu roi de Judée en 40 av.jc par la faveur du triumvir Marc Antoine. Selon Sophrone de Jérusalem , il devient aussi précepteur des enfants du triumvir et de Cléopâtre, les jumeaux Alexandre Hélios et Cléopâtre Séléné, nés en 40 av. jc ; peut-être Ptolémée Philadelphe, né en 36 av. jc. Il quitte sûrement l’Égypte lors de sa conquête par Octave en 30 av. jc.
Entré au service d’Hérode 1er, amateur de philosophie, il devient un personnage important à la cour ; il y introduit aussi son frère Ptolémée. En 14 av. jc, il est dépêché auprès de Marcus Vipsanius Agrippa pressenti comme successeur potentiel de l’empereur Auguste, qu’il rencontre en Asie Mineure, afin de plaider la cause des Juifs vivant dans les cités hellénisées. Il le convainc d’abandonner son projet de taxation des citoyens d’Ilium [1].
Lorsque Hérode provoque le courroux d’Auguste en déclarant la guerre aux Nabatéens [2], Nicolas est envoyé à Rome pour apaiser l’empereur romain. Il est également mêlé aux drames qui ensanglantent le palais dans les dernières années du règne. C’est lui qui, au nom d’Hérode, accuse le propre fils du roi, Antipater, devant le gouverneur romain de Syrie, Quintilius Varus qui exerce une tutelle sur le royaume de Judée [3].
Après la mort d’Hérode, en 4 av. jc, âgé de 60 ans, il se rend une nouvelle fois à Rome avec Archélaos, afin de convaincre l’empereur d’appuyer sa candidature à la succession de son père. On ne sait rien de la suite de sa vie, s’il est resté à Rome ou rentré en Orient, ni en quelle année il est mort.