Né dans le dème d’Halimunte [1], il est l’auteur de “l’Histoire de la guerre du Péloponnèse” [2], récit de ce conflit athéno-spartiate, qui se déroula entre 431 et 404.
Fils d’un eupatridês [3] athénien nommé Oloros . Sa famille est probablement apparentée à celle de Cimon. Elle bénéficie également d’une fortune considérable. Le père de Thucydide possède des mines d’or en Thrace [4] et des forêts sur le mont Pangée [5].
Selon Lucien de Samosate et la Souda [6], Thucydide enfant assista à une lecture faite par Hérodote de son œuvre, lors des Jeux olympiques.
Durant ses 30 premières années, il a dû se préparer aux charges gouvernementales qui allaient lui incomber, mais sa vie se situe entre deux moments extrêmes de l’histoire d’Athènes, entre la splendeur des années triomphantes du milieu du 5ème siècle av. jc et le dernier quart du siècle, où la cité sort exsangue et humiliée de l’occupation spartiate.
De cette crise, Thucydide, entre 30 et 40 ans, écrit l’histoire au fur et à mesure qu’elle se déroule. Il ne parle de lui, en 430, que pour décrire les symptômes de la peste qu’il croit avoir contractée.
Il est le disciple d’ Anaxagore de Clazomènes et, selon la tradition, il a étudié l’enseignement d’ Antiphon .
En 424, il est élu stratège [7]. On lui confie le commandement d’une escadre de 7 navires, qu’il doit mener en Thrace pour maintenir l’ordre. Une expédition du Spartiate Brasidas l’oblige à porter secours à son homologue Euclès .
Malheureusement, il ne peut empêcher le Lacédémonien [8] de prendre Amphipolis [9], même s’il parvient à s’emparer d’Eion [10]. Pour cette raison, il est accusé de trahison, ce qui le force à s’exiler d’Athènes pendant vingt ans.
Pendant son exil, Thucydide voyagera à travers l’ensemble de la Grèce et accumulera de nombreux témoignages auprès des combattants des deux camps (spartiates et athéniens).
D’après Pausanias, Thucydide serait revenu à Athènes grâce à un décret d’Oinobios et aurait été assassiné à son retour. Son tombeau se trouverait non loin de la porte Mélité à Athènes.