Il naquit en Irlande au 6ème siècle de parents païens et devint évêque. Débarqué au pays de Léon [1], il vécut d’abord à Saint-Renan [2].
Un jour un ange lui apparut et lui ordonna pour sauver son âme d’aller habiter en Cornouaille [3] et il s’installa non loin du bourg actuel de Locronan [4], qui a porté le nom de Saint-René-du-Bois.
Il aurait vécu un temps à Saint-René [5], entre Lamballe [6] et Saint-Brieuc [7] où il serait mort, mais sa dépouille aurait été ramenée à Locronan où se trouve son tombeau.
Lorsqu’il vivait près de Locronan, il vit surgir un loup tenant dans sa gueule un mouton et poursuivi par un homme pleurant de douleur. Ronan le prit en pitié et pria Dieu de sauver le mouton. Aussitôt le mouton se retrouva aux pieds de Ronan et du propriétaire. Le propriétaire alla souvent voir Ronan ensuite pour qu’il lui parle de Dieu. Mais sa femme, Kében, injuria Ronan et l’accusa d’avoir ensorcelé sa famille.
Elle lui demanda de ne plus les voir sans quoi elle le châtierait. Elle ourdit un plan. Elle alla voir le roi Gradlon. Elle accusa Ronan d’avoir tué sa fille et de se transformer en loup. Le roi ordonna alors d’enfermer Ronan à Quimper [8]. Puis on l’attacha à un arbre et on lâcha sur lui deux chiens sauvages et affamés. Sans s’émouvoir, Ronan fit un signe de croix sur son cœur. Aussitôt les chiens s’enfuirent.
Voyant ce miracle, le roi demanda à Ronan ce qu’il voulait étant donné que visiblement Dieu l’accompagnait. Il demanda la grâce pour Kében, sa fille n’était pas morte mais elle l’avait enfermée dans un coffre. On alla voir le coffre et on y trouva le cadavre de l’enfant qui avait fini par succomber. Ronan la ressuscita. Le roi et ses gardes se mirent à genoux et demandèrent pardon à Ronan. Ce dernier retourna dans sa maison et vécut en ermite le reste de sa vie.
Saint-Brieuc fut le lieu de la dernière retraite de Saint Ronan. Un paysan le trouva mort au matin, et décide de garder le bras droit comme relique, le coupe, et le ramène chez lui. La nuit, son propre bras se détache du corps du paysan et gît près de lui ; il s’empresse de rendre son bras à Saint Ronan, et recouvre par la suite lui-même le sien.