Jean-Louis de Nogaret de La Valette (1554-1642)
Seigneur de La Valette et de Caumont-Duc d’Épernon-Militaire français-Mignons du roi Henri III
Il est, pendant 3 règnes Henri III, Henri IV et Louis XIII), l’un des principaux personnages de la noblesse française. À ce titre, sa personnalité porte les caractéristiques de l’ordre social auquel il appartient.
Il a l’ambition de servir. De plus, il a l’envergure d’un homme d’État. Mais particulièrement altier, il a l’art de se créer de puissantes et profondes inimitiés. En ces époques troublées, il est profondément catholique et reste fidèle dans ses allégeances. Toutefois, son action semble suivre le sens de l’intérêt bien compris de lui-même et de son clan.
Son rôle dans l’histoire de France est ambigu. Il est, de 1584 à 1589, le champion d’Henri III contre la Ligue pro-espagnole. 20 ans plus tard, il joue un rôle essentiel dans la prise de pouvoir par les catholiques proches de l’Espagne, qui a retardé de 25 ans l’affrontement attendu entre les maisons de France et d’Autriche.
L’exemple de ce grand seigneur, animé par une mentalité aristocratique traditionnelle, est un de ceux qui ont inspiré les réflexions du cardinal de Richelieu sur l’affermissement d’un État impartial au-dessus des individus et autres corps organisés.
Fils de Jean de Nogaret de La Valette , seigneur du château de Caumont [1] à Cazaux-Savès [2] en Gascogne [3], et de Jeanne de Saint-Lary [4] de Bellegarde [5], fille de Pierre/Peroton de St-Lary et sœur de Roger 1er de St-Lary .
Son père et son grand-père, Pierre de Nogaret , sieur de La Valette [6], ont combattu lors des guerres d’Italie. C’est donc tout naturellement que Jean Louis embrasse la carrière militaire. Cadet de Gascogne [7], il participe rapidement aux batailles des guerres de religion : Mauvezin [8] avec son père en 1570 dont il sauve la vie, puis à l’infructueux siège de La Rochelle [9] et aux victorieux sièges de La Charité-sur-Loire [10] de Brouage [11] et d’Issoire [12] en 1577.
C’est lors du siège de La Rochelle qu’il rencontre le duc d’Anjou, futur Henri III. Nogaret s’attache ensuite au roi de Navarre et fuit la cour avec lui en 1576. Il n’entre dans le cercle très restreint des proches d’Henri III qu’en décembre 1578. Il devient alors avec le duc de Joyeuse, le plus proche collaborateur du roi.
Séducteur et charismatique, il met à profit l’affection du roi qui, selon de Thou, l’aimait éperdument. Entreprenant et énergique, il bénéficie d’une bien meilleure santé que son maître et devient l’indispensable bras droit.
Fort de son influence auprès du roi, il est nommé tour à tour maître de camp du régiment de Champagne [13] en 1579, gouverneur de La Fère [14] ville qu’il a repris aux troupes de Henri 1er de Bourbon-Condé en 1580, il y reçoit une blessure d’arquebusade au visage, colonel général [15] des Bandes françaises [16] qui devient pour lui un grand office de la couronne, duc d’Épernon [17], pair de France [18] et conseiller d’État [19] en 1581, premier gentilhomme de la Chambre du Roi en 1582, chevalier de l’Ordre du Saint-Esprit [20], gouverneur du Boulonnais [21] et de Loches [22], de Metz [23] et du Pays messin, de la citadelle de Lyon en 1583, chevalier des Ordres du roi en 1584, gouverneur de Provence [24] en 1586.
À la mort du duc de Joyeuse en 1587, son seul véritable rival dans la confiance du roi, il est Amiral de France [25], gouverneur de Normandie [26], de Caen [27] et du Havre de Grâce [28]. Après la journée des barricades, en mai 1588, il se démet de sa charge de gouverneur de Normandie et de celle d’Amiral de France. Cette dernière est transmise à son frère, Bernard de Nogaret . Le roi le démet, après l’Édit d’union, de sa charge de gouverneur de Provence qui passe à son frère Bernard, en lui laissant celle de gouverneur d’Angoumois* et de Saintonge* où il trouve refuge jusqu’en 1589. Le duc d’Épernon redevient gouverneur de Provence et amiral du Levant* (charge attachée au gouverneur de Provence) après la mort du duc de Guise, au début de 1589.
Il épouse, en août 1587, Marguerite de Foix-Candale, fille de Henri de Foix et nièce de Charles de Montmorency-Damville qui est opposé à la Ligue. Suivant une pratique courante dans la noblesse, cette héritière d’un duché-pairie en Gascogne accepte d’épouser un homme d’une moindre condition que la sienne pour que leur fils aîné, Henri de Nogaret de La Valette , reprenne et perpétue le nom et les titres de sa mère. Marguerite est héritière du Captalat de Buch [29] qui passe ainsi aux ducs d’Épernon.
À l’époque de la montée en puissance de la Ligue, il sert de lien entre Henri III et le roi de Navarre, gouverneur de Guyenne [30], pays dont il s’était toujours senti proche. Lors de la mort du frère cadet d’Henri III en 1584, afin d’éviter une guerre de succession, il essaie de convaincre Henri de Navarre de revenir au catholicisme, en vain. Son opposition à la Ligue le fait détester d’une très grande partie de la population et une vaste campagne de propagande est entretenue contre lui : on tente même de l’assassiner.
Pour contrer la ligue, il entreprend de fédérer les catholiques modérés et les protestants autour de l’État royal. Il compte lutter contre la ligue en se basant sur les provinces méridionales. Il a pris le contrôle de la Provence et de la Saintonge [31]. Il est, par sa femme, allié au duc de Montmorency, gouverneur du Languedoc [32], alors que les protestants sont solidement implantés de la Guyenne au Dauphiné [33]. Par ailleurs, il est maître de plusieurs points stratégiques d’accès vers le nord de la France : Boulogne [34], Loches sur la Loire et Metz, nœud de communication vers l’Allemagne.
Lors de l’expédition maritime espagnole contre l’Angleterre, il contribue aux difficultés de l’invincible Armada [35] en veillant à ce qu’elle ne puisse utiliser le port de Boulogne.
Devant Henri III mourant, et à sa demande, en 1589, le duc d’Épernon se rallie à Henri de Navarre. Mais, tenant le futur Henri IV responsable du triste sort d’Henri III, il retire aussitôt ses troupes du siège de Paris, que le roi de France doit abandonner du fait des défections.
Henri IV obtient la soumission de Charles de Guise à sa cause par un échange de sa charge de gouverneur de Champagne contre celle de gouverneur de Provence et d’amiral du Levant. Le duc d’Épernon se juge mal récompensé des efforts qu’il a fait pour maintenir la Provence au roi. Henri IV lui propose la charge de gouverneur du Poitou [36] qu’il refuse. Profitant des difficultés du roi, il quitte son parti et se rapproche pour un temps du comte de Carcès Gaspard de Pontevès , nommé gouverneur de Provence par le duc de Mayenne Charles de Mayenne et de la Sainte-Union*, mais il est battu en 1596 par Charles de Guise.
Avec l’arrêt Le Maistre , le 28 juin 1593, le Parlement de Paris [37] reconnaît qu’Henri de Navarre est l’héritier légitime de la couronne, la conversion d’Henri IV au catholicisme le 25 juillet, son sacre le 27 février 1594 et la reprise en main qui s’ensuit, avec la reconnaissance du Parlement d’Aix [38], l’obligent à se soumettre en mai 1596. Après un accord financier, il quitte la Provence et se rend à Paris où il est reçu par le roi.
Le règne d’Henri IV est une période de contrariété pour le duc d’Épernon. Le nouveau souverain ne se gêne pas pour prendre des décisions en ignorant les prérogatives du duc. Ce dernier fait bonne figure en précisant au roi que « pour ce qui est de l’amitié, elle ne peut s’obtenir que par l’amitié ». Il s’occupe à la construction du château de Cadillac [39].
Catholique convaincu, Épernon intervient auprès du roi pour autoriser le retour des jésuites [40]. Il encourage les établissements de la compagnie de Jésus dans les villes de ses gouvernements. Il leur confie l’éducation de son 3ème fils, Louis, qu’il destine à une carrière dans l’Église. Lorsqu’Henri IV envisage de contester l’hégémonie espagnole par les armes, Épernon est écarté des commandements militaires.
Henri IV est assassiné par Ravaillac le 14 mai 1610. Le couronnement de Marie de Médicis a eu lieu la veille, ce qui légitime l’attribution de la régence à la reine et ouvre les portes du pouvoir aux catholiques de son entourage, proches de l’Espagne.
Épernon qui a demandé à accompagner le roi dans son carrosse assiste au meurtre. En sa qualité de colonel général [41] de l’infanterie, Épernon prend le contrôle de la capitale et assure la transmission de la totalité du pouvoir à Marie de Médicis, au mépris des dispositions d’Henri IV qui instituaient un conseil de régence. Le 23 juin, Épernon fait procéder au transfert à Saint-Denis de la dépouille d’Henri III, son ancien maître : Henri IV avait négligé d’organiser les obsèques de son prédécesseur.
Le duc d’Épernon est inquiété lorsqu’il s’avère qu’il connaissait le meurtrier. Ravaillac est en effet originaire d’Angoulême [42] où il s’était fait connaître des services de police dont le duc, gouverneur de la ville, est responsable. Ce dernier l’a rencontré et lui a confié plusieurs missions à Paris. Ravaillac a été hébergé dans la capitale par une amie du duc d’Épernon et de la marquise de Verneuil Catherine Henriette de Balzac d’Entragues qui est en outre dame d’honneur de la reine. Compte tenu de la qualité des personnes mentionnées, l’enquête qui a débuté est suspendue.
L’attention se détourne rapidement du duc car il est évincé par Concini. S’il devient un conseiller de Marie de Médicis généreusement pensionné, l’essentiel du pouvoir lui échappe. La fidélité d’Épernon à la régente semble indéfectible. Lorsque celle-ci est finalement astreinte à résidence à Blois en 1617 et prend la fuite, le duc prend les armes pour la soutenir jusqu’à ce qu’elle soit réintroduite à la cour.
Louis XIII ne lui en tient apparemment pas rigueur : le 3ème fils d’Épernon, Louis archevêque de Toulouse, est fait cardinal.
En 1621, il est blessé lors du siège de Saint-Jean-d’Angély [43]. En 1622, Louis XIII qui vient de perdre son favori Luynes est à la recherche d’hommes d’envergure sur lesquels il peut s’appuyer. Le duc d’Épernon est nommé gouverneur militaire de Guyenne et mène la répression des insurrections huguenotes. Fait une seconde fois duc et pair, de son fief Villebois [44] en 1622 qui devient duché de La Valette, il s’établit alors au château de Cadillac.
Bien que son nom soit encore mêlé aux conspirations contre le pouvoir, il reste gouverneur jusqu’en 1638. Ses exécrables rapports avec Henri de Sourdis frère et successeur du cardinal François de Sourdis , qui demande son excommunication en 1634 après que le duc d’Épernon l’a frappé en public, lui valent d’être exilé.
Il meurt en disgrâce à Loches le 13 janvier 1642 à l’âge de 87 ans. Selon ses dernières volontés, son corps fut embaumé et rapatrié en Guyenne. Il fut enterré à la collégiale Saint-Blaise en face du château de Cadillac, et son cœur fut déposé à la cathédrale Saint-Pierre d’Angoulême [45], dont une petite cloche a sonné chaque matin à six heures jusqu’à la Révolution les pleurs d’Épernon pour le repos de son âme.
Notes
[1] Le château de Caumont est un monument de la Renaissance française situé sur la commune de Cazaux-Savès, dans le département du Gers, en France.
[2] Cazaux-Savès est une commune située dans le sud-est du département du Gers, dans l’ancienne province de Comminges, en Gascogne et dans le Savès et sur la rivière Save. Elle se trouve à 28 km à vol d’oiseau à l’ouest de Toulouse, 7 km au nord-est de Samatan (Gers), 34 km à l’est d’Auch et 11 km au sud-ouest de l’L’Isle-Jourdain.
[3] La Gascogne est une ancienne province située sur le territoire actuel des départements français des Landes, du Gers, des Hautes-Pyrénées et, pour partie, d’autres départements des régions de Nouvelle-Aquitaine et d’Occitanie. Successivement appelée Aquitaine, Novempopulanie, Vasconie puis Gascogne, elle a disparu en tant qu’entité politique propre en 1063 lors du rattachement au Duché d’Aquitaine ; toutefois le nom de Gascogne est resté usité jusqu’à la révolution française.
[4] Saint-Lary-Boujean est une commune française située dans l’ouest du département de la Haute-Garonne. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays de Comminges, correspondant à l’ancien comté de Comminges, circonscription de la province de Gascogne située sur les départements actuels du Gers, de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées et de l’Ariège.
[5] Bellegarde est une commune française située dans le sud du département du Gers. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays d’Astarac, un territoire du sud gersois très vallonné, au sol argileux, qui longe le plateau de Lannemezan.
[6] Lavalette est une commune française située dans le nord-est du département de la Haute-Garonne. Sur les plans historique et culturel, la commune se trouve dans le Frontonnais, un pays entre Garonne et Tarn, constitué d’une succession de terrasses caillouteuses qui ont donné naissance à de riches terroirs, réputés pour leurs vins et leurs fruits.
[7] Un cadet de Gascogne est, sous l’Ancien Régime, un militaire censé être d’origine gasconne (mais parfois d’alentours comme béarnaise ou souletine) souvent gentilhomme, souvent un puîné. Trop pauvre pour prétendre comme un aîné de grande famille entrer dans une coûteuse académie, il reçoit une formation d’officier au sein même des troupes. Ce parcours est de règle jusqu’en 1682. On trouve de nombreux capitaines gascons à la tête des compagnies. Comme ils sont bien souvent des puînés, le mot gascon capdèth (chef, capitaine) va donner le mot français cadet pour désigner un frère puîné. Et la qualité de « cadet » finit par être attribuée aux jeunes gentilshommes pauvres en formation militaire jusqu’à donner les termes équivalents « cadet » (civil) et « officer cadet » (militaire) aujourd’hui jusque dans la langue anglaise.
[8] Mauvezin est une commune française située dans le centre du département des Hautes-Pyrénées. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans la région des Baronnies, dont le nom est issu d’une légende selon laquelle quatre seigneurs du Moyen Âge avaient pour habitude de festoyer ensemble aux sources de l’Arros, chacun d’eux gardant un pied sur sa terre et l’autre sur celle du voisin.
[9] Le siège de La Rochelle de 1573 est le siège militaire ordonné par le roi catholique Charles IX contre la ville protestante de La Rochelle. Il est l’évènement principal de la 4ème guerre de Religion qui fait suite au massacre de la Saint-Barthélemy. Il opposa l’armée royale et catholique commandé par le duc d’Anjou, frère du roi (futur Henri III)1, aux habitants protestants de La Rochelle. Il eut lieu du 11 février au 26 juin 1573.
[10] La Charité-sur-Loire est une commune française située dans le département de la Nièvre. Dans les années 1530 et suivantes, la population de la Charité-sur-Loire se convertit au protestantisme, pour être majoritairement huguenote au début des guerres de Religion25. Lieu de passage stratégique sur la Loire, elle est l’objet de nombreux assauts durant les guerres de Religion et la ville connaît alors maintes destructions.
[11] La place forte de Brouage est un ancien port de commerce du sel du nom de Jacopolis-sur-Brouage devenu port de guerre catholique sous Henri III qui le renomme Brouage en 1578 pour concurrencer la place forte huguenote de La Rochelle. Brouage est aussi considérée comme étant peut-être la commune de naissance du géographe Samuel de Champlain qui a participé à la fondation et à la colonisation de la Nouvelle-France, et qui est le fondateur de la ville de Québec au Canada.
[12] Issoire est une commune française située dans le département du Puy-de-Dôme. Elle est l’une des quatre sous-préfectures du département avec Ambert, Riom et Thiers.
[13] Le régiment de Champagne est un régiment français d’Ancien Régime créé en 1558 sous le nom de légion de Champagne devenu sous la Révolution le 7e régiment d’infanterie de ligne.
[14] La Fère est une commune française située dans le département de l’Aisne. Ancien siège de l’École royale d’artillerie de La Fère, elle est connue pour abriter la statue de l’Artilleur qui ornait auparavant le pont de l’Alma de Paris. Au cours de la septième guerre de Religion, La Fère est prise par surprise, par le prince de Condé, fils de Louis 1er, le 29 novembre 1579. Elle est reprise après un siège que les troupes royales du maréchal de Matignon appliquent avec ténacité du 7 juillet 1580 à début septembre 1580. Ce siège de 1580 fut appelé siège de Velours car les ducs d’Épernon, Joyeuse et d’autres jeunes seigneurs y vinrent en brillant équipage et les vivres abondaient. Il n’en fut pas moins long (du 20 juin au 31 août) et dur. Ce siège de Velours où fêtes et réjouissances alternèrent avec les décharges d’artilleries, fit perdre plus de 4 000 hommes aux assaillants et 800 aux assiégés
[15] En France, le colonel général était un officier général chargé de tous les régiments d’une même arme. On trouve notamment un colonel général de l’infanterie et un de la cavalerie. Le colonel général de l’infanterie ayant trop d’importance, Louis XIV supprime sa charge en 1661 et ne nomme plus que des colonels généraux au rôle honorifique comme celui des dragons créé en 1668, celui des Cent-Suisses et Grisons, qui avait autorité sur tous les régiments de Suisses de la Maison du Roi, et celui des Gardes-Françaises. Lorsque la charge de colonel général de l’infanterie fut supprimée, les officiers responsables des régiments, alors appelés mestres de camp, prirent le nom de colonels. Comme la cavalerie conserva toujours ses colonels généraux, les chefs de régiments restèrent des mestres de camp. Tous les grades de colonel général furent supprimés à la Révolution, mais ils furent rétablis par Napoléon, qui nomma certains de ses maréchaux à des grades honorifiques. À la Restauration, quelques titres furent accordés à des membres de la famille royale. Après 1830, on ne trouve plus de colonels généraux.
[16] Les bandes françaises, également appelées bandes de Picardie, bandes picardes ou bandes en deçà des monts, sont, en France, les premières unités de fantassins permanentes et soldées créées en 1479 par Louis XI, copiées sur le modèle des bandes suisses.
[17] Épernon fut une seigneurie possèdé par les comtes et ducs de Vendôme de 1351 jusqu’à ce que Henri de Navarre, s’en démette. Les ducs d’Épernon sont les titulaires du duché d’Épernon octroyé par Henri III en 1581.
[18] La pairie de France est composée des grands officiers, vassaux directs de la couronne de France, ayant le titre de pair de France. Ils représentent les électeurs primitifs à la royauté à l’époque où la primogéniture n’est pas de règle, et assurent la dévolution de la couronne selon les lois fondamentales du royaume, ainsi que le choix de la régence en cas de minorité. Le nombre de pairs de France est un temps fixé à douze : six pairs ecclésiastiques et six pairs laïcs. Depuis 1180, on les voit chargés d’assurer la succession et être associés à la cérémonie du sacre où ils représentent chacun une fonction symbolique de l’investiture. À partir de la fin du 13ème siècle, les six pairies laïques, dont les terres sont revenues à la couronne, sont des apanages princiers, et les nouveaux pairs qui sont créés ne jouent qu’un rôle cérémoniel. La pairie, qui est un office de la couronne et non un titre de noblesse, devient un moyen pour les rois de distinguer et de s’attacher les nobles les plus importants du royaume. Le mouvement s’accélère au 16ème siècle : le roi nomme alors de simples gentilshommes à la pairie, les hissant au sommet de la pyramide des dignités en France. Il faut, pour être pair, jouir d’un fief auquel est attaché une pairie et descendre de la première personne à qui avait été attribué l’office. Le rôle des pairs de France, à l’époque de l’Ancien Régime, à la différence des pairs britanniques, est seulement honorifique.
[19] Le Conseil du roi était un ensemble d’organes collégiaux, institutionnalisés et permanents chargés de préparer les décisions du roi de France et de le guider de leurs avis. La formule « Car tel est notre plaisir » n’était pas appliquée arbitrairement, mais après consultation. Charles V devait poser le principe, respecté par tous ses successeurs, selon lequel le roi ne décide qu’après « bonne et mûre délibération ».
[20] l’ordre du Saint-Esprit, institué par Henri III (1578), supprimé sous la Révolution (1791), rétabli sous la Restauration (1814), définitivement aboli en droit par la monarchie de Juillet (1830).
[21] Le Boulonnais est une région naturelle maritime et bocagère située sur le littoral de la Manche, dans le département du Pas-de-Calais. La principale ville du territoire est Boulogne-sur-Mer, suivie de plusieurs villes de sa banlieue (Outreau, Saint-Martin-Boulogne et Le Portel) et d’autres villes plus éloignées qui font office de pôles secondaires (Desvres, Marquise et Samer). Il se situe sur la côte d’Opale et fait partie du parc naturel régional des caps et marais d’Opale (pour la majorité de son territoire, à l’exception de ses cinq communes les plus urbanisées). Avant la création de ce parc en 2000, le territoire faisait partie du parc naturel régional du Boulonnais. Comté puis sénéchaussée de la Picardie historique, le Boulonnais fut rattaché par l’Assemblée constituante de 1789 au département du Pas-de-Calais.
[22] Loches est une commune française située dans le département d’Indre-et-Loire. Au 15ème siècle, Agnès Sorel, favorite de Charles VII, habite souvent dans les châteaux aménagés de Loches et de Beaulieu de 1444 à 1449. Elle abandonne la cour de Chinon, où le Dauphin (futur Louis XI) lui a créé bien des difficultés. En effet, ce dernier ne supporte pas la relation d’Agnès avec son père le roi Charles VII. Il estime que sa mère est bafouée et a de plus en plus de mal à l’accepter. Un jour il laisse éclater sa rancœur et poursuit, l’épée à la main, l’infortunée Agnès dans les pièces de la maison royale. Agnès Sorel se réfugie à Loches et Charles VII, courroucé par tant d’impertinence, chasse son fils de la cour et l’envoie gouverner le Dauphiné. Après avoir servi de résidence royale, le château de Loches devient une prison d’État sous Louis XI. Le clergé séculier, du diocèse de Tours, fonde à Loches, un collège en 1576. Vers 1640, ce collège est repris par les Barnabites.
[23] Metz est une commune française située dans le département de la Moselle, en Lorraine. Préfecture de département. Metz et ses alentours, qui faisaient partie des Trois-Évêchés de 1552 à 1790, se trouvaient enclavés entre la Lorraine ducale et le duché de Bar jusqu’en 1766.
[24] La Provence est une région historique et culturelle ainsi qu’une ancienne province dans le Sud-Est de la France, s’étendant de la rive gauche du Rhône inférieur à l’ouest, jusqu’au fleuve Var à l’est et bordée au sud par la Méditerranée. La basse vallée du Rhône connaît diverses invasions. Wisigoths et Alains pillent de nombreuses cités et descendent jusqu’à Orange et Avignon. Les Burgondes s’installent dans la région en 442, et choisissent Vienne, qui gardait son prestige de grande cité romaine, pour capitale. Avignon marqua la pointe sud de ce royaume. Les Ostrogoths fondent au sud de ce royaume Burgonde un duché dépendant de leur royaume italo-dalmate : le duché de Provence, future basse Provence ou comté de Provence (la partie burgonde deviendra elle le marquisat de Provence). Charles Martel combat le patrice de Provence, Mauronte, allié des Maures de Gothie et fait entrer définitivement la Provence dans le domaine franc en 536. En 843, le traité de Verdun donne la Provence à Lothaire 1er. Son fils Charles de Provence en fait le royaume de Provence-Viennois ou de Bourgogne cisjurane à l’existence éphémère (855-863).
[25] La dignité d’amiral de France a été créée en 1270 par Louis IX, au cours de la 8ème croisade. Sous l’Ancien Régime, l’amiral de France est titulaire d’un grand office de la couronne de France équivalent à celui du connétable de France. Chef en titre de la flotte royale, il n’a en réalité qu’un pouvoir limité. L’amiral de France a la charge des côtes de Picardie, de Normandie, d’Aunis et de Saintonge. Sa charge va s’étendre au début du 17ème siècle, à la Guyenne puis à la Provence. En temps de guerre, il est chargé de rassembler les navires marchands français pour constituer la flotte. Il doit armer, équiper et ravitailler les navires pour la course, donner les lettres de marque aux corsaires (la course est alors la forme principale de guerre maritime). En temps de paix, il s’occupe de l’entretien de la flotte royale, quand elle existe, mais surtout du commerce maritime et de la flotte marchande.
[26] Le gouverneur de la province de Normandie avait sous ses ordres deux lieutenants-généraux, commandant en son absence respectivement la haute et la basse Normandie. La résidence du gouverneur semble être le Vieux-Palais à Rouen, même si sous l’occupation anglaise le gouverneur réside au château de Caen et plus tard, avec la construction du port militaire de Cherbourg, il s’installe sur les terres de l’abbaye Notre-Dame du Vœu.
[27] Caen est une commune française du Nord-Ouest4 de la France en Normandie. Préfecture du département du Calvados. En 1417, la ville de Caen oppose à nouveau une résistance héroïque à l’envahisseur anglais qui massacre 2 000 bourgeois, pille et traite les survivants en rebelles à « leur » roi. La région de Caen sera le lieu d’une très vive résistance à l’occupant anglais qui y procédera à un grand nombre d’exécutions de résistants entre 1418 et 1450. La fondation, en 1432, de l’université de Caen fait partie des mesures du duc de Bedford, régent de Normandie, afin de tenter de se concilier la population caennaise. La fin de l’année 1434 voit un soulèvement commandé par Jean de Chantepie. Caen est reprise par les Français le 1er juillet 1450. La Normandie redevenue française, Charles VII la récompensera de sa « fidélité et loyauté » en confirmant tous ses privilèges et libertés en 1458 (confirmation de la Charte aux Normands).
[28] Le Havre est une commune du nord-ouest de la France située dans le département de la Seine-Maritime. Elle se trouve sur la rive droite de l’estuaire de la Seine, au bord de la Manche. Son port est le deuxième de France après celui de Marseille pour le trafic total et le premier port français pour les conteneurs.
[29] Le titre de captal de Buch désigne les seigneurs qui régnaient du Moyen Âge jusqu’à la Révolution française sur le captalat de Buch. Le captalat se résume alors à une partie (au sud) du pays de Buch couvrant un territoire comprenant les paroisses de La Teste, de Gujan et de Cazaux, correspondant aujourd’hui à celui des communes d’Arcachon, de La Teste-de-Buch et de Gujan-Mestras.
[30] La Guyenne est une ancienne province, située dans le sud-ouest de la France. Ses limites ont fluctué au cours de l’histoire sur une partie des territoires des régions françaises Nouvelle-Aquitaine et Occitanie. Portant le titre de duché, la Guyenne avait pour capitale Bordeaux. Son nom est apparu au 13ème siècle en remplacement du terme d’« Aquitaine ». Sous l’Ancien régime, la Guyenne était l’une des plus grandes provinces de France et regroupait divers pays et provinces plus petites comme le Périgord, l’Agenais, le Quercy et le Rouergue. Le terme de « Guyenne propre » correspondait à la région de Bordeaux, également appelée le Bordelais. La Guyenne était couramment associée avec la Gascogne dont la capitale était Auch et qui regroupait notamment l’Armagnac, le Bigorre, le Labourd, la Soule et le Comminges. Guyenne et Gascogne partageaient ainsi le même gouvernement général militaire.
[31] La Saintonge est une ancienne province française dont les limites ont plusieurs fois varié avec le temps. Apparaissant comme une marche frontalière entre les domaines capétien et plantagenêt durant le bas Moyen Âge, elle est secouée par des luttes incessantes entre 1152 et 1451, ses seigneurs hésitant souvent entre l’attachement anglo-aquitain et le lien avec Paris. Tout montre que l’attachement anglo-aquitain y a été prédominant jusque vers la moitié du 14ème siècle. Néanmoins, les erreurs de conduite de Henry de Grosmont, comte de Derby puis du Prince Noir contribuent progressivement à affaiblir le pouvoir anglo-aquitain, et la province passe définitivement sous le contrôle du roi de France en 1451.
[32] Le Languedoc est un territoire du sud de la France traditionnellement divisé en Haut Languedoc, qui correspond approximativement à l’actuelle région Midi-Pyrénées, et Bas Languedoc, qui correspond approximativement à l’ancienne région Languedoc-Roussillon. Le Languedoc fait partie de l’Occitanie, vaste espace géographique de langue d’oc. Le territoire du Languedoc (région où l’on parle la langue d’oc) est rattaché au domaine royal au 13ème siècle à la suite de la croisade contre les Albigeois mettant fin au catharisme. Le territoire sous contrôle des États de Languedoc s’est ensuite progressivement réduit à l’ancienne province du Languedoc. C’est en 1359 que les villes des trois sénéchaussées de Beaucaire, Carcassonne et Toulouse concluent entre elles une « union perpétuelle » puis exigent des officiers royaux d’être « convoquées ensemble » et non plus séparément, par sénéchaussée. Vers la fin du 14ème siècle, pays des trois sénéchaussées, auquel le nom de Languedoc allait être réservé, désigne les deux sénéchaussées de Beaucaire Nîmes et de Carcassonne et la partie occidentale de celle de Toulouse, conservée au traité de Brétigny. Le pays de Foix, qui relève de la sénéchaussée de Carcassonne jusqu’en 1333 puis de celle de Toulouse, cesse d’appartenir au Languedoc. En 1469, le Languedoc est amputé de presque toute la partie de la sénéchaussée de Toulouse située sur la rive gauche de la Garonne. Le roi Louis XI détache les deux jugeries de Rivière (Montréjeau) et de Verdun (aujourd’hui Verdun-sur-Garonne) de la sénéchaussée toulousaine pour les incorporer au duché de Guyenne, apanagé à son frère, le prince Charles. En contrepartie, le roi incorpore au Languedoc quelques communautés d’habitants du diocèse de Comminges, situées sur la rive droite de la Garonne, connues comme le Petit Comminges
[33] Le Dauphiné est une entité historique et culturelle. Elle occupe l’ancienne province Viennoise située dans le quart sud-est de la France actuelle. Le Dauphiné de Viennois fut un État, sous l’autorité des comtes d’Albon, qui prirent le titre de dauphins, ce dernier terme ayant donné au Dauphiné son nom. Cette entité apparaît dans l’ancienne Provence, et était une subdivision du Saint Empire romain germanique, de ses origines admises au 11ème siècle, jusqu’à son rattachement en 1349 au royaume de France. Le Dauphiné de Viennois devient alors la province du Dauphiné, et conserve une certaine autonomie jusqu’en 1457.
[34] Boulogne-sur-Mer est une commune française, sous-préfecture du département du Pas-de-Calais. Située au bord de la Manche, face aux côtes anglaises, la ville est connue pour être le premier port de pêche de France, pour avoir été un important port de liaison avec l’Angleterre jusqu’à la fin du 20ème siècle. Le 25 janvier 1308, Isabelle de France, fille de Philippe le Bel, épouse le roi Édouard II d’Angleterre dans l’église abbatiale située en haute ville. En 1477, le roi Louis XI échange le comté de Boulogne et la jugerie de Lauraguais
[35] L’Invincible Armada est, en 1588, le nom de la flotte d’invasion armée espagnole à destination de l’Angleterre. Elle est affrétée par le très-catholique Philippe II d’Espagne, et est destinée à emporter des soldats (dont les fameux Tercios stationnés en Flandre), munitions et vivres à travers la Manche. Sa mission est la conquête de l’Angleterre protestante d’Élisabeth 1ère, menace permanente pour la souveraineté espagnole sur ses territoires des Pays-Bas. Initialement, la mission visait à établir Marie Stuart sur le trône d’Angleterre et la rétablir sur celui d’Écosse, mais son exécution le 8 février 1587 modifia les objectifs de la flotte d’invasion.
[36] Le Poitou était une province française, comprenant les actuels départements de la Vendée (Bas-Poitou), Deux-Sèvres et de la Vienne (Haut-Poitou) ainsi que le nord de la Charente et une partie de l’ouest de la Haute-Vienne, dont la capitale était Poitiers. Il a donné son nom au Marais poitevin, marais situé dans l’ancien golfe des Pictons, sur la côte occidentale de la France, deuxième plus grande zone humide de France en superficie après la Camargue ; le marais s’étend de l’Atlantique aux portes de Niort et du sud de la Vendée au nord de La Rochelle.
[37] Le parlement de Paris est une institution française de l’Ancien Régime. Il fait partie des cours souveraines, rebaptisées cours supérieures à partir de 1661 (début du règne personnel de Louis XIV). Issu de la Curia regis médiévale, le parlement apparaît au milieu du xiiie siècle et prend progressivement son autonomie pour juger le contentieux sous forme d’un organe spécialisé aux sessions régulières, la curia in parlamento, que saint Louis établit dans l’île de la Cité, à côté du palais de la Cité, et qui reçoit sa première réglementation générale avec une ordonnance de Philippe III le Hardi en 1278. À partir du 15ème siècle, treize autres parlements furent érigés à partir d’institutions locales parfois beaucoup plus prestigieuses, comme l’échiquier de Normandie, ou beaucoup plus anciennes, comme les États de Provence, ou mêmes créés ex nihilo ; néanmoins, celui de Paris, cour de justice du Roi, ultime suzerain, et donc d’ultime recours, devint ainsi prééminent. On le mentionnait souvent simplement comme « le Parlement ».
[38] Le Parlement d’Aix ou Parlement de Provence était un parlement d’Ancien Régime mis en place à Aix en 1501, à la suite de l’union perpétuelle du comté de Provence au royaume de France en 1487.
[39] Le château de Cadillac se situe dans la commune de Cadillac, dans le département français de la Gironde. Le château, les douves et le jardin sont classés au titre des monuments historiques par la liste de 1862
[40] La Compagnie de Jésus est un ordre religieux catholique masculin dont les membres sont des clercs réguliers appelés « jésuites ». La Compagnie est fondée par Ignace de Loyola et les premiers compagnons en 1539 et approuvée en 1540 par le pape Paul III.
[41] En France, le colonel général était un officier général chargé de tous les régiments d’une même arme. On trouve notamment un colonel général de l’infanterie et un de la cavalerie. Le colonel général de l’infanterie ayant trop d’importance, Louis XIV supprime sa charge en 1661 et ne nomme plus que des colonels généraux au rôle honorifique comme celui des dragons créé en 1668, celui des Cent-Suisses et Grisons, qui avait autorité sur tous les régiments de Suisses de la Maison du Roi, et celui des Gardes-Françaises. Lorsque la charge de colonel général de l’infanterie fut supprimée, les officiers responsables des régiments, alors appelés mestres de camp, prirent le nom de colonels. Comme la cavalerie conserva toujours ses colonels généraux, les chefs de régiments restèrent des mestres de camp. Tous les grades de colonel général furent supprimés à la Révolution, mais ils furent rétablis par Napoléon, qui nomma certains de ses maréchaux à des grades honorifiques. À la Restauration, quelques titres furent accordés à des membres de la famille royale. Après 1830, on ne trouve plus de colonels généraux.
[42] Angoulême est une commune du Sud-Ouest de la France, préfecture du département de la Charente. Ancienne capitale de l’Angoumois sous l’Ancien Régime, Angoulême a longtemps été une place forte convoitée, en raison de sa position de carrefour de voies de communication importantes, et a subi de nombreux sièges. Jean Calvin, promoteur du protestantisme et ami de Louis du Tillet, archidiacre d’Angoulême, obligé de fuir Paris en 1533, se réfugie à Angoulême et dans les grottes de Rochecorail à Trois-Palis. Il y rédige une partie de l’Institution de la religion chrétienne dont la première édition est publiée en latin à Bâle en 1536. Angoulême est touchée par la révolte des pitauds : en 1541, la gabelle est imposée à la Saintonge et à l’Angoumois. Ces provinces ne payaient cet impôt sur le sel. La révolte éclate autour d’Angoulême, et les paysans des campagnes environnantes prennent la ville en juillet 1548. Lors de la première guerres de Religion, la ville prend les armes : elle est reconquise en 1563 par Montpensier. En 1565, Charles IX passe dans la ville lors de son tour de France royal, accompagné de la cour. En octobre 1568, la ville est prise par les protestants.
[43] Le siège de Saint-Jean-d’Angély est un blocus militaire, réalisé par le roi Louis XIII, en 1621, contre le bastion protestant de Saint-Jean-d’Angély commandé par Benjamin de Rohan baron de Soubise durant les rébellions huguenotes.
[44] Villebois-Lavalette est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente. Les sires de Mareuil figurent parmi les propriétaires successifs. En 1590, le duc d’Épernon, Jean-Louis de Nogaret de La Valette, cadet de Gascogne, mignon du roi Henri III, catholique modéré et gouverneur de l’Angoumois, fit le siège du château où des ligueurs, menés par le seigneur d’Aubeterre, le marquis de Lussan d’Esparbès, s’étaient retranchés. 8 ans plus tard, le duc d’Épernon rachète le château à la marquise de Mézières, de la famille de Mareuil. Par lettres patentes de mars 1622, cette terre fut érigée en duché et pairie et prit le nom de La Valette
[45] La cathédrale Saint-Pierre d’Angoulême est une cathédrale de style roman située à Angoulême, dans le département de la Charente. Église principale du diocèse d’Angoulême