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L’histoire pour le plaisir

Aubin d’Angers

jeudi 17 avril 2025, par lucien jallamion

Aubin d’Angers (468/469-550)

Moine-Abbé du monastère de Tincillac en 504-Evêque d’Angers en 529

Issu d’une famille noble du diocèse de Vannes [1]. Il entre en religion au monastère de Tincillac de Bretagne


En 529, il est élu, contre son gré, évêque d’Angers [2] par acclamation populaire. Sévère et zélé, il s’élève contre les mariages incestueux et consanguins. Le concile d’Orléans de 538 [3] le juge trop sévère.

Il est établi qu’il participa au concile d’Angers vers 530, où il servit d’interprète à saint Tugdual auprès du roi Childebert 1er, étant bilingue (breton, latin/roman). Il se fait remplacer en 549 par l’abbé Sapaudus. Il meurt le 1er mars 550.

Le récit tardif qu’on a de sa vie lui attribue des miracles : il délivre des possédés, ressuscite un jeune homme nommé Malabothe. Saint Aubin devient un visiteur de prisonniers, il est apprécié de ce monde renfermé et privé de liberté. Dans une prison se trouve emprisonnée et maltraitée une femme nommée Ethérie poursuivie par ses créanciers. Les gardiens le laissent rejoindre l’infortunée mais un garde zélé lui refuse l’entrée. Saint Aubin souffle alors sur le visage de l’entêté et l’homme tombe mort à la renverse. Il peut régler les dettes de la malheureuse et la délivrer.


Saint Tugdual ou Tudual, fondateur du monastère de Tréguier [4] et neveu du premier prince de Domnonée [5] se serait réfugié auprès de lui à Angers après avoir fui étant en conflit avec Conomore qui s’empare du pouvoir avec l’appui de Childebert.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l’ancienne province d’Anjou : A-C, t. 1, Angers, H. Siraudeau et Cie, 1965, 2e éd.

Notes

[1] Le diocèse de Vannes est un des neuf diocèses historiques de Bretagne. Dépendant du siège métropolitain de Tours, le diocèse de Vannes a été érigé au 5ème siècle par Saint Patern l’un des 7 saints fondateurs de la Bretagne. Ses limites correspondent alors, à celles de la cité gallo-romaine des Vénètes. Pendant tout le 6ème siècle, le siège épiscopal est occupé par des évêques d’origine gallo-romaine, les premiers évêques bretons ne sont attestés qu’à partir du 7ème siècle.

[2] Le diocèse d’Angers est un diocèse de l’Église catholique en France. Érigé au 4ème siècle, c’est le diocèse historique de l’Anjou. Depuis 1802, il couvre le département de Maine-et-Loire et a Angers pour siège.

[3] Le 3ème concile d’Orléans, s’ouvre aux environs du 7 mai 538, il est présidé par Loup, archevêque de Lyon. Il établit principalement le dimanche comme jour du Seigneur : il interdit le travail des champs le dimanche ; il défend aux clercs de pratiquer l’usure et prononce une interdiction des conjurations de prêtres, comme critique de leur évêque (canon 24, rappel du canon 18 du concile de Chalcédoine). L’évêque doit racheter un esclave chrétien au service d’un juif s’il se réfugie dans l’église, alors que les constitutions du Bas-Empire romain exigeaient de le rendre au maitre, sans autres garanties. Les procès verbaux du concile relèvent 33 canons.

[4] Le diocèse de Tréguier est un ancien diocèse de l’Église catholique en France. Il était, jusqu’au Concordat, l’un des neuf diocèses ou évêchés historiques de Bretagne, dont le territoire était principalement constitué par le Trégor. Fondé en 542, selon la tradition ou la légende, par saint Tugdual, qui en fut le premier évêque, l’évêché de Tréguier disparut lors de la Révolution le 12 juillet 1790 (décret du 14 novembre 1789) et le dernier des évêques, Monseigneur Le Mintier, s’enfuit à Jersey en 1791. Juste auparavant, il se réfugie au Château de Boisriou à Trévou-Tréguignec. En 1801, Tréguier est rattaché à l’évêché de Saint-Brieuc.

[5] La Domnonée (lat. Dumnonia) désigne au 6ème siècle deux royaumes bordant les deux rivages occidentaux de la Manche. Située en Grande-Bretagne, alors appelée « Bretagne insulaire », ce royaume s’est étendu sur l’actuel comté de Devon (ce dernier nom étant l’évolution du mot Dumnonia), et antérieurement aussi sur le domaine des Durotriges autour de Dorchester dans le Dorset jusqu’en 614 et le Somerset jusqu’en 658. Les Cornouailles étaient peut-être aussi incluses car le roi Ine de Wessex n’atteint le Tamar qu’en 710. D’ailleurs, en anglais, on distingue la Dumnonée (Dumnonia), pays insulaire, de la Domnonée, pays continental