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Tibère II Constantin

samedi 7 septembre 2013, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 7 septembre 2011).

Tibère II Constantin (540-582)

Empereur byzantin de 578 à 582

Soldius représentant Tibère II Constantin Empereur byzantin de 578 à 582

Il parvient à s’immiscer au plus près du pouvoir par le truchement de Sophie, l’épouse de Justin II, qui en fait son fils adoptif. Il fut élevé au rang de César en 574 et commença dès lors à exercer les fonctions exécutives de l’État en raison de la folie qui touchait l’empereur.

Nommé auguste le 26 septembre 578, il devint son successeur le 5 octobre et prend le nom de Constantin. Durant son court règne, il fut d’une grande libéralité, il accorda de généreuses baisses d’impôt qui aggravèrent les finances de l’empire mais lui valurent une grande popularité.

Sur le plan militaire il remporta des succès face aux Perses en Arménie, mais dut abandonner Sirmium [1] aux Avars [2] en 581. De même il ne lui fut pas possible d’empêcher les tribus Slaves de pénétrer en Thessalie [3] et en Thrace [4].

Il meurt le 14 août 582, quelques jours après avoir désigné officiellement son gendre Maurice, époux de sa fille Constantina comme son successeur, en lui accordant le titre de César.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de évene /célèbre/biographie/Tibère II Constantin

Notes

[1] Sirmium, aujourd’hui Sremska Mitrovica, dans la province de Voïvodine, en Serbie était une cité romaine située dans la province de Pannonie. Originellement fondée par les Celtes au 3ème siècle av. jc et conquise par les Romains au 1er siècle av. jc, elle fut la capitale économique de la province de Pannonie et l’une des 4 capitales de l’Empire romain au temps de la Tétrarchie.

[2] Les Avars ou Avares sont un peuple de cavaliers nomades dirigés par un Khâgan, parfois identifiés aux Ruanruan qui menaçaient la Chine au 3ème siècle. Ils seraient originaires de Mongolie, connu par les Chinois sous le nom de Ruanruan. Au 5ème siècle, leur khan Chö-louen fonde un empire nomade de la Corée à l’Irtych. En 546, leurs vassaux Tölech se révoltent. Bumin, chef des Tujue, réprime la rébellion et réclame en récompense la main d’une princesse ruanruan, ce qui lui est refusée. Vexé, il se décide à la révolte et envoie une ambassade en Chine auprès des Wei. Il s’allie avec eux et épouse une princesse Tabghatch en 551. En 552, le dernier khan ruanruan, encerclé se donne la mort. L’empire Avar s’effondre et est remplacé en Mongolie par celui des Köktürks, les survivants se réfugient à la frontière de la Chine où les Qi du Nord, successeurs des Wei, les établissent comme fédérés. Ceux qui se dirigent vers l’Europe sont connus sous le nom d’Avars, ils migrent vers l’ouest tout en poussant devant eux de petites peuplades turco-mongoles. Ils occupèrent la plaine hongroise au 7ème siècle. Puis, ils furent intégrés à l’empire.

[3] La Thessalie est une région historique et une périphérie du nord-est de la Grèce, au sud de la Macédoine. Durant l’antiquité cette région a, pour beaucoup de peuples, une importance stratégique, car elle est située sur la route de la Macédoine et de l’Hellespont. Elle possédait un important port à Pagases. Le blé et le bétail sont les principales richesses de la région et une ressource commerciale vitale. La Thessalie est aussi l’une des rares régions de Grèce où l’on peut pratiquer l’élevage des chevaux, d’où l’importante cavalerie dont disposaient les Thessaliens.

[4] La Thrace désigne une région de la péninsule balkanique partagée entre la Grèce, la Bulgarie et la Turquie ; elle doit son nom aux Thraces, la peuplade qui occupait la région dans l’Antiquité. Au 21ème siècle, la Thrace fait partie, à l’ouest, de la Grèce, Thrace occidentale, au nord, de la Bulgarie et, à l’est, de la Turquie, Thrace orientale.