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Nicola Antonio Porpora ou Nicola Antonio Giacinto Porpora

vendredi 19 janvier 2024, par lucien jallamion

Nicola Antonio Porpora ou Nicola Antonio Giacinto Porpora (1686-1768)

Compositeur italien et professeur de chant de la période baroque

Porpora naquit à Naples [1]. Son père, libraire, chargé d’une famille nombreuse, prit la résolution de lui faire étudier la musique et obtint en 1696 son admission au Conservatoire "dei Poveri di Gesù Cristo" de Naples [2].

Élève de Gaetano Greco , de Matteo Giordano et d’Ottavio Campanile du père Gaetan de Pérouse et Francesco Manna et vraisemblablement Alessandro Scarlatti.

Maître de chapelle [3] du landgrave [4] Philippe de Hesse-Darmstadt à Naples.


Auteur de nombreuses sérénades, d’oratorios [5], de cantates [6] et d’œuvres religieuses, il écrivit également près de 50 opéras, dont quelques-uns sur des livrets de Métastase . En 1708, création de son opéra “Agrippina” au château de Naples. En 1713, “Basilio re d’oriente”. Puis maître de chapelle de l’ambassadeur du Portugal.

En 1710 il fut appelé à Rome pour écrire “Berenice”, opéra en trois actes qui reçut du public un accueil favorable. Haendel, qui se trouvait à Rome lorsque cet opéra fut représenté, rendit justice au mérite de la musique de Porpora, et, chose qui arrivait rarement, complimenta l’artiste napolitain pour son succès. Ces deux hommes, considérables chacun dans son genre, ne prévoyaient pas alors que plus tard ils deviendraient des ennemis irréconciliables.

De retour à Naples, Porpora composa, pour l’antique théâtre San Bartolomeo*, l’opéra en trois actes “Flavio Anicio Olibrio”, représenté au mois de décembre 1711. Après cette œuvre, le compositeur écrivit un grand nombre de messes, de psaumes et de motets pour la plupart des églises de la ville.

Parmi ses talents, il possédait particulièrement celui d’enseigner le chant, si bien qu’il ouvrit en 1712 une école qui devait devenir célèbre et où se formèrent Carlo Broschi dit il Farinelli , Gaetano Majorana connu sous le nom de Caffarelli , Antonio Uberti dit il Porporino, du nom de son maître, Felice Salimbeni, Regina Mingotti, la Molteni et beaucoup d’autres qui furent les plus grands chanteurs du 18ème siècle. Farinelli était incomparable surtout dans “le canto di bravura” et dans la vocalisation brillante. Porpora fut considéré comme le plus grand professeur de castrats [7] du siècle.

De 1715 à 1722, remarquable professeur de chant, il enseigne au Conservatoire " di S. Onofrio" (Naples) [8] ou il a comme élèves Carlo Broschi, dit Farinelli, Uberti (il Porporino), Caffarelli,Senesimo, Regina Mingotti, la Molteni, J. A. Hasse et Métastase qui devient son premier librettiste.

Dès 1718 ses œuvres sont jouées dans toute l’Italie, mais aussi à Vienne [9], Munich [10] et Dresde [11].

En 1719 Porpora donna au théâtre San Bartolomeo l’opéra “Faramondo”, qui fut très apprécié. La même année il fut nommé maître du conservatoire des Pauvres de Jésus-Christ. Rappelé à Rome, il y composa en 1721 l’opéra “Eumene”, représenté au théâtre Aliberti [12] avec un très grand succès.

De nouveau à Naples en 1722, il écrivit un oratorio, [13], qui fut considéré comme une de ses plus belles productions. Depuis le début des années 1720, son principal librettiste était Métastase.

L’année 1723 se caractérisa par une activité fébrile, puisqu’il écrivit, pour les noces du prince de Montemiletto [14], une cantate qui avait pour titre “L’Imeneo” et dans laquelle chanta son élève Farinelli, ensuite “Amare per regnare”, opéra représenté au théâtre San Bartolomeo, “L’Adelaide” interprétée à Rome, et une messe à 5 voix.

Sa réputation comme professeur de composition égalait celle qu’il avait acquise en qualité de maître de chant. Ce fut à lui que en 1724, à son arrivée à Naples, Johann Adolf Hasse s’adressa pour qu’il le dirigeât dans ses études mais, comme il se présenta par la suite à Alessandro Scarlatti, il en résulta entre eux une mésentente qui ne fit qu’augmenter avec le temps. Porpora assura également la formation de Handel à Vienne, qui était son assistant, Handel qui aimait composer des opéras. Il assura aussi à Naples celle de Métastase, Pietro Trapassi, le plus grand librettiste de tous les temps, 50 livrets repris dans plus de 1 000 opéras. C’est à son cours que Métastase fit la connaissance de Farinelli, avec qui il entretint une correspondance quotidienne, chacun appelant l’autre cher gémeau.

En 1725 Porpora se rendit à Vienne, où il fit écouter à la cour impériale quelques morceaux de ses opéras, qui cependant ne furent pas appréciés. L’empereur Charles VI, qui n’aimait pas les ornements du chant italien et qui avait particulièrement en aversion les trilles et les mordants, que Porpora utilisait largement dans ses compositions, ne lui confia le soin d’écrire aucun opéra.

Il entretenait cependant l’espoir de persuader l’empereur de la qualité de sa musique et de recevoir quelque récompense dont il avait bien besoin, mais longtemps il chercha en vain l’occasion de faire exécuter quelque chose de lui dans la chapelle impériale, et il se serait même trouvé dans l’impossibilité de se procurer de quoi vivre si l’ambassadeur de Venise [15] ne l’avait reçu et ne lui avait fait obtenir la faveur de pouvoir écrire un oratorio pour le service de l’empereur.

Porpora se mit donc à cette composition pour laquelle on lui avait recommandé de se modérer dans l’usage des fioritures. L’empereur, assistant à une des répétitions, fut fasciné de trouver un style simple où n’apparaissait pas une seule de ces fioritures qui ne lui plaisaient pas, mais le compositeur avait préparé pour la fin une surprise inattendue, et qui eut le succès prévu. Le thème de la fugue finale commençait par 4 notes ascendantes sur lesquelles il avait placé un trille ; cette série de trilles, répétée à toutes les entrées par les diverses voix, devenait une bouffonnerie des plus agréables lorsque, dans le “stretto”, toutes les voix faisaient entendre une longue série de trilles qui se reprenaient de façon interchangeable. Malgré son caractère très sérieux, l’empereur fut pris d’un rire irrésistible et il récompensa généreusement l’auteur.

Au retour de ce voyage, il s’arrêta à Venise, où il fut engagé pour composer “l’opéra Siface” en 1726 au théâtre de San Giovanni Crisostomo. Le succès qu’il obtint lui valut le poste de maître du conservatoire des Incurables.

Toujours à Venise, il fit représenter la même année “Imeneo in Atene” et, en 1727,“ Arianna e Teseo”, considéré comme un de ses meilleurs opéras. C’est à la même époque qu’il écrivit pour les élèves de ce conservatoire 12 cantates dont la première édition parut à Londres en 1735.

En 1729 le maître italien se vit invité dans la capitale anglaise par les ennemis de Haendel, mais avant de s’y rendre il fit représenter à Venise, avec un grand succès, “la Semiramide riconosciuta” et les opéras “Annibale et Mitridate”.

Arrivé à Londres, il prit possession de sa nouvelle charge. Le chanteur Senesino, brouillé avec Haendel, avait fondé à Lincoln’s Inn Fields [16] une compagnie du nom d’Opera of the Nobility, en rivalité avec la Royal Academy of Music [17] de Haendel.

Compositeur attitré de l’Opera of the Nobility, Porpora tenta de triompher sur Haendel, qui devait supporter lui-même les frais de ses spectacles. Des pertes considérables furent enregistrées des deux côtés, et Porpora comprit alors que, pour s’assurer un avantage sur l’adversaire, il devrait appeler Farinelli à Londres ; aussi négocia-t-il l’affaire. La première saison, celle de 1733-1734, n’obtint que peu de succès. Toutefois, grâce à Farinelli et Senesino, il remporta pendant un moment la victoire sur Haendel, ce qui n’empêcha pas les deux compagnies rivales de péricliter.

Il resta jusqu’en 1736 à Londres, où il publia sous le titre de “Sinfonie” un recueil de ses meilleures cantates et de ses sonates pour violon et basson [18]. Habituée à la musique nerveuse et pleine d’invention de Haendel, la nation anglaise ne goûtait pas les œuvres dramatiques de Porpora, dont le style, pourtant plein de mélodie, manquait de chaleur et de nouveauté.

Il suivit l’ambassadeur de Venise à Vienne, où le jeune Haydn se mit à son service. La même année il crée “Arianna in Nasso”, en 1734, “Enea nel Lazio” ; “Davide e Bersebea” (oratorio) ; 1735, P“odifemo et I figenia in Aulide” 1736, “Mitridate” ; “Festa d’Imenio” (serenata).   Il quitta l’Angleterre pour s’établir à Venise, où, la même année, il donna son opéra “Rosdale”. Après quoi on perd sa trace jusqu’en 1744, où on le retrouve à l’occasion de la représentation de l’opéra “Le nozze di Ercole ed Ebe” et d’un “Stabat Mater” pour deux sopranos et deux contraltos [19] en 1745. En 1737 il est de retour à Venise puis en 1738 à Naples.

De 1739 à 1742, il est premier maître du conservatoire di Loreto [20] puis en 1742, chef des chœurs de l’Ospedale della Pietà puis de l’Ospedaletto à Venise. Création de son opéra “Statira”.

En 1744, il renonce au concours pour la succession de Leo au poste de maître de chapelle du roi de Naples.

En 1748, Porpora fut nommé maître de chapelle du prince-électeur de Saxe. Arrivé à Dresde, il y fut bien accueilli et très vite il jouit d’une faveur sans limites auprès de la princesse Marie Antonia Walpurga dite Marie-Antoinette de Bavière , épouse de Frédéric IV de Saxe . Elle apprit auprès de lui non seulement l’art du chant mais aussi celui de la composition. Cependant il retrouva aussi à Dresde son rival de toujours, Hasse, et finit par quitter la Saxe en 1752.

À cette époque, l’ambassadeur de Venise à Vienne, Pietro Correr, rappela le vieux maître en Autriche. Porpora y passa plusieurs années et, pendant ce séjour, Haydn devint son élève. Haydn habitait chez Porpora et, en échange de ses leçons de musique, il lui servait de valet et d’accompagnateur au clavier. Haydn devait déclarer plus tard que Porpora lui avait enseigné les véritables fondements de la composition.

En 1752, il retourne à Vienne puis en 1754, il publie“ les Sonate XII di violino e basso” dédiées à la princesse Marie Antonia Walpurga.

Il quitta Vienne pour retourner à Naples. Peu après, il fit représenter son dernier opéra, “Il trionfo di Camilla”. Il assure encore pour quelque mois son enseignement de premier maître au conservatoire di S. Onofrio.

De 1758 à 1761, il enseigna au Conservatoire de Santa Maria di Loreto, de 1760 à 1761 au Conservatoire de Sant’Onofrio a Porta Capuana [21], et succéda à Girolamo Abos comme maître de chapelle de la cathédrale

Il laisse un cinquantaine d’opéras sérias, des sérénades, oratorios, des messes, psaumes, motets [22], leçons, airs, cantates, dont 12 dédiées au prince-électeur de Hannovre. Nicola Porpora, Salve Regina en fa majeur, I. Salve regina (Adagio), II. Ad te clamamus (Allegretto), III. Ad te suspiramus (Adagio), IV. Eia ergo (Allegro), V. Illos tuos misericordes (Adagio), VI. O clemens (Affettuoso), Accademia Bizantina.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Nicola Porpora »

Notes

[1] Naples est une ville d’Italie, chef-lieu de la région de Campanie. L’histoire de Naples s’étend sur plus de 28 siècles. Sous le nom de Parthénope, elle fut fondée durant l’Antiquité par la cité voisine de Cumes. Elle s’étend ensuite rapidement jusqu’à devenir un des principaux centres commerciaux, culturels, philosophiques et politiques de la Grande-Grèce puis de l’Empire romain. Après avoir été brièvement dépendante de l’Empire byzantin, elle devient autonome au sein du duché de Naples. Dès le 13ème siècle et pour ensuite plus de 600 ans, elle devient successivement la capitale du royaume de Naples puis du royaume des Deux-Siciles. Elle reste alors un des principaux centres de développement économiques et technologiques d’Europe jusqu’à son annexion au royaume d’Italie en 1860, date à laquelle elle entame un relatif déclin socio-économique.

[2] Le Conservatoire dei Poveri di Gesù Cristo était l’un des quatre conservatoires napolitains qui par leur fusion ont donné naissance à l’actuel Conservatoire de San Pietro a Majella. Avec les trois autres écoles de musique, cette institution était aux 17ème et 18ème siècles au cœur de la glorieuse École napolitaine de musique.

[3] Un maître de chapelle, à l’origine maître de musique, ou dans les pays allemands Kapellmeister, ou encore maestro di cappella en Italie, désigne une personne chargée, dans un cadre religieux chrétien, d’enseigner et de faire entendre la musique avant tout liturgique, et de composer des partitions polyphoniques essentiellement des motets au sein de la « chapelle musicale » d’une église.

[4] Titre porté au Moyen Âge par plusieurs princes germaniques possesseurs de terres relevant directement de l’empereur, en particulier les comtes d’Alsace, de Hesse et de Thuringe.

[5] Un oratorio est une œuvre lyrique dramatique représentée sans mise en scène, ni costumes, ni décors. Généralement composé pour voix solistes, chœur et orchestre symphonique, avec parfois un narrateur, son sujet est le plus souvent religieux (épisode extrait de la Bible ou des Évangiles, de la vie du Christ ou d’un(e) saint(e)… ). Il peut être aussi profane (héros mythologique, sujet historique, hymne à la nature…). Formellement assez proche de la cantate et de l’opéra, l’oratorio comprend généralement une ouverture, des récitatifs, des airs et des chœurs.

[6] Une cantate est une composition vocale et instrumentale qui comporte plusieurs morceaux. Elle porte généralement sur un thème qui peut être profane (cantata da camera) ou sacré (cantata da chiesa), mais à la différence de l’opéra, elle ne comporte aucun aspect théâtral ni dramatique.

[7] Un castrat est un chanteur de sexe masculin ayant subi la castration avant sa puberté, dans le but de conserver le registre aigu de sa voix enfantine, tout en bénéficiant du volume sonore produit par la capacité thoracique d’un adulte. Le phénomène musical des castrats apparaît dans la deuxième moitié du 16ème siècle en Occident. Il se développe principalement en Italie et disparaît entre la fin du 19ème et le début du 20ème siècle. Les historiens rapportent que les meilleurs castrats pouvaient rivaliser en puissance, technique et hauteur avec une petite trompette. Le mot désigne également le type de voix obtenu au moyen de cette opération.

[8] Le Conservatoire de Sant’Onofrio a Porta Capuana était l’un des quatre conservatoires napolitains qui par leur fusion ont donné naissance à l’actuel Conservatoire de San Pietro a Majella. Avec les trois autres écoles de musique, cette institution était aux 17 et 18ème siècles au cœur de la glorieuse École napolitaine de musique. Il doit son nom à l’église Sant’Onofrio a Porta Capuana.

[9] Vienne est la capitale et la plus grande ville de l’Autriche ; elle est aussi l’un des neuf Länder (État fédéré) du pays. La ville est située dans l’est du pays et traversée par le Danube. Capitale du duché puis archiduché d’Autriche, elle fut de fait celle du monde germanique durant le règne de la maison de Habsbourg (devenue en 1745 la maison de Habsbourg-Lorraine) sur le Saint-Empire romain germanique (1273 – 1291, 1298 – 1308, 1438 – 1806) puis présida la Confédération germanique (1815 – 1866). Elle fut en même temps celle de l’empire d’Autriche (1804 – 1867) puis de l’Autriche-Hongrie (1867 – 1918). Elle a été le point de départ de la crise bancaire de mai 1873.

[10] Munich est une ville du sud de l’Allemagne et la capitale du Land de Bavière. En 1632, durant la guerre de Trente Ans, la ville tombe aux mains de Gustave II Adolphe de Suède. Et en 1634, la peste lui fait perdre les deux tiers de sa population. Entre 1651 et 1679, sous le règne de l’électeur Ferdinand-Marie de Bavière et grâce à sa femme Henriette-Adélaïde de Savoie, Munich s’enrichit de monuments de style baroque italien (Église des Théatins, château de Nymphenburg...) En 1705, pendant la guerre de Succession d’Espagne, l’électeur Maximilien II ayant pris parti pour les Bourbons, la ville retourne sous le patronage des Habsbourgs. L’Académie bavaroise des sciences est créée en 1759.

[11] Dresde est une ville-arrondissement d’Allemagne, capitale et ville la plus peuplée de la Saxe. Elle se situe dans le bassin de Dresde, entre les parties supérieures et médianes de l’Elbe et la plaine d’Allemagne du nord.

[12] Le Teatro delle Dame (théâtre des Dames), également connu sous le nom de Teatro Alibert (son nom original), est un théâtre à Rome construit en 1718, aujourd’hui disparu ; il était situé sur ce qui est maintenant le coin de la Via D’Alibert et de la Via Margutta. À l’apogée du 18ème siècle, le Teatro delle Dame et son rival, le Teatro Capranica, étaient les principales salles d’opéra de Rome. Dans ces deux théâtres ont eu lieu beaucoup de premières mondiales exécutées par certains des chanteurs les plus éminents de l’époque.

[13] Il martirio di Santa Eugenia

[14] Montemiletto est une commune italienne de la province d’Avellino dans la région Campanie en Italie.

[15] La république de Venise, parfois surnommée « la Sérénissime », est une ancienne thalassocratie d’Italie, progressivement constituée au Moyen Âge autour de la cité de Venise, et qui s’est développée par l’annexion de territoires divers en Italie du Nord, le long des côtes de la mer Adriatique et en Méditerranée orientale : les « Domini di Terraferma », l’Istrie, la Dalmatie, les bouches de Cattaro, l’Albanie vénitienne, les îles Ioniennes, la Crète, l’Eubée, Chypre et d’autres îles grecques, jusqu’à devenir une des principales puissances économiques européennes.

[16] Lincoln’s Inn Fields est le plus grand square de Londres (Royaume-Uni). Il comprend plusieurs courts de tennis et espaces verts, ainsi qu’un kiosque à musique et un restaurant. Au nord-est se trouve une statue réalisée par Barry Flanagan. Le square a été aménagé au début du 17ème siècle à l’initiative de l’entrepreneur William Newton. Le plan initial de l’aménagement et des plantations du square a été dessiné par Inigo Jones et peut être encore consulté à Wilton House. Les terrains composant le square sont longtemps restés une propriété privée et n’ont été acquis par le London County Council qu’en 1895. Lincoln’s Inn Fields est aujourd’hui géré par le district de Camden dont il forme la limite sud avec la Cité de Westminster.

[17] La Royal Academy of Music était une compagnie fondée en février 1719, alors que Georg Friedrich Haendel résidait à Cannons, par un groupe d’aristocrates désireux de pouvoir assister de façon régulière à des représentations d’opéras, avec la collaboration des chanteurs les plus fameux d’Europe. Elle commanda un nombre important de nouveaux opéras à trois des plus grands compositeurs de l’époque : Haendel, Attilio Ariosti et Giovanni Bononcini. Elle fut créée sous la forme d’une société par actions, avec lettres patentes du souverain britannique, George 1er, pour une durée prévue de 21 ans. Elle était dirigée par un Gouverneur, un Gouverneur délégué et un conseil d’administration comprenant au moins 15 membres. En fait, elle n’assura que neuf saisons d’opéras, et finit par sombrer dans les difficultés financières. Au total, 34 opéras y furent créés en plus de 460 représentations.

[18] Le basson est un instrument de musique à vent de la famille des bois, qui apparaît à la fin du 16ème siècle en Italie sous le nom de fagotto. D’une hauteur d’environ 1,30 m, il est formé d’un long tuyau de perce conique de près de 2,50 m de longueur en bois précieux (principalement l’érable ou le palissandre), replié sur lui-même, que l’instrumentiste, appelé bassoniste, tient sur son côté droit.

[19] Dans la musique classique européenne, un contralto est le type de voix féminine dont la tessiture est la plus grave. L’étendue de la voix de contralto (le plus souvent du fa2 au fa4) correspond, une octave plus haut, mais avec le même timbre, à la voix de baryton-basse.

[20] Le Conservatoire de Santa Maria di Loreto était l’un des 4 conservatoires napolitains qui par leur fusion ont donné naissance à l’actuel Conservatoire de San Pietro a Majella. Avec les 3 autres écoles de musique, cette institution était aux 17ème et 18ème siècles au cœur de la école napolitaine de musique. Il s’agit du plus ancien conservatoire de Naples

[21] Le Conservatoire de Sant’Onofrio a Porta Capuana était l’un des quatre conservatoires napolitains qui par leur fusion ont donné naissance à l’actuel Conservatoire de San Pietro a Majella. Avec les trois autres écoles de musique, cette institution était aux 17 et 18ème siècles au cœur de la glorieuse École napolitaine de musique. Il doit son nom à l’église Sant’Onofrio a Porta Capuana.

[22] Un motet est une composition musicale apparue au 13ème siècle, à une ou plusieurs voix, avec ou sans accompagnement musical, courte et écrite à partir d’un texte religieux ou profane. Ce genre musical à deux voix atteignit son apogée à la fin du 12ème siècle, avec l’école de Notre Dame de Paris et ses maîtres, Léonin et Pérotin. Le motet a remplacé le conduit. Au début du 16ème siècle, le motet s’enrichit grâce à Josquin Desprez et atteint son apogée avec Palestrina. Le nombre des voix était le plus souvent de quatre, mais pouvait atteindre six, huit, et même douze. À l’extrême, le motet Spem in alium de Thomas Tallis ne compte pas moins de 40 voix indépendantes. En France, le motet fut illustré, notamment, par Henry Du Mont et Pierre Robert, sous-maîtres de la Chapelle de Louis XIV ; sous l’égide de Louis XIV, Lully, puis Delalande, inaugurèrent le « grand motet » ou « motet à grand chœur », équivalent de l’antienne (anthem) des Anglais et de la cantate des Allemands.