Né à Chios, il fut l’élève d’Isocrate. Sa famille fut contrainte de quitter la cité en raison de la préférence affichée de son père pour Sparte. Il se fit orateur et remporta de nombreux succès. En particulier, il remporta le premier prix du concours organisé par Artémise II, reine de Carie, en l’honneur de Mausole son époux. Il rencontra Alexandre le Grand, dont la faveur lui permit de regagner sa cité natale. À la mort de ce dernier, il fut contraint une nouvelle fois de fuir en raison de ses sympathies pour Sparte. Il se réfugia d’abord à Alexandrie auprès de Ptolémée 1er, mais l’accueil plus que réservé qu’il rencontra le mit de nouveau sur la route. Nous ne savons rien de sa carrière ultérieure.
Il fut de son temps très apprécié pour ses qualités d’orateur. Il rédigea de nombreux discours, essentiellement des panégyriques. Son œuvre essentielle, néanmoins, est historique. Ses Helléniques, en douze volumes, continuent l’ouvrage de Thucydide. Elles couvrent la période allant de 411 à 394. Ses Philippiques en 58 volumes décrivent la vie et le règne de Philippe II de Macédoine.
Théopompe est le premier auteur grec à mentionner explicitement les Étrusques. Il relate également la prise de Rome par les Gaulois. Il est réputé pour son amour des digressions et Denys d’Halicarnasse rapporte qu’on le jugeait méchant, parce qu’il aimait à dépeindre les bassesses et la médiocrité des affaires politiques.