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L’histoire pour le plaisir

Giorgio Valla

samedi 11 novembre 2023, par lucien jallamion

Giorgio Valla (1447-1500)

Humaniste italien de la Renaissance-Écrivain et mathématicien

Il est surtout connu pour son encyclopédie, De expetendis et fugiendis rebus [1], la première à avoir été imprimée.

Fils d’Andrea Valla et de Cornelia Corvini, cousin de Lorenzo Valla , il étudia à Plaisance [2], puis à Milan [3], sous la direction de Constantin Lascaris . Protégé du condottiere [4] Jacques de Trivulce , il fut un temps le précepteur de Francesco Sforza. Il fréquenta l’université de Naples [5] puis celle de Pavie [6], complétant sa formation sous la direction d’ Andronic Calliste pour le grec et de Giovanni Marliani pour les mathématiques et la médecine. Il fit la connaissance de Léonard de Vinci et enseigna par la suite la rhétorique à Milan, Pavie et Gênes [7] de 1476 à 1479.

Il avait repris ses cours à Pavie lorsqu’en 1485 l’historien Giorgio Merula , professeur énergique et bien en cour auprès du Sénat de Venise [8], lui proposa de venir enseigner le grec à Venise : en effet, l’activité diplomatique croissante de cette République avec le Levant nécessitait un nombre accru de fonctionnaires lettrés. Il y occupa une chaire d’éloquence, où il fut le commensal de Filippo Buonaccorsi et le maître de Gasparo Contarini .

Dans cette ville, Valla se mit également à l’étude des sciences, car le hasard l’avait mis en possession d’un manuscrit d’Archimède le “codex A”, aujourd’hui perdu, dont furent publiés des extraits dans son encyclopédie posthume.

Son œuvre mathématique était connue de Guillaume Gosselin . Il traduisit également “les Éléments” d’Euclide en latin et publia des commentaires sur Pline l’Ancien, Ptolémée et Cicéron le“ De oratore et le Brutus”.

Jeté en prison en 1499 à l’instigation de Ludovic le More pour avoir publiquement pris le parti de Jacques de Trivulce, il resta incarcéré 8 mois et ne survécut guère à son incarcération.

En 1500, un matin, ses élèves, inquiets de ne pas le voir monter en chaire à l’heure accoutumée, se rendirent chez lui et le trouvèrent mort dans son lit. Il fut enterré dans l’église Santa Maria della Carità [9].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Giorgio Valla »

Notes

[1] Sur ce qu’il faut rechercher et ce qu’il faut fuir

[2] Plaisance est une ville italienne, chef-lieu de la province de Plaisance, située sur la rive droite du Pô, en Emilie Romagne (plaine du Pô). À Plaisance en 456, Ricimer, commandant des forces armées romaines, renversa l’empereur Avitus. Il épargna Avitus et lui permit de devenir évêque de Plaisance. En 1095, elle est le siège du concile de Plaisance, à l’origine de la première croisade. Au Moyen Âge, Plaisance fait partie du Saint Empire romain germanique et adhère à la Ligue lombarde. Cédée à la Papauté à l’issue des guerres d’Italie, elle fut unie à Parme en 1545 au sein du duché de Parme et Plaisance, sous la domination de la famille Farnese, puis passa aux Bourbons en 1732.

[3] Milan est une ville d’Italie située au nord de la péninsule, à proximité des Alpes. Chef-lieu de la région Lombardie, située au milieu de la plaine du Pô. Milan est créée par des Celtes, les Insubres, une tribu probablement autochtone qui faisait partie à l’époque préhistorique de la culture de Golasecca. D’après Tite-Live, la ville aurait été fondée par des Gaulois, les Bituriges, emmenés par Bellovesos, neveu du roi mythique Ambigatos. Après la conquête définitive, la romanisation des Insubres s’avéra profonde et relativement rapide, en 89 av. jc les habitants de la région obtiennent la citoyenneté latine (Lex Pompeia) et finalement en 49 av. jc la pleine citoyenneté romaine (Lex Roscia). L’importance militaire, politique et économique permet à la ville de Milan de recevoir le titre de municipalité puis de colonie romaine. En 286, l’empereur Dioclétien divise l’Empire en deux parties ; la capitale de l’Empire romain d’Occident est déplacée à Milan, celle d’Orient à Nicomédie.

[4] Apparu en Italie au Moyen Âge, un condottiere (au pluriel condottieres ou condottieri, de l’italien condotta, contrat de louage), ou capitano di ventura, est un chef d’armée de mercenaires. Il est de fait le chef de compagnies d’hommes d’armes

[5] Naples (en italien Napoli /ˈnapoli/, en napolitain Nàpuli) est une ville d’Italie, chef-lieu de la région de Campanie. Elle est la troisième ville d’Italie. Sous le nom de Parthénope, elle fut fondée durant l’Antiquité par la cité voisine de Cumes. Elle s’étend ensuite rapidement jusqu’à devenir un des principaux centres commerciaux, culturels, philosophiques et politiques de la Grande-Grèce puis de l’Empire romain. Après avoir été brièvement dépendante de l’Empire byzantin, elle devient autonome au sein du duché de Naples. Dès le 13ème siècle et pour ensuite plus de 600 ans, elle devient la capitale du Royaume de Naples puis successivement du Royaume des Deux-Siciles.

[6] L’université de Pavie est une université italienne, fondée en 1361, et située à Pavie, en Lombardie.

[7] Gênes est une ville italienne, capitale de la Ligurie, premier port italien et deuxième port de la mer Méditerranée. Gênes est située sur le golfe de Gênes, partie septentrionale de la mer de Ligurie. La ville correspond à l’inclinaison de l’arc de cercle formé à cet endroit par la côte. Au nord de la ville commencent les Apennins, débouchant à proximité sur la plaine du Pô. Gênes offre une façade méditerranéenne au nord de l’Italie, à 193 km de Nice au sud-ouest, à 155 km de Milan au nord et à 518 km de Rome au sud-est.

[8] La république de Venise, parfois surnommée « la Sérénissime », est une ancienne thalassocratie d’Italie, progressivement constituée au Moyen Âge autour de la cité de Venise, et qui s’est développée par l’annexion de territoires divers en Italie du Nord, le long des côtes de la mer Adriatique et en Méditerranée orientale : les « Domini di Terraferma », l’Istrie, la Dalmatie, les bouches de Cattaro, l’Albanie vénitienne, les îles Ioniennes, la Crète, l’Eubée, Chypre et d’autres îles grecques, jusqu’à devenir une des principales puissances économiques européennes.

[9] L’église Santa Maria della Carità est un édifice religieux déconsacré de Venise situé dans le sestiere de Dorsoduro, faisant partie du complexe du Convento della Carità projeté par Andrea Palladio autour de 1560, projet demeuré en grande partie incomplet, et englobé dans les Gallerie dell’Accademia. L’église est construite au 12ème siècle sur l’emplacement de l’église précédente en bois, en même temps que le monastère des chanoines réguliers auxquels elle est confiée (affiliés à la congrégation de Santa Maria di Frigionaia en 1414 et en 1445 à celle du Latran). Grâce au soutien du pape vénitien Eugène IV les religieux la reconstruisent au milieu du 15ème siècle dans une architecture de style gothique sur la base des travaux de Bartolomeo Bon.