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Conrad III de Hohenstaufen

vendredi 9 octobre 2015, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 18 février 2012).

Conrad III de Hohenstaufen (1093-1152)

Empereur germanique de 1138 à 1152

Miniature de Conrad III dans la Chronica regia Coloniensis (Bruxelles, Bibliothèque Royale)

Lorsque Lothaire de Supplinbourg donna à son gendre, Henri le Superbe le duché de Saxe et les biens de la comtesse Mathilde en Italie centrale car il souhaitait en faire son successeur, il ne pouvait prévoir qu’il prendrait tout le monde de court en se faisant couronner par le légat du pape [1] à Aix-la-Chapelle au début de 1138. Seul, Henri refusa de lui rendre hommage. Il prit la Saxe qu’il céda à Albert l’Ours, et, comme Henri le Superbe voulait s’y opposer, il le mit au ban de l’empire ; il lui prit la Bavière, que reçut le margrave d’Autriche, Léopold de Babenberg. Une terrible rivalité divisa les 2 partis.

Henri mourut subitement l’année suivante en 1139, mais la lutte continua. Entre les 2 lignages commença en 1138 une lutte inexpiable, elle devait agiter l’empire pendant un demi-siècle. A la mort de Henri le Superbe, son frère, Welf VI, reprit la lutte. Henri, fils de Henri le Superbe et futur Henri le Lion, se joint à son oncle.

Conrad, qui tenait son pouvoir de la volonté de l’Église, se laissa tenter par l’aventure que représentait la 2ème Croisade, prêchée par Bernard de Clairvaux en 1146. Le roi de France Louis VII s’était croisé, il l’imita, partit le premier mais tomba malade et subit plusieurs revers.

P.-S.

Source : Le petit mourre dictionnaire d’histoire universelle édition Bordas 2004 p303 et 640

Notes

[1] Le titre de légat se transmit de l’Empire romain à l’Église catholique romaine ; il fut porté dans celle-ci par les envoyés personnels du souverain pontife. Ces envoyés sont généralement des cardinaux, les lieux où ils vont sont appelés légations (ce sont les divisions administratives des anciens États pontificaux). Au début du 19ème siècle, les légations étaient Bologne, Ferrare, Forlì et Ravenne. Depuis la fin des États pontificaux, un légat est le représentant extraordinaire du pape chargé d’une mission spécifique, soit diplomatique, soit pour le représenter à l’occasion d’un grand rassemblement d’Église.