On le dit fils de Roger de Saint-Sauveur lui-même descendant d’un certain Malahulc Eysteinsson, un jarl [1] païen norvégien né vers le milieu du 9ème siècle, frère cadet de Ragnvald Eysteinsson , le père de Rollon le Marcheur.
Un acte du duc de Normandie daté entre 1013 et 1020 nous apprend que Néel était vicomte du Cotentin. Il dirigeait donc pour le compte de Richard II une région excentrique du duché.
En 1001, près de Saint-Vaast-la-Hougue [2], il repousse un débarquement anglo-saxon du roi [Ethelred le Malavisé]. L’invasion anglo-saxonne, échoue grâce à l’énergie de Néel de Saint-Sauveur qui extermine les envahisseurs à la bataille du Val de Saire [3]. Guillaume de Jumièges explique que ce débarquement visait à capturer la personne du duc.
Vers 1013, en compagnie de Raoul de Tosny et de son fils Roger, il est chargé par le duc Richard II de garder le château de Tillières, à l’autre extrémité du duché.
Eudes II de Blois assiège la nouvelle forteresse mais il est repoussé. Le duc Richard lui confie aussi la garde du château du Homme.
Sous Robert le Magnifique, Néel reçoit la garde d’un autre château, Charuel en Sacey [4], à la limite de la Normandie et de la Bretagne. Le comte Alain III de Bretagne est en effet en conflit avec le duc.
En représailles d’un raid de pillage, l’armée bretonne pénètre en Avranchin mais Néel aidé d’Alfred le Géant repousse encore une fois l’envahisseur.
Il meurt vers 1040/1042.