Collaborateur et ami de Cassiodore, traducteur en latin d’ouvrages de la littérature ecclésiastique grecque.
On ne sait de lui que ce qu’en dit Cassiodore dans la préface de l’Histoire tripartite : il le qualifie d’ami et de “vir disertissimus”, mais ne précise pas sa position dans l’Église. Leur collaboration a pu avoir lieu à Constantinople [1], ou à Vivarium au monastère bibliothèque [2] fondé par Cassiodore, sans doute vers 555, en Italie du Sud.
Cassiodore lui a demandé de traduire les Histoires ecclésiastiques de Socrate de Constantinople, de Sozomène et de Théodoret de Cyr, et il a ensuite effectué une synthèse des trois pour obtenir un récit unique et cohérent couvrant l’histoire de l’Église du règne de Constantin à l’an 439. Divisée en 12livres, et rangée généralement parmi les œuvres de Cassiodore, cette “Historiæ ecclesiasticæ tripartitæ epitome” a constitué avec l’Histoire ecclésiastique de Rufin d’Aquilée dont 9 livres sur 11 sont une traduction de celle d’Eusèbe de Césarée l’un des deux ouvrages de référence du Moyen Âge occidental en matière d’histoire de l’Église antique.
On conserve également de lui une traduction d’un ensemble de documents relatifs au concile de Chalcédoine [3] le “Codex encyclicus” : essentiellement des lettres adressées en 458 par des synodes locaux des Églises d’Orient à l’empereur Léon 1er pour confirmer leur adhésion aux décrets du concile en dépit de la contestation menée par l’évêque d’Alexandrie [4] Timothée Élure, plus quelques autres textes en rapport avec le concile et quelques notes.