Il contribua grandement à l’évangélisation de sa région natale. Fils de Jocondus et de Pélagie, il reçut une éducation chrétienne. Ayant été envoyé à la cour d’ Austrasie [1], il mérita l’estime et l’affection du roi Thibert 1er, roi de Reims.
Saint Nizier de Trèves, évêque de Trèves, qui avait remarqué sur sa figure quelque chose de divin, lui fit quitter cette vie laïque, et l’admit dans les rangs de ses clercs.
Son père et son frère étant morts, Arède revint à Limoges pour consoler sa mère. Mais il ne changea rien au plan de vie qu’il s’était tracé. Quelque temps après il fonda le monastère d’Atane [2] sur les terres de sa villa d’"Attanum [3]", en Limousin, et en fut le premier abbé. Les religieux qu’il eut d’abord sous sa conduite étaient de sa propre famille. La règle qu’il leur donna était composée des Institutions cénobitiques de saint Jean Cassien, de celles de saint Basile de Césarée et des maximes des anciens Pères. Pélagie, sa mère, fournissait le nécessaire à l’entretien de la communauté.
Il se rendit au tombeau de Saint Julien de Brioude et en rapporta des reliques, et il alla très souvent prier auprès du tombeau de Saint-Martin à Tours. Il fit d’ailleurs construire des églises en l’honneur de plusieurs saints dont il était allé chercher les reliques.
Après avoir institué par testamentsaint Hilaire de Poitiers et saint Martin de Tours ses héritiers, il est mort, à près de 80 ans, d’une dysenterie, le 25 août 591.